Les Elections au Maroc

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LES ÉLECTIONS : C’EST UNE PERTE SÈCHE POUR LES DÉSHÉRITÉS

Loin de prétendre vouloir conseiller, influencer, ou décourager qui que soit quant à sa décision de se présenter aux prochaines élections législatives (07 septembre 2007) ni même de l’en dissuader, je me permets d’attirer l’attention sur certaines réalités dont souffre toujours le système sociopolitique de notre cher Pays.
Sachant pertinemment que ce serait un travail sans écho et que « la caravane passe et les chiens aboient », je me suis quand même décidé, après maintes hésitations, à me permettre de me (re, re, re…) poser la question de savoir qu’elle est l’utilité des prochaines élections du fait qu’elles ne seront pas du tout différentes des précédentes ?? Nonobstant toutes erreurs, toutes irrégularités, volontaires ou fortuites, dont elles peuvent être entachées, malgré toute transparence et bonne foi, les résultats ne peuvent avoir aucune valeur positive car l’écrasante majorité des électeurs ne comprennent même pas le sens civique et l’importance primordiale des élections. Ils votent à l’aveuglette et en faveur de n’importe qui, de quelqu’un qu’ils ne connaissent pas du tout, sur recommandation des partis, ou sur promesses en l’air des candidats ou pour seulement quelques dirhams.
En effet, les expériences, vécues depuis l’indépendance, prouvent que le Maroc qui se dit démocratique, n’a pas réalisé de résultats positifs en la matière; mais bien au contraire, il ne fait que régresser si l’on prend en considération la réalité objective des choses quant à la situation socioéconomique dans laquelle se débat quotidiennement la classe des plus déshérités en particulier.
Pour répondre à cette question, il incombe d’abord à chacun de nous, de bien observer son entourage direct : une multitude de mendiants partout, dans les rues, dans et surtout à la sortie des mosquées, aux arrêts de feus rouges et certains ont même l’effronterie de déranger les gens chez eux à des moments où ces derniers ont besoin de repos; quelques uns, méritent apparemment l’aumône mais la grande majorité, en très bonne santé, simulent l’handicap, la maladie et même la misère et en font une profession très enrichissante et reposante par rapport à un pénible travail très mal payé et dont les conditions sont laissées à la guise des employeurs (même étatiques) . La plupart d’entre eux refusent la nourriture et exigent même de l’argent ou des choses qu’ils peuvent revendre, feignant toutes situations de misère, de besoins pressants, de maladies, de médications... Et le comble, c’est que parfois, toute une famille s’y met séparément ou ensemble.
Plus de sécurité, même enfermés chez soi ! Des crimes de meurtres, de vols, de viols, des agressions partout et en tout temps…, en plein jour et en plein boulevard. Plus de respect pour aucun, ni des parents ni des voisins…Aux endroits populeux particulièrement, il faut fermer les yeux et boucher les oreilles pour ne pas voir ou entendre des choses des plus immorales et d’une grossièreté des plus vulgaires.
Et dire que le Maroc est un pays islamique. Mais où sont donc les recommandations de l’Islam ? Penchons-nous, en douce, vers la laïcité ?
Cela est dû, sans aucune équivoque, d’abord à l’ignorance, à l’analphabétisme, au chômage et au manque d’éducation qu’ils n’ont pas reçue d’un côté; et au désintéressement total des responsables d’un autre côté. Les choses se cumulent de jour en jour et vont de pire en pis, et ainsi, la situation ne faisant que s’aggraver, les difficultés d’y remédier deviennent de plus en plus obtuses, voire impossibles du point de vue aussi bien financier qu’humain.

Mais en réalité, cette calamité est imputable à qui ? Vous convenez que ce sont en grande partie les « élus » et les autorités responsables, chacun en ce qui le concerne.
Pourquoi les élus ? D’abord parce qu’ils ne donnent aucune importance aux citoyens, ne remplissent pas leurs devoirs envers ces derniers et ne pensent qu’à leurs intérêts personnels.
Une petite anecdote à propos qui reflète la réalité :
« Un citoyen rencontre son vieil ami de quartier qu’il a perdu de vue depuis quelque temps; le voyant dans une situation très aisée alors qu’il connaissait la misère dans laquelle ils ont vécu ensemble, lui posa la question sur l’origine de ses richesses.
- « Un jour, je me suis présenté aux élections communales et je suis arrivé à me faire élire président » ;
- « Oui mais, cela ne m’explique pas toutes ces richesses » ;
- « Bon, puisque tu insistes, regarde bien à l’horizon ; tu vois bien le pont là-bas ? Il devait être d’une largeur de 10 mètres, je n’en ai réalisé que 5 mètres. Tu vois bien la route en face par où passe la voiture que tu vois, et bien, elle devait avoir une largeur de 10 mètres, je n’en est réalisé que 5 mètres ; alors devines la suite !!. »
Aux élections suivantes, l’ami s’est présenté à son tour ; il est arrivé à se faire élire président comme son ami. Alors un autre ami l’a rencontré et lui a posé la même question ;
Il lui répondit :
- « Tu vois le pont là-bas ? »
- « Non, je ne vois aucun pont.»
- « Et bien, il devait y avoir un pont de 10 mètres de large, mais je l’ai pas fait ;
tu vois la route là-bas et la voiture qui y passe ? »
- « Non, je ne vois aucune route » ;
- « Et bien, il devait y avoir une route de 10 mètres de large et je ne l’ai pas faite. »
(sans commentaire !)
De plus, la plupart des partis ne disposent que du minimum des conditions légales de création et, pour échapper aux conséquences légales des résultats électoraux, ils se regroupent en unions. C’est une aberration !
Et les citoyens, dont les capacités sont loin de répondre à ce qu’on attend d’eux, sont appelés, avec le mode de liste, à voter pour les partis et non pour les candidats de leur choix ; ce qui entraîne obligatoirement l’élection des candidats de listes tels qu’ils sont présentés par les partis, c’est à dire que si vous optez, par exemple, de voter pour un candidat préféré placé en 3ième position sur la liste, celui-ci ne passera qu’après les 2 premiers en fonction du nombre de voix recueillies par la liste, c'est-à-dire par le parti.
Cela revient à dire que les élections telles qu’elles sont conçues, ne reflètent pas la réalité et qu’elles ne profitent qu’aux partis politiques.
Ceci explique d’une façon restreinte que les élections sont donc une perte sèche de temps et d’argent, (bien entendu pour les déshérités).
 
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