Les leçons à tirer de la vie de l'imam Abou Hanifa

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion taibiine
  • Date de début Date de début
Mosquée de Migennes Discours du vendredi 16/01/2009

Les leçons à tirer de la vie de l’imam Abou Hanifah

La louange est à Allah, Seigneur des univers, et Mouhammad est Son serviteur et Son envoyé salla-llahou ‘alayhi wa sallam. Chers frères et sœurs dans l’Islam, il est clair qu’une communauté ne peut pas avoir de présent si elle ne connaît pas son passé. Et elle n’aura pas d’avenir si elle oublie les mérites de ses pieux ancêtres. Et dans la vie des savants, il y a vraiment des leçons à tirer. D’ailleurs, la communauté de notre prophète (salla-llahou ‘alayhi wa sallam) est la plus glorieuse civilisation et a la plus noble des histoires. En effet, l’histoire de l’Islam fourmille de grands savants et d’imams qui représentent les étoiles de l’Islam. Leur mérite pour cette communauté est équivalent au Soleil pour la Terre, car le savoir est une lumière scintillante qui éclaire la communauté. Grâce au livre d’Allah, ils font revivre les cœurs morts, ils redonnent la vue aux cœurs aveugles, et ils montrent la bonne voie aux gens égarés. Nous avons donc besoin de la lumière de leur savoir et de l’histoire de leur vie pour éclairer l’obscurité de notre situation actuelle. Et c’est en étant fier de nos pieux ancêtres et en prenant modèle sur eux, en ce qui concerne la foi en Allah, que nous seront la meilleure communauté qu’Allah ait envoyée. Allah dit dans le Coran : {Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah}.

Voilà pourquoi, chers croyants, le sujet d’aujourd’hui concerne les leçons de la vie d’un de nos savants. Les savants l’ont surnommé : « le plus grand imam ». Cet imam n’est pas d’origine arabe, mais son père est d’origine perse. C’est pourquoi, chers croyants, l’excellence de notre communauté ne provient pas d’une race, d’une tribu, ou d’une couleur. L’excellence de notre communauté est basée sur sa croyance en Allah et en Son messager (salla-llahou ‘alayhi wa sallam). D’ailleurs, à notre époque, près de la moitié des musulmans dans le monde adore Allah (soubhânahou wa ta’âla) en suivant le mazhâb de cet imam, c'est-à-dire près de 600 millions de musulmans adorent Allah en suivant l’école de jurisprudence de cet imam. C’est le grand imam Abou Hânîfâ Annou’mân ibnou thâbit (rahimahou-llah).

Chers croyants, Aujourd’hui nous allons parler de l’imam de la piété, l’imam du fiqh et l’imam du sacrifice. En effet, l’imam Achâfi’î a dit de lui: « En Fiqh, les gens sont des enfants par rapport à Abou Hânîfâ ». Oui ! Abou Hânîfâ est le premier qui a structuré la science du Fiqh, c’est le premier qui a organisé les chapitres du Fiqh, et c’est le premier qui a posé des fondements et des règles à cette science très importante dans l’Islam, qui est le Fiqh, c'est-à-dire la jurisprudence : les règles de la pratique de l’Islam.

Chers frères et sœurs dans l’Islam, l’imam Abou Hânîfâ est né à Koufa, en Irak en l’an 80 après l’Hégire. Il rencontra un compagnon du prophète (salla-llahou ‘alayhi wa sallam). Il fait donc parti des tâbi’înes. Et le prophète (salla-llahou ‘alayhi wa sallam) a dit que la meilleure génération après les compagnons, c’est la génération des tâbi’înes.

Il est d’une famille musulmane, pieuse, généreuse et très riche par le commerce de vêtements. Il mémorisa le Noble Coran lorsqu’il était encore enfant. Il était toujours dans le magasin de son père. Il était très pris par le commerce de son père jusqu’au jour où Allah mit sur sa route le savant : Al amîr acha’bî. Ce savant vit en lui les signes de l’intelligence et de la vivacité d’esprit, il lui recommanda d’assister aux assemblées des savants et de se dépenser dans le savoir. Le jeune Imam Abou Hânîfâ donna une suite favorable à ce conseil et dirigea ses efforts et son énergie vers les cercles de science, et ceci, sans abandonner son commerce. Il étudia auprès de nombreux savants mais surtout auprès de son professeur, le savant Hammâd Ibnou Abî Soulaymân. Il étudia avec lui le fiqh à un tel point qu’il dépassa le niveau de ses professeurs. Il étudia avec son chaykh pendant dix-huit ans, sans rater un seul de ses cours.
Imaginez, chers croyants, pendant dix-huit ans il n’a jamais été absent aux dourouss de son chaykh. Tirons une leçon de ceci, et posons-nous la question à deux fois avant de laisser tomber un cours à la mosquée. Est-ce que j’ai une vraie raison pour ne pas aller au cours de l’imam à la mosquée, pour apprendre la religion d’Allah (soubhânahou wa ta’âla), pour apprendre à propos de mon Seigneur, pour apprendre sur Celui qui m’a crée et pour lequel j’ai été créé.

D’ailleurs, chers croyants, Abou Hânîfâ avait le meilleur comportement avec son professeur, il allait à la maison de son professeur, et il attendait devant sa porte jusqu’à ce que son chaykh sorte pour la prière. Et ensuite il l’accompagnait et lui posait des questions sur la science. Et lorsque son chaykh avait besoin de quelque chose, Abou Hânîfâ s’empressait de lui apporter. Et lorsqu’Abou Hânîfâ faisait la prière, il faisait des dou’â, des invocations pour ses parents et pour son chaykh.

Il en fut ainsi pendant dix-huit ans, jusqu’à la mort de son chaykh. Et après la mort de son chaykh, les savants d’Al Koûfa étaient unanimes, la direction du cercle de Fiqh reviendra à l’Imâm Abou Hânîfâ qui était alors âgé d’une quarantaine d’années. Les étudiants l’ont alors entouré pour puiser dans sa science abondante et son Fiqh.
 
Chers frères et sœurs dans l’Islam, en ce qui concerne ses efforts dans l’adoration, l’imam Abou Hânîfâ (rahimahou-llah) récitait le coran en entier à chaque période de trois jours et trois nuits. Et il donnait de l’argent en aumône (sadaqa) tous les jours, il jeunait le jour et faisait des prières facultatives la nuit.
Et lorsqu’il allait en pèlerinage à la Mecque, on ne le voyait que pendant la prière ou entrain de faire le Tawaf autour de la Ka’ba. D’ailleurs, on rapporte qu’il aurait fait 55 fois le pèlerinage à La Mecque.
Chers croyants, l’Imâm Abou Hânîfâ s’occupait de ses élèves avec ses soins. Il dépensait de son argent pour ses élèves, pour leur faciliter la recherche de la science et leur épargner les difficultés financières. D’ailleurs, lors de la mort de son père il eut en héritage cent mille dirhams. Il dépensa la plupart de cet argent pour la recherche du savoir et pour ses élèves, à tel point qu’il ne dépensait en un mois pour lui et sa famille que deux dirhams. Il a donc dépensé toute sa richesse pour l’Islam.
Chers frères et sœurs dans l’Islam, une des particularités de l’imam Abou Hânîfâ, c’est que, grâce à Allah, il a concilié la vie et la religion: il était un grand commerçant: il vendait des vêtements et en même temps c’était un grand imam, et il appliquait son savoir dans ses relations commerciales avec les gens, en particulier il faisait tous les efforts pour que toute sa vie soit basée sur le halâl, c’est-à-dire le licite.
Un jour, il laissa un de ses associés s’occuper de la vente de vêtements, et il lui a bien montré et expliqué que certains de ces vêtements possédaient un défaut et qu’il devait le signaler aux clients avant qu’ils ne l’achètent. Mais l’associé de l’imam vendit toute la marchandise en oubliant de préciser aux clients qu’il y avait des défauts dans certains vêtements. Lorsque Aboû Hanîfa apprit cela, et qu’il ne pouvait pas retrouver les clients, son âme n’était pas tranquille, jusqu’à ce qu’il décide donner en aumône (sadaqa) tout l’argent de ces vêtements, même l’argent des vêtements qui n’avaient pas de défaut, et ceci de peur de tomber dans le Harâm. Chers croyants, parmi les traditions d’Allah dans cette vie, c’est qu’Il met des épreuves au gens qu’Il aime pour évaluer leur amour pour Lui et pour les récompenser encore plus s’ils endurent et patientent. L’épreuve de l’imam Aboû Hanîfa fut sûrement le jour où le Calife Al Mansour lui ordonna d’être l’équivalent du ministre de la justice à notre époque. Il lui proposa beaucoup d’argent pour le convaincre, mais Aboû Hanîfa refusa de peur de ne plus être juste à cause du Calife. Et par ce refus, il fût frappé et emprisonné. Lorsqu’il sortit de prison, il fût interdit d’enseigner et de faire des fatwas, et ceci jusqu’à sa mort à l’âge de 70 ans. Il est également rapporté, que peu de temps avant que la mort ne le touche, il se prosterna et il mourut. Allahou Akbâr. Et après sa mort, le Califat Al Mansour regretta ce qu’il avait fait à Aboû Hanîfa. Voilà, chers croyants, comment la foi en Allah est plus forte que n’importe quelles épreuves de cette vie d’ici bas. Et lors de la prière de sa mort, il y eu cinquante mille personnes présentes. Qu’Allah fasse miséricorde à notre imam, il nous laissa son savoir et des leçons à méditer. Wa l-hamdoulillahi rabbi l -‘âlâmine.
Pour voir ou revoir les anciens discours du vendredi : http://bismi-llah.spaces.live.com/
 
As-Salamou alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh
Allahou Akbâr. Voilà, chers croyants, comment la foi en Allah est plus forte que n’importe quelles épreuves de cette vie d’ici bas. Et lors de la prière de sa mort, il y eu cinquante mille personnes présentes. Qu’Allah fasse miséricorde à notre imam, il nous laissa son savoir et des leçons à méditer.
Wa l-hamdoulillahi rabbi l -‘âlâmine.
barakAllahou fik taibiine
As-Salamou alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh
 
Retour
Haut