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Des articles pareils passent souvent aux oubliettes va savoir pourquoi
LUJFP organise samedi à Lyon son premier « dîner » avec de nombreux élus. Une façon de faire entendre une voix juive pour la paix et de contester le monopole du Crif.
LUnion juive française pour la paix accueille samedi 2 octobre près de quatre vingts élus régionaux et nationaux pour un dîner-débat à Lyon. Sujet principal : la situation au Proche-Orient et ses conséquences dans notre société. Cest une première pour cette association créée en avril 1994, qui entend ainsi contester fortement le monopole médiatique du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Celui-ci, né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, à lorigine pour apporter une aide économique et sociale aux familles des victimes juives de la guerre, est devenu depuis, peu à peu, une seconde ambassade dIsraël, souvent plus véhémente que lofficielle. Cette attitude dinconditionnalité sest aggravée, notamment depuis léchec de Camp David, en juillet 2000, et le début de la deuxième Intifada, en octobre 2001. Ses dirigeants sont devenus les Torquemada dun antisémitisme quils voient partout et dont ils accusent quiconque émet une critique contre la politique israélienne. Une évolution dailleurs sévèrement critiquée par lun de ses anciens présidents, Théo Klein, homme dintelligence et de paix, qui a quitté la présidence en 1989. La prétention du Crif à monopoliser la parole publique des Juifs de France a conduit lUJFP à multiplier les initiatives. « Cest cela qui nous motive, souligne Michèle Sibony, ancienne présidente de lUJFP, car nous ne sommes pas communautaristes.
Dans la République, il ne devrait pas y avoir de dîners communautaires. Nous sommes hélas contraints dagir ainsi pour nous faire entendre et pour faire savoir que tous les Juifs ne se reconnaissent pas dans le discours du Crif. » Cette jeune organisation, quoique toujours minoritaire, a conquis au cours des dernières années une réelle audience. Elle est en pointe parmi les organisations du judaïsme laïque (1). Et sa voix peut être parfois celle de lindignation et de la colère. En février dernier, au lendemain des crimes commis par larmée israélienne à Gaza, lUJFP adressait au président du Crif, Richard Prasquier, un courrier dans lequel elle reprochait à son aînée davoir « applaudi et encouragé les crimes de larmée israélienne écrasant sous les bombes la population [ ], réduisant en tas de gravats ses maisons, dévastant ses cultures, prenant pour cible les écoles, les mosquées, les hôpitaux, les ambulances et même un cimetière ». « Dès lors, poursuivait lUJFP à ladresse du Crif, vous vous êtes placés dans le camp des tenants de lapartheid, des oppresseurs et des nouveaux barbares. » Et les auteurs de la lettre concluaient : « Vous nous avez outragés et salis en assimilant tous les Juifs à des supporters dune bande de criminels de guerre comme vous avez déshonoré la mémoire de Rachi, dEdmond Fleg, dEmmanuel Lévinas et de tant dautres, enfin de tout ce que le judaïsme français comportait de richesse humaine, dintelligence et de lumière. »
Sourceolitis
LUJFP organise samedi à Lyon son premier « dîner » avec de nombreux élus. Une façon de faire entendre une voix juive pour la paix et de contester le monopole du Crif.
LUnion juive française pour la paix accueille samedi 2 octobre près de quatre vingts élus régionaux et nationaux pour un dîner-débat à Lyon. Sujet principal : la situation au Proche-Orient et ses conséquences dans notre société. Cest une première pour cette association créée en avril 1994, qui entend ainsi contester fortement le monopole médiatique du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Celui-ci, né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, à lorigine pour apporter une aide économique et sociale aux familles des victimes juives de la guerre, est devenu depuis, peu à peu, une seconde ambassade dIsraël, souvent plus véhémente que lofficielle. Cette attitude dinconditionnalité sest aggravée, notamment depuis léchec de Camp David, en juillet 2000, et le début de la deuxième Intifada, en octobre 2001. Ses dirigeants sont devenus les Torquemada dun antisémitisme quils voient partout et dont ils accusent quiconque émet une critique contre la politique israélienne. Une évolution dailleurs sévèrement critiquée par lun de ses anciens présidents, Théo Klein, homme dintelligence et de paix, qui a quitté la présidence en 1989. La prétention du Crif à monopoliser la parole publique des Juifs de France a conduit lUJFP à multiplier les initiatives. « Cest cela qui nous motive, souligne Michèle Sibony, ancienne présidente de lUJFP, car nous ne sommes pas communautaristes.
Dans la République, il ne devrait pas y avoir de dîners communautaires. Nous sommes hélas contraints dagir ainsi pour nous faire entendre et pour faire savoir que tous les Juifs ne se reconnaissent pas dans le discours du Crif. » Cette jeune organisation, quoique toujours minoritaire, a conquis au cours des dernières années une réelle audience. Elle est en pointe parmi les organisations du judaïsme laïque (1). Et sa voix peut être parfois celle de lindignation et de la colère. En février dernier, au lendemain des crimes commis par larmée israélienne à Gaza, lUJFP adressait au président du Crif, Richard Prasquier, un courrier dans lequel elle reprochait à son aînée davoir « applaudi et encouragé les crimes de larmée israélienne écrasant sous les bombes la population [ ], réduisant en tas de gravats ses maisons, dévastant ses cultures, prenant pour cible les écoles, les mosquées, les hôpitaux, les ambulances et même un cimetière ». « Dès lors, poursuivait lUJFP à ladresse du Crif, vous vous êtes placés dans le camp des tenants de lapartheid, des oppresseurs et des nouveaux barbares. » Et les auteurs de la lettre concluaient : « Vous nous avez outragés et salis en assimilant tous les Juifs à des supporters dune bande de criminels de guerre comme vous avez déshonoré la mémoire de Rachi, dEdmond Fleg, dEmmanuel Lévinas et de tant dautres, enfin de tout ce que le judaïsme français comportait de richesse humaine, dintelligence et de lumière. »
Sourceolitis