Salah, un Kabyle de Palestine, un film documentaire de Tahar Houchi, en compétition pour le prix l’Olivier d’or au Festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA), a ému le public présent en force, lundi après-midi, à la cinémathèque de Tizi-Ouzou, a-t-on constaté.
D'une durée de 13 mn, ce documentaire met le doigt sur la situation précaire des Algériens de Palestine à travers le portait d'un d'entre eux, Salah, appelé aussi Abou Hicham, né à Dayshoum, un village kabyle en Palestine et qui vit actuellement dans un camp de réfugiés palestiniens au sud Liban. Le réalisateur Tahar Houchi, qui voulait transmettre aux public "la souffrance" de la communauté algérienne, a réussi à captiver l'assistance à travers le témoignage émouvant, exprimé en kabyle avec un accent palestinien, de Salah qui a dû quitter, contraint, avec sa famille son village natal Dayshoum pour vivre au camp de Bordj Al Chmali (Sud-Liban).
La parole précède l'image dans ce film où elle (parole) commence dans le noir pour donner plus de valeur et d'importance au témoignage d'Abou Hicham, sollicitant ainsi l'ouïe pour écouter celui qui dévoile la dureté de sa vie et de celle de toute une communauté. L'image viendra ensuite habiller la parole, lui donnant plus de profondeur et de crédibilité, en faisant plonger le public dans la réalité, conduisant son regard à travers les routes du Liban vers le quartier maghrébin du camp des réfugiés de Bordj Al Chmali, pour s'arrêter sur le visage souriant, malgré les souffrances, de Salah... Le documentaire donne d'abord un aperçu sur les circonstances qui ont conduit des Kabyles, parmi eux le grand-père de Salah qui vivait à l'époque à Alger, à quitter au 19ème siècle leur pays pour fuir les exactions de l'armée coloniale française, pour reconstituer un village kabyle à Dayshoum en Palestine, une région qui, de par sa géomorphologie, leur rappelle leur région natale. "En 1948, date de la fin du protectorat anglais et de l’instauration de l’Etat d’Israël, sous la menace sioniste, les habitants de Dayshoum ont quitté leur village et une partie s'est retrouvée dans le sud du Liban", selon le commentaire (en français) du film. Le tragique destin de cette communauté se déroule à travers les souvenirs de Salah qui exprime une nostalgie touchante pour son pays d'origine, l'Algérie.
Malgré une vie de souffrances, il garde l'espoir de pouvoir voir un jour la terre de ses aïeux et réaliser ainsi son rêve de fouler le sol de ses ancêtres... Le documentaire se termine sur cette note d'espoir, et autour d'un couscous offert par Salah à ses hôtes, pour honorer la tradition kabyle. Un plat que cette communauté perpétue, tout comme la langue kabyle, en guise ultime lien d'attache au pays de leurs aïeux. A la fin de la projection, le public a gratifié le réalisateur d'une longue ovation, avant d'exprimer, durant le débat, son émotion, tout en l'interrogeant sur les conditions de tournage au Liban, et en le félicitant pour le documentaire qui a révélé le dur vécu des Palestiniens et de la communauté kabyle de Palestine.
D'une durée de 13 mn, ce documentaire met le doigt sur la situation précaire des Algériens de Palestine à travers le portait d'un d'entre eux, Salah, appelé aussi Abou Hicham, né à Dayshoum, un village kabyle en Palestine et qui vit actuellement dans un camp de réfugiés palestiniens au sud Liban. Le réalisateur Tahar Houchi, qui voulait transmettre aux public "la souffrance" de la communauté algérienne, a réussi à captiver l'assistance à travers le témoignage émouvant, exprimé en kabyle avec un accent palestinien, de Salah qui a dû quitter, contraint, avec sa famille son village natal Dayshoum pour vivre au camp de Bordj Al Chmali (Sud-Liban).
La parole précède l'image dans ce film où elle (parole) commence dans le noir pour donner plus de valeur et d'importance au témoignage d'Abou Hicham, sollicitant ainsi l'ouïe pour écouter celui qui dévoile la dureté de sa vie et de celle de toute une communauté. L'image viendra ensuite habiller la parole, lui donnant plus de profondeur et de crédibilité, en faisant plonger le public dans la réalité, conduisant son regard à travers les routes du Liban vers le quartier maghrébin du camp des réfugiés de Bordj Al Chmali, pour s'arrêter sur le visage souriant, malgré les souffrances, de Salah... Le documentaire donne d'abord un aperçu sur les circonstances qui ont conduit des Kabyles, parmi eux le grand-père de Salah qui vivait à l'époque à Alger, à quitter au 19ème siècle leur pays pour fuir les exactions de l'armée coloniale française, pour reconstituer un village kabyle à Dayshoum en Palestine, une région qui, de par sa géomorphologie, leur rappelle leur région natale. "En 1948, date de la fin du protectorat anglais et de l’instauration de l’Etat d’Israël, sous la menace sioniste, les habitants de Dayshoum ont quitté leur village et une partie s'est retrouvée dans le sud du Liban", selon le commentaire (en français) du film. Le tragique destin de cette communauté se déroule à travers les souvenirs de Salah qui exprime une nostalgie touchante pour son pays d'origine, l'Algérie.
Malgré une vie de souffrances, il garde l'espoir de pouvoir voir un jour la terre de ses aïeux et réaliser ainsi son rêve de fouler le sol de ses ancêtres... Le documentaire se termine sur cette note d'espoir, et autour d'un couscous offert par Salah à ses hôtes, pour honorer la tradition kabyle. Un plat que cette communauté perpétue, tout comme la langue kabyle, en guise ultime lien d'attache au pays de leurs aïeux. A la fin de la projection, le public a gratifié le réalisateur d'une longue ovation, avant d'exprimer, durant le débat, son émotion, tout en l'interrogeant sur les conditions de tournage au Liban, et en le félicitant pour le documentaire qui a révélé le dur vécu des Palestiniens et de la communauté kabyle de Palestine.