Gagnants et perdants | Cest lheure des comptes. Les nouveaux dirigeants qui émergent du conflit libyen sont courtisés de toutes parts, et en première ligne par les compagnies pétrolières. La donne a changé et cest le CNT (Conseil national de transition) qui contrôle désormais les vannes du 17e plus important producteur de pétrole du monde.
Dans cette course à lor noir libyen, cest le groupe italien Eni qui est donné pour lheure comme favori, car ses relations avec la Libye sont historiques. Mais les compagnies des pays ayant soutenu les rebelles vont pouvoir réclamer leur part du gâteau. Comme Total, la France ayant été le premier pays à affronter militairement Muammar Kadhafi. Moins présentes, les compagnies américaines à lexemple de Conoco-Phillips, Marathon ou Hess pourraient profiter de loccasion pour mieux pénétrer ce marché. Le Qatar, premier pays arabe à attaquer militairement Kadhafi, est aussi en bonne place.
Groupe genevois en lice?
Le groupe genevois Vitol essaie aussi, selon plusieurs sources, de se frayer un chemin parmi les géants. En avril dernier, Vitol aurait acheminé un cargo de diesel vers Benghazi, ville tombée aux mains des rebelles. Cette information na cependant jamais été confirmée par Vitol. Les relations entre ce groupe, qui emploie 3150 collaborateurs, assure traiter 5 millions de barils par jour et annonce un chiffre daffaires de 195 milliards de dollars, et Tripoli ne datent pas daujourdhui. En 2008, Vitol signait un accord avec la compagnie pétrolière libyenne (NOC National Oil Corporation) visant à construire un site pétrolier dans le port de Ras Lanouf. «Mais ce projet a été abandonné depuis longtemps», résume une porte-parole de Vitol.
«Nous avons perdu la Libye»
A côté des gagnants, ou de ceux qui espèrent en être, on trouve les perdants. A lexemple des groupes russes ou chinois qui paient la trop grande prudence affichée par Moscou ou Pékin dans le conflit libyen. Les géants russes Gazprom Neft et Tatneft avaient dimportants projets dans la Libye de Kadhafi. Aujourdhui, tout est gelé. «Nous avons totalement perdu la Libye», a même confié à lagence Reuters Aram Shegunts, directeur général du Business Council Russie-Libye.
Et la Chine? Environ 75 sociétés chinoises travaillaient en Libye avant la guerre, employant 36 000 personnes, selon les médias chinois. «Les investissements chinois en Libye, surtout dans le pétrole, sont lun des aspects de la coopération économique entre la Chine et la Libye. Cette coopération est dans lintérêt du peuple chinois et du peuple libyen», a déclaré hier Wen Zhongliang, vice-directeur du service commercial du Ministère du commerce, afin de tenter damadouer les nouveaux dirigeants.
Si les géants du pétrole préparent leur retour, les bateaux ne se hasardent pas encore dans la région. «La plupart des armateurs qui pensent pouvoir charger en Libye vont attendre que la zone soit sécurisée, et que lONU lève les sanctions à lencontre du régime de Kadhafi. Amener des bateaux dans cette région, cest très risqué. Un pétrolier est une cible facile à atteindre», relève Marc Lecoanet, CEO de la société genevoise Riverlake Shipping. «Cest encore trop confus par là-bas», confirme un trader genevois.
la suite :
http://www.tdg.ch/actu/monde/geants-battent-ramasser-petrole-libyen-2011-08-25
le pillage ne fait que commencer.
Dans cette course à lor noir libyen, cest le groupe italien Eni qui est donné pour lheure comme favori, car ses relations avec la Libye sont historiques. Mais les compagnies des pays ayant soutenu les rebelles vont pouvoir réclamer leur part du gâteau. Comme Total, la France ayant été le premier pays à affronter militairement Muammar Kadhafi. Moins présentes, les compagnies américaines à lexemple de Conoco-Phillips, Marathon ou Hess pourraient profiter de loccasion pour mieux pénétrer ce marché. Le Qatar, premier pays arabe à attaquer militairement Kadhafi, est aussi en bonne place.
Groupe genevois en lice?
Le groupe genevois Vitol essaie aussi, selon plusieurs sources, de se frayer un chemin parmi les géants. En avril dernier, Vitol aurait acheminé un cargo de diesel vers Benghazi, ville tombée aux mains des rebelles. Cette information na cependant jamais été confirmée par Vitol. Les relations entre ce groupe, qui emploie 3150 collaborateurs, assure traiter 5 millions de barils par jour et annonce un chiffre daffaires de 195 milliards de dollars, et Tripoli ne datent pas daujourdhui. En 2008, Vitol signait un accord avec la compagnie pétrolière libyenne (NOC National Oil Corporation) visant à construire un site pétrolier dans le port de Ras Lanouf. «Mais ce projet a été abandonné depuis longtemps», résume une porte-parole de Vitol.
«Nous avons perdu la Libye»
A côté des gagnants, ou de ceux qui espèrent en être, on trouve les perdants. A lexemple des groupes russes ou chinois qui paient la trop grande prudence affichée par Moscou ou Pékin dans le conflit libyen. Les géants russes Gazprom Neft et Tatneft avaient dimportants projets dans la Libye de Kadhafi. Aujourdhui, tout est gelé. «Nous avons totalement perdu la Libye», a même confié à lagence Reuters Aram Shegunts, directeur général du Business Council Russie-Libye.
Et la Chine? Environ 75 sociétés chinoises travaillaient en Libye avant la guerre, employant 36 000 personnes, selon les médias chinois. «Les investissements chinois en Libye, surtout dans le pétrole, sont lun des aspects de la coopération économique entre la Chine et la Libye. Cette coopération est dans lintérêt du peuple chinois et du peuple libyen», a déclaré hier Wen Zhongliang, vice-directeur du service commercial du Ministère du commerce, afin de tenter damadouer les nouveaux dirigeants.
Si les géants du pétrole préparent leur retour, les bateaux ne se hasardent pas encore dans la région. «La plupart des armateurs qui pensent pouvoir charger en Libye vont attendre que la zone soit sécurisée, et que lONU lève les sanctions à lencontre du régime de Kadhafi. Amener des bateaux dans cette région, cest très risqué. Un pétrolier est une cible facile à atteindre», relève Marc Lecoanet, CEO de la société genevoise Riverlake Shipping. «Cest encore trop confus par là-bas», confirme un trader genevois.
la suite :
http://www.tdg.ch/actu/monde/geants-battent-ramasser-petrole-libyen-2011-08-25
le pillage ne fait que commencer.