Les Grands Imâms du Passé

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur

L’Imâm Al-BASRI​

Le grand Successeur

Sa lignée et sa naissance​

Al-Hasan Ibn Abî Al-Hasan Yasâr Abû
Saʿîd Al-Basrî, l’Imâm de Bassora, l’emblème de la piété, le modèle des soufis, naquit en 21 A.H. à Médine, sous le califat de ʿUmar Ibn Al-Khattâb. Son père était un esclave affranchi de Zayd Ibn Thâbit, et sa mère une esclave affranchie de la Mère des Croyants, Umm Salamah. Lorsque sa mère s’absentait pour accomplir une tâche qu’Umm Salamah lui avait demandée, Al-Hasan pleurait ; Umm Salamah le portait et l’allaitait. On dit que cet allaitement fut une bénédiction pour Al-Hasan. Dans son enfance, il allait s’asseoir avec les Compagnons du Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui. Notre maître ʿUmar Al-Fârûq invoqua Dieu d’accorder à Al-Hasan une profonde compréhension de la religion et l’amour des gens. Il apprit le Coran sous le califat de ʿUthmân Ibn ʿAffân.

Ses qualités​

Il fut connu pour son strict respect et son application de la Sunnah du Prophète - paix et bénédiction sur lui -, pour son savoir immense, son austérité, son ascétisme et son caractère charismatique qui force l’admiration et le respect.

Il fut le scribe du gouverneur de Khorasân, Ar-Rabîʿ Ibn Ziyâd, à l’époque de Muʿâwiyah. Il s’illustra par son courage dans les conquêtes. Il participa avec des Compagnons du Prophète à une bataille à Khorasân.

Il se distingua par sa piété, son éloquence et sa sagesse. Il ne craignait que Dieu et n’hésitait pas à rappeler les gouverneurs et les princes au droit chemin en critiquant leurs travers. Plusieurs fois, il s’opposa fermement à la déviance d’Al-Hajjâj.

Il fut considéré par le Salaf comme l’un des quarante « Saints-Substituts » (Al-Abdâl). At-Tabarâni narre dans Al-Awsat que Anas rapporta que le Prophète dit : « La terre portera toujours quarante hommes similaires à l’Ami de Dieu [Abraham], grâce auxquels les hommes reçoivent la pluie et sont secourus. Chaque fois que l’un d’eux meurt, Allah le remplace par un autre. » Qatâdah, un disciple d’Ibn ʿAbbâs, dit : « Il est certain qu’Al-Hasan est l’un d’eux. »

Il est l’un des grands maîtres du Hadîth. Il rapporta des hadiths de ʿImrân Ibn Al-Husayn, d’Al-Mughîrah Ibn Shuʿbah et d’An-Nuʿmân Ibn Bashîr. Mâlik Ibn Dînâr, Humayd At-Tawîl et Abû Al-Ashhab ont narré ses hadiths. Ses hadîths sont rapportés dans les Six Recueils : Al-Bukhârî, Muslim, An-Nasâ’î, At-Tirmidhî, Abû Dawûd et Ibn Mâjah.

Abû Nuʿaym Al-Asfahâni mentionne dans son ouvrage encyclopédique Hilyat Al-Awliyâ’ que ʿAbd Al-Wâhid Ibn Zayd, l’un des disciples d’Al-Hasan, fut le premier à bâtir une maison des hôtes et une école soufie à Abadân (actuellement à la frontière entre l’Iran et l’Irak). La réputation et la piété d’Al-Hasan Al-Basrî et de ses disciples amenèrent Sheikh Ibn Taymiyah à écrire : « Le soufisme a pour origine Bassora. » (At-Tasawwuf dans Al-Fatâwâ Al-Kubrâ). Plus précisément, Bassora est l’un des premiers centres où apparurent des écoles d’auto-discipline, de purification des cœurs et d’ascétisme, fondées sur le Coran et la Sunnah, connues plus tard sous le nom de soufisme sunnite (at-tasawwuf as-sunnî).

Ibn Al-Jawzî écrivit un livre d’une centaine de pages intitulé Adab Ash-Shaykh Al-Hasan Ibn Abî Al-Hasan Al-Bas, dans lequel il décrit les vertus d’Al-Hasan Al-Basrî. Aussi, dans son livre Sifat As-Safwah, il cite certaines narrations selon lesquelles Al-Hasan aurait laissé à sa mort une cape en laine qu’il a portée pendant vingt ans, en hiver comme en été, et qui était restée propre, belle impeccable............

La suite https://www.islamophile.org/spip/L-Imam-Al-Hasan-Al-Basri.html
 

L’Imâm Abû Hanifâh​



Nous présentons succintement le noble Imâm, célèbre sous le nom "Al-Imâm Al-Aʿdham" (le plus grand Imâm), Abû Hanîfah, qu’Allâh l’agrée, l’un des quatre pôles de la jurisprudence.



Le noble compagnon du Prophète, paix et bénédiction d’Allâh sur lui, ʿAbd Allâh Ibn Masʿûd s’installa dans la ville de Kufa après sa construction sous le Califat de notre maître ʿOmar Ibn Al-Khattâb, qu’Allâh l’agrée, en l’an 17 A.H. Il était qu’Allâh l’agrée un vaste océan de science. Il enseigna aux gens la religion et la compréhension de la loi islamique. Notre maître ʿAbd Allâh Ibn Masʿud fut grandement influencé par la méthodologie de notre maîtreʿOmar Ibn Al-Khattâb dans la recherche, la déduction subtile des lois, l’Ijtihâd par l’opinion dans l’absence d’un texte du Coran et la Sunnah, avec une grande rigueur dans l’authentification du Hadîth. Parmi les plus remarquables des disciples d’Ibn Masʿud, qu’Allah l’agrée, nous pouvons citer des juristes brillants comme ʿUbaydah Ibn Qays As-Salmâni, ʿAlqama Ibn Qays An-Nakhaʿî au sujet duquel son sheikh, Ibn Masʿud dit : " je ne connais une chose sans que ʿAlqamah la connaisse ". De même nous pouvons citer Shurayh Al-Kindi qui présida la Justice à Kufa sous le Califat de ʿOmar, et occupa cette fonction pendant 62 ans. Une génération qui n’a pas connu Ibn Masʿud, leur succéda. Ils se sont dévoués pour porter le dépôt de la science et l’honorer en apprenant des compagnons d’Ibn Masʿud et ses disciples. Parmi les personnes les plus saillantes dans cette génération nous comptons Ibrâhîm Ibn Yazîd An-Nakhaʿî, l’illustre juriste de l’Iraq, également très savant en matière du Hadîth. Ibrâhîm An-Nakhaʿî eut de nombreux disciples dont Hammâd Ibn Sulaymân qui lui succéda dans son cercle de science. Ce dernier était un Imâm Mujtahid, enseignant la jurisprudence dans un vaste cercle de science où s’agenouillait l’Imâm Abû Hanîfah An-Nuʿmân. L’Imâm Abû Hanîfah surpassa ses collègues et son étoile brilla du vivant de son sheikh. Il lui succéda à la tête de l’enseignement du Fiqh et dirigea l’école de l’opinion. De nombreux étudiants et disciples l’ont entoure, parmi eux, se distinguèrent des gens aussi doues et dévoues que Abû Yûsuf, Muhammad et Zufar, qui ont œuvré pour la formalisation de l’école juridique hanafite.

Sa naissance et sa jeunesse​

La ville de Kûfa accueillit la naissance d’An-Nuʿmân Ibn Thâbit Ibn An-Nuʿmân, connu par Abû Hanîfah, en 80 A.H. (699 E.C.). À cette époque, Kûfa était un foyer de science, riche en cercle d’enseignement de Fiqh (jurisprudence), Hadîth, lectionnaires et langues. Les mosquées étaient alors pleines d’Imâms entourés de disciples et étudiants assoiffés de science et d’étude. C’est là que l’Imâm Abû Hanîfah a passé la majeure partie de sa vie, d’abord pour apprendre, puis pour répandre la science. Depuis sa plus tendre enfance, après avoir mémorisé le Noble Coran, il partait s’agenouiller dans ces cercles de sciences. Toutefois, il était préoccupé par le commerce avec son père. Mais lorsque le juriste ʿÂmir Ash-Shaʿbî vit en lui les signes de l’intelligence et la vivacité de l’esprit, il lui recommanda d’assister aux assemblées des savants et de se dépenser dans l’étude. Le jeune Imâm Abû Hanîfah donna une suite favorable à ce conseil et dirigea ses efforts et son énergie vers les cercles de science. Il rapporta le Hadîth, étudia la langue et la littérature, se versa dans la science du Kalâm où son astre brilla au point de débattre avec les apôtres des différentes sectes et de réfuter de fausses croyances en matière de Credo. Puis, il se dirigea vers le Fiqh et accompagna Hammâd Ibn Abî Sulaymân pendant dix-huit ans.

Ses maîtres​

L’Imâm Abû Hanîfah accomplissait le pèlerinage fréquemment ; on dit qu’il fit 55 pèlerinages. Ces voyages répétitifs vers les lieux saints lui permirent de rencontrer de grands juristes et mémorisateurs du Hadîth (Huffâdh) et de puiser dans leur savoir. Parmi les Successeurs (tabiʿîne) qu’il rencontra citons ʿÂmir Ash-Shaʿbî (m. 103 A.H., 721 E.C.), ʿIkrimah mawlâ Ibn ʿIbbâs (m. 105 A.H., 723 E.C.), Nâfiʿ mawlâ Ibn ʿOmar (m. 117 A.H., 735 E.C.), Zayd Ibn ʿAlî Zayn Al-ʿÂbidîn (m. 122 A.H., 740 E.C.). Certains historiens comptent 4 mille sheikhs pour Abû Hanîfah, et selon certains récits, il aurait connu certains rares compagnons qui auraient vécu jusqu’à la fin du premier siècle hégirien, ce qui élèverait le rang de l’Imâm à celui de Successeur. Toutefois, si cela est vrai, il n’avait pas alors l’âge de recevoir une quelconque science d’eux, et il est connu qu’il était préoccupé au début par le commerce......

La suite https://www.islamophile.org/spip/L-Imam-Abu-Hanifah.html
 

L’Imâm Mâlik​

L’Imâm de Médine

L’école malékite est l’une des quatre écoles juridiques [1] les plus répandues dans le monde musulman depuis le deuxième et le troisième siècle hégirien.

Cette école, ou madhhab, doit son nom à l’illustre savant, le grand juriste, l’Imâm de Médine, Mâlik Ibn Anas, que Dieu l’agrée. Celui-ci occupa une place saillante parmi les juristes musulmans, excella dans la ville qui reçut la science et la bénédiction du Prophète, et porta le flambeau des sept célèbres juristes médinois : Abû Bakr Ibn ʿAbd Ar-Rahmân Ibn Al-Hârith Ibn Hishâm, Qâsim Ibn Muhammad Ibn Abî Bakr As-Siddîq, ʿUrwah Ibn Az-Zubayr Ibn Al-ʿAwwâm, Saʿîd Ibn Al-Musayyab, Sulaymân Ibn Yasâr, Khârijah Ibn Zayd et ʿUbayd Allâh Ibn ʿAbd Allâh Ibn ʿUtbah Ibn Masʿûd.

L’époque de l’Imâm Mâlik​

L’Imâm Mâlik naquit à la fin du premier siècle hégirien et son âme retourna à Dieu environ vingt ans avant la fin du deuxième siècle. La première moitié de sa vie s’écoula sous le Califat des Omeyyades, alors que la seconde témoigna des premiers épisodes du Califat abbasside.

Il vécut ainsi à une période mouvementée de l’Histoire islamique où émergèrent de nombreux courants de pensée religieux et politiques. Sous les Omeyyades, le Califat islamique bien-guidé fut transformé en un système monarchique. Cela généra discordes, conflits et instabilité, d’autant plus que le nouveau système instauré fut teinté d’un "nationalisme arabe". Dans ce contexte, les non-arabes subirent des injustices et les descendants du noble Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui - connurent de dures épreuves sanglantes et de regrettables oppressions.

En 132 A.H., après avoir démantelé les structures du pouvoir omeyyade, le Califat des Abbassides vit le jour. Le conflit s’attisa alors entre les Abbassides et les Alawites, malgré les liens de parenté qui les liaient... Comme pour réagir au nationalisme arabe qui avait émergé sous les Omeyyades, divers nationalismes non-arabes se développèrent sous les Abbassides. C’est alors que les courants de pensée se multiplièrent, divers groupes religieux montèrent sur scène et l’ouverture sur la philosophie grecque, les pensées persanes ou indiennes s’élargit par le biais de diverses traductions.

Les frontières du monde islamique s’étaient largement étendues à cette époque, la vie matérielle voyait son cercle s’étendre et la nécessité d’apporter des réponses religieuses à des questions originales se faisait croissante, compte tenu de la diversité des peuples ayant embrassé l’islam.

Les opinions juridiques se multiplièrent et deux principales écoles ou méthodologies se dégagèrent.

La première méthodologie, celle des Gens du Hadîth, prônait l’application stricte et rigoureuse du Coran et de la Sunnah, mettant l’accent sur la lettre et la narration. Cette Ecole eut de nombreux adeptes et trouva une terre fertile dans le Hijâz en général, et à Médine en particulier. En effet, cette méthodologie était en harmonie avec la vie à Médine, la ville du Prophète : une ville fortement attachée aux enseignements du Prophète et ayant préservé sa simplicité et son climat sain. Médine se dressa longtemps comme un rempart devant les idéologies sociales et politiques étrangères issues des nombreuses conquêtes islamiques et du contact avec de nouveaux peuples et de nouvelles cultures.

La deuxième méthodologie, l’Ecole de l’Opinion, plus interprétative que la précédente, prônait également l’attachement, le respect et l’application du Coran et de la Sunnah, mais mettait davantage l’accent sur le rôle de l’intellect dans l’appréhension et l’interprétation des énoncés ainsi que dans la déduction des jugements légaux selon les règles de cette discipline. Cette école s’était fortement répandue en Irak qui était, à cette époque, le foyer scientifique musulman le plus actif. L’Irak était fort d’une histoire scientifique riche ; le recours à la recherche et à l’analyse rationnelle était devenu familier dans l’environnement irakien, confronté à diverses cultures, notamment la culture persane où foisonnaient les idéologies et les philosophies.

L’Imâm Mâlik naquit et vécut à Médine. Il fut ainsi influencé par la vie et l’esprit de cette honorable ville. Il naquit à l’époque de l’Omeyyade Al-Walîd Ibn ʿAbd Al-Malik et retourna à Dieu sous le règne de l’Abbasside Hârûn Ar-Rashîd. Ainsi fut-il témoin du Califat omeyyade et du Califat abbasside et des luttes qui les opposèrent. Il fut également témoin des luttes entre les Abbassides et les Alawites, du mouvement des Khârijites, et des polémiques ayant opposé les Sunnites aux Shîʿites.

Généalogie et naissance de l’Imâm Mâlik........​


La suite https://www.islamophile.org/spip/L-Imam-Malik.html
 

L’Imâm Ibn Al-Mubârak​

Le deuxième siècle hégirien connut une élite de dévots et de savants qui vécurent pour Dieu. Ils furent des modèles de droiture, de générosité, de scrupule et de raffinement. Des hommes et des femmes qui furent sevrés par la Sunnah du Prophète, le modèle humain parfait dans toute sa splendeur. Parmi ceux-là, trois hommes se distinguèrent par leurs mérites et l’amitié qui les lia : ʿAbd Allâh Ibn Al-Mubârak, Sufyân Ath-Thawrî et Al-Fudayl Ibn ʿIyâd. Trois hommes de haut calibre.

L’Imâm Ath-Thawrî fut un expert du Hadîth, si bien qu’on le qualifia de l’Émir des Croyants en Science du Hadîth, un titre qui distingue les sommités de cet art. Il fut par ailleurs un modèle de bravoure, de sincérité, d’altruisme et ne cessa de prêcher la vérité si bien que le gouverneur de son époque, Abû Jaʿfar Al-Mansûr, ordonna sa crucifixion. Mais Abû Jaʿfar décéda, et l’Imâm Ath-Thawrî survécut à cette épreuve par la grâce divine et des éléments de sa vie bénie furent consignés et transmis au sein de la communauté musulmane. On demanda à l’Imâm Ibn Al-Mubârak : Quels sont les Imâms de notre temps ? Il dit : Sufyân et les siens.

L’Imâm Al-Fudayl Ibn ʿIyâd fut un savant distingué, un homme connu pour son scrupule, et un narrateur du Hadith de confiance de qui les Imâms Al-Bukhârî et Muslim rapportent certaines traditions prophétiques. Ibn Al-Mubârak disait à son sujet : “Je réunis le savoir des savants. De ce que je réunis, nulle science n’est plus chère à mon cœur que le savoir d’Al-Fudayl Ibn ʿIyâd”.

Jeunesse​

L’Imâm Abû ʿAbd Ar-Rahmân ʿAbd Allâh Ibn Al-Mubârak Al-Marûzî naquit en 118 A.H. (736 E.C.) d’une mère de Khawârizm et d’un père Turc. Il vécut à Marw, une ville du Khorâsân, jusqu’à l’âge de vingt-trois ans. Il y apprit le Noble Coran et se forma aux sciences de la langue arabe, la jurisprudence islamique et la science du Hadith. Il acquit ainsi des bases solides en sciences religieuses et se distingua dans sa jeunesse par une excellente mémoire. On raconte à ce titre que son père le menaça de brûler ses livres, mais Ibn Al-Mubârak lui dit avec quiétude que ses livres reposaient désormais dans sa poitrine.

Ibn Al-Mubârak préserva son esprit et sa mémoire des futilités et orienta son énergie vers le savoir utile et le cheminement vers Dieu. Une personne de son entourage lui dit un jour : “T’es-tu appliqué dans l’apprentissage du Hadith ?”. Ibn Al-Mubârak répliqua : “Je lis. Ce que j’aime s’inscrit dans mon cœur et y reste gravé”. Muhammad Ibn An-Nadir Ibn Miswâr dit : “Mon père demanda à Ibn Al-Mubârak : T’efforces-tu à apprendre le Hadith ?” L’humeur d’Ibn Al-Mubârak changea et il dit : “Je ne me suis point efforcé à apprendre le Hadith. Sauf que je saisis les écrits et je les scrute. Ce que j’aime reste accroché à mon cœur”.

L’intelligence et la droiture d’Ibn Al-Mubârak lui valurent d’être célèbre dans sa jeunesse même. Ahmad Ibn Sinân relate qu’Ibn Al-Mubârak rencontra Hammâd Ibn Zayd dans ses débuts. Hammâd Ibn Zayd apprécia sa maîtrise de la grammaire arabe et lui dit : “D’où viens-tu ?” Il lui dit : “Du Khorâsân”. “De quelle ville du Khorâsân ?” poursuivit Hammâd. “De Marw”, répondit Ibn Al-Mubârak. Et Hammâd de continuer : “Connais-tu un homme du nom de ʿAbd Allâh Ibn Al-Mubârak ?” Ibn Al-Mubârak lui dit : “Il s’agit de ton interlocuteur”. Hammâd le salua, l’honora et ils furent liés d’une solide amitié. Un jour, Ibn Al-Mubârak vint rendre visite à Hammâd Ibn Zayd qu’il trouva entouré de ses disciples. Ces derniers souhaitèrent écouter les narrations du Hadith par Ibn Al-Mubârak et demandèrent à Hammâd d’exprimer leur requête. Ibn Al-Mubârak lui dit : “Comment puis-je narrer le Hadith alors que tu es parmi nous ?!” Mais Ibn Al-Mubârak s’inclina devant l’insistance de Hammâd, et non sans une note d’humour, il se mit à narrer des hadiths prophétiques qu’il tient de Hammâd Ibn Zayd !

Sa quête du savoir l’emmena à Bagdad, puis il séjourna dans d’autres villes irakiennes et se rendit au Hijaz. Lorsqu’il arrivait à la Mecque Honorée, il se dirigeait vers la Mosquée Sacrée et allait s’abreuver de l’eau de Zamzam en disant : “O Dieu, Ibn Abî Al-Mawâl nous rapporta selon Muhammad Ibn Al-Munkadir selon Jâbir que le Prophète dit : L’eau de Zamzam est pour la finalité pour laquelle elle est bue, et moi je la bois contre la soif du Jour de la Résurrection”........


La suite https://www.islamophile.org/spip/L-Imam-Ibn-Al-Mubarak.html
 
L’Imâm Az-Zajjâj Le Grammairien de son temps
L’Imâm Abû Ishâq, Ibrâhîm Ibn Muhammad Ibn As-Sariyy Az-Zajjâj Al-Baghdâdî, grammairien de son temps, à qui l’on compte de nombreux écrits, dont le livre Maʿânî Al-Qur’ân i.e. "Les significations du Coran".

Biographie​

Il resta en compagnie d’Al-Mubarrid qui lui donnait un dirham par jour pour le travail du verre [1] et le conseillait et l’instruisait. Ensuite, il fut chargé de l’éducation d’Al-Qâsim Ibn ʿUbayd Allâh le ministre, qui fut la cause de sa fortune. Puis, il fut parmi la cour du Calife Al-Muʿtadid qui l’appréciait énormément et lui attribuait une pension de juriste, une pension de savant, et une pension de courtisan, environ 300 dînârs.

Il décéda en 311 AH. On dit aussi que ce fut le 19 du mois Jumâdâ Al-Âkhirah 310 AH.

Bibliographie​

Parmi ses ouvrages, on compte :

  • al-’insân wa aʿdâ’uh ( L’homme et ses organes),
  • al-ʿarûd (La métrique), [poésie]
  • al-ishtiqâq (La dérivation), [grammaire]
  • An-nawâdir (Les anecdotes),
  • faʿaltu wa afʿaltu ("Faire et faire faire") [grammaire].
Il est l’une des plus grandes références en grammaire arabe. Ses opinions sont amplement citées par les exégètes du Coran comme Al-Qurtubî, At-Tabarî, Ar-Râzî et Al-Alûsî pour ne citer que quelques noms. Il eut de nombreux élèves dont le grammairien Abû ʿAlî Al-Fârisî.

P.-S.​

Cet aperçu est traduit de Siyar Aʿlâm An-Nubalâ’, gigantesque encyclopédie de noms propres de l’Imâm Shamsuddîn Adh-Dhahabî.

  • "Az-Zajjâj", signifie "Le verrier" en référence au métier exercé par l’Imâm.
 
Retour
Haut