salam
“Le discours des Imazighen ne sera jamais au service de l’islam politique”
“Les intentions du chef du gouvernement et de son parti sont désormais claires. Pour Abdelilah Benkirane, il y a la société civile amazighe halal et le mouvement amazigh haram. Exactement comme pour sa conception de l’art, entre celui qui est propre et celui qui ne l’est pas!». Ahmed Arrehmouch, le coordinateur du Réseau amazigh pour la citoyenneté, Azetta Amazigh est formel : les islamistes au pouvoir veulent une société civile amazighe sur mesure et surtout inféodée au PJ pour mieux vider de leur substance les revendications des Imazighen de ce pays.
«Où est la loi organique relative au tamazigh comme langue officielle du Maroc? A l’évidence, cet Exécutif conduit par Benkirane, le patron du PJD, a le plus grand des mépris pour l’amazighité et ses militants. C’est sûrement la modernité de leur engagement qui fait peur aux islamistes. Qu’on le sache, le discours amazigh ne sera jamais au service du discours de l’islam politique », explique celui qui est avocat dans le civil.
La guerre est-elle déclarée entre Imazighen porteurs d’un projet de société moderne où la laïcité devient un rêve possible et islamistes accrochés à l’arabité, la religion et la tradition? En tout cas, ceux et celles du PJD n’ont jamais été en odeur de sainteté avec le mouvement amazigh. Trop laïcs, trop modernes au goût des ouailles de Benkirane.
La colère du mouvement amazigh –trop c’est trop, s’écrie-t-on d’une association de défense de l’amazighité à l’autre- a commencé avec la création d’une association dont la vocation est de « servir la cause amazighe. Signe particulier de la « Ligue marocaine amazighe »-c’est le nom de cette nouvelle association-, sa proximité avec le PJD. En fait, cette nouvelle composante du tissu associatif amazigh est née dans le giron du parti du chef du gouvernement. Ses bans de naissance ont d’ailleurs été dûment publiés par le site du Mouvement unicité et réforme, le bras religieux du Parti justice et développement.
Et le 26 avril dernier, «la Ligue marocaine amazighe» tenait son premier meeting public pour y faire clairement son coming out. Deux ministres islamistes y sont les guest stars, Abdallah Choubani, ministre d’Etat et doublure de Benkirane et Habib Choubani, en charge des Relations avec le Parlement et la société civile (et depuis peu de la tenue vestimentaire des journalistes de sexe féminin). Leur prise de parole confirme ce que les Imazighen savaient déjà.
Les deux discours ministériels ne souffrent pas la moindre ambiguïté. Abdallah Baha est dans l’accusation pure et simple. Selon le site d’information «Médias 24», il reproche à «certaines parties d’instrumentaliser la question amazighe pour diviser le peuple marocain et de présenter des données historiques et culturelles fausses.
Sans avoir l’air d’y toucher, le ministre des Relations avec le Parlement et la société ira encore plus loin. Habib Choubani parlera ni plus ni moins d’une majorité silencieuse qui ne se sent pas représentée par «ces parties», autrement dit par le mouvement amazigh actuel. Décryptée, la déclaration signifie que le tissu associatif amazigh n’est pas l’exclusif dépositaire de «la cause».
http://www.libe.ma/Les-islamistes-au-pouvoir-ont-leur-association-amazighe-halal_a49875.html
“Le discours des Imazighen ne sera jamais au service de l’islam politique”
“Les intentions du chef du gouvernement et de son parti sont désormais claires. Pour Abdelilah Benkirane, il y a la société civile amazighe halal et le mouvement amazigh haram. Exactement comme pour sa conception de l’art, entre celui qui est propre et celui qui ne l’est pas!». Ahmed Arrehmouch, le coordinateur du Réseau amazigh pour la citoyenneté, Azetta Amazigh est formel : les islamistes au pouvoir veulent une société civile amazighe sur mesure et surtout inféodée au PJ pour mieux vider de leur substance les revendications des Imazighen de ce pays.
«Où est la loi organique relative au tamazigh comme langue officielle du Maroc? A l’évidence, cet Exécutif conduit par Benkirane, le patron du PJD, a le plus grand des mépris pour l’amazighité et ses militants. C’est sûrement la modernité de leur engagement qui fait peur aux islamistes. Qu’on le sache, le discours amazigh ne sera jamais au service du discours de l’islam politique », explique celui qui est avocat dans le civil.
La guerre est-elle déclarée entre Imazighen porteurs d’un projet de société moderne où la laïcité devient un rêve possible et islamistes accrochés à l’arabité, la religion et la tradition? En tout cas, ceux et celles du PJD n’ont jamais été en odeur de sainteté avec le mouvement amazigh. Trop laïcs, trop modernes au goût des ouailles de Benkirane.
La colère du mouvement amazigh –trop c’est trop, s’écrie-t-on d’une association de défense de l’amazighité à l’autre- a commencé avec la création d’une association dont la vocation est de « servir la cause amazighe. Signe particulier de la « Ligue marocaine amazighe »-c’est le nom de cette nouvelle association-, sa proximité avec le PJD. En fait, cette nouvelle composante du tissu associatif amazigh est née dans le giron du parti du chef du gouvernement. Ses bans de naissance ont d’ailleurs été dûment publiés par le site du Mouvement unicité et réforme, le bras religieux du Parti justice et développement.
Et le 26 avril dernier, «la Ligue marocaine amazighe» tenait son premier meeting public pour y faire clairement son coming out. Deux ministres islamistes y sont les guest stars, Abdallah Choubani, ministre d’Etat et doublure de Benkirane et Habib Choubani, en charge des Relations avec le Parlement et la société civile (et depuis peu de la tenue vestimentaire des journalistes de sexe féminin). Leur prise de parole confirme ce que les Imazighen savaient déjà.
Les deux discours ministériels ne souffrent pas la moindre ambiguïté. Abdallah Baha est dans l’accusation pure et simple. Selon le site d’information «Médias 24», il reproche à «certaines parties d’instrumentaliser la question amazighe pour diviser le peuple marocain et de présenter des données historiques et culturelles fausses.
Sans avoir l’air d’y toucher, le ministre des Relations avec le Parlement et la société ira encore plus loin. Habib Choubani parlera ni plus ni moins d’une majorité silencieuse qui ne se sent pas représentée par «ces parties», autrement dit par le mouvement amazigh actuel. Décryptée, la déclaration signifie que le tissu associatif amazigh n’est pas l’exclusif dépositaire de «la cause».
http://www.libe.ma/Les-islamistes-au-pouvoir-ont-leur-association-amazighe-halal_a49875.html