Amour à plusieurs, sur Internet, avec une femme voilée, un homme enturbanné, dans un endroit à risque, avec une star ou un(e) inconnu(e) en uniforme, etc.
Les hommes préfèrent les blondes
Les fantasmes made in Morocco, cela existe. Car tout fantasme a un ancrage culturel, social, familial (lire encadré). “Le fantasme s'écrit dans une langue, un référentiel”, explique Selma Idrissi, psychothérapeute. Ça n'étonne presque personne d'entendre un Marocain fantasmer sur une blonde, une rousse, une Asiatique, une “black”. Parce que moins accessible, ou plus rare, mais toujours plus désirable. “Ce qui n’empêche pas les Marocains de fantasmer sur les chikhate bien de chez nous. C’est un grand classique”, souligne Nadia Kadiri, psychiatre au Centre hospitalier Ibn Rochd à Casablanca.
Les fantasmes du terroir, ceux qui puisent dans les traditions du pays, apparaissent parfois plus troubles. A en croire le sexologue Harakat, le fantasme de la femme voilée, qui consiste à vouloir “posséder la madone, braver l'interdit”, est souvent évoqué. Il faudrait également y voir la (***)quête de l'inconnu, du mystère sous le voile, selon le spécialiste.
Une pratique mi-halal mi-haram…
La ******* est également un fantasme masculin récurrent, en partie parce que cette pratique reste taboue, culturellement et religieusement. “C'est commun à tous les Marocains, barbus ou pas”, explique Aboubakr Harakat. “Fréquemment, on entend des femmes dire que leur mari, bien que porté sur la religion, ne voit pas le haram lorsqu'il leur demande de se retourner”, ajoute le sexologue. Selon Mohamed Hachem Tyal, les hommes font une fixation sur la *******, car elle leur permet d’assouvir un désir de toute-puissance. Soit. Vient ensuite le rêve de dépuceler une femme. “Ôter la virginité à une femme fait partie des fantasmes universels, toutes civilisations confondues”, précise Selma Idrissi. Pour les spécialistes, c'est la relation à la mère, le fantasme infantile et son soubassement incestueux qui entrent ici en jeu : pour un homme, dépuceler une femme signifie symboliquement être le premier et le dernier homme qu’elle connaîtra. Pour Aboubakr Harakat, la spécificité marocaine de ce fantasme renferme plusieurs désirs : avoir la primeur, (se) prouver sa virilité et faire couler le sang.
“C’est notre côté anthropophage : égorger la femme par le bas”, commente le sexologue. L'image est crue et parlante. Les Marocains prendraient leur revanche sur les femmes, qui, traditionnellement, assument la “logistique” de la circoncision, tandis que les mâles de la famille sont généralement en retrait. Supporter inconditionnel de la cause palestinienne, Anas a, lui, traîné une lubie pendant des années : coucher avec une femme de confession juive. Il témoigne : “J’ai rencontré une Israélienne à l’université. Nous sommes mêmes sortis ensemble. Mais je n’avais pas de sentiments pour elle, notre relation était uniquement basée sur le sexe. A chaque fois qu’on couchait ensemble, je me disais dans ma tête : tiens, prends ça, c’est tout ce que tu mérites !”. Faites l'amour et pas la guerre, qu'ils disaient...
Voilà c'est un article interessant et complet , pas trop chiant à lire même si c'est long. On voit bien que certains fantasmes sont assez bien elaborés
la suite sur : http://www.lamarocaine.com/couple/sexualite/1085-les-fantasmes-chez-les-marocains.html
Article datant du 31 mars 2010