Seulement 25 % des élèves britanniques étudient désormais la langue de Molière.
Le français ne cesse de perdre du terrain dans les écoles anglaises. En un an, le nombre de collégiens britanniques ayant passé une épreuve de français pour leur GCSE (certificat général d'éducation secondaire, l'équivalent du brevet en France) a diminué de 6,5 %. En sept ans, ce chiffre a été pratiquement divisé par deux, passant de 341 000 en 2002 à seulement 188 000 l'an dernier. Cela ne représente plus qu'un élève sur 4.
L'allemand connaît aussi une forte baisse, alors que l'espagnol reste stable - mais il était traditionnellement moins étudié. Les seules langues qui progressent régulièrement, quoique encore très minoritaires, sont le chinois, le polonais et l'arabe.
Cette désaffection pour la langue de Molière est surtout le résultat d'une décision politique prise il y a 5 ans. En 2004, le gouvernement de Tony Blair avait retiré l'obligation d'apprendre au moins une langue étrangère à partir de 14 ans - une décision populiste qui est depuis critiquée par l'ensemble des experts en éducation. Cette politique s'est révélée dramatique, non seulement pour le français, qui reste la deuxième langue la plus apprise par les collégiens britanniques, mais pour l'étude des langues étrangères dans leur ensemble. «Ce qui se passe est le contraire de ce qui devrait être dans un monde où les frontières comptent de moins en moins», regrette Christine Blower, secrétaire générale du syndicat d'enseignants NUT.
L'engrenage de la facilité
C'est en fait le système du GCSE lui-même qui incite désormais les collégiens à abandonner le français et les autres langues secondaires. Car, contrairement au système français, les élèves britanniques choisissent les matières qu'ils veulent passer au GCSE. Pour augmenter leurs chances d'avoir des bonnes notes, de plus en plus retiennent des matières dites «faciles», comme la religion, l'informatique, la musique ou l'éducation physique, plutôt que des langues étrangères réputées difficiles. Plus grave, cet engrenage de la facilité n'épargne pas les établissements scolaires eux-mêmes, les écoles étant classées selon les notes obtenues par leurs élèves aux GCSE. Seules les écoles privées et les public schools qui préparent leurs élèves à entrer dans des universités réputées, comme Cambridge ou Oxford, continuent de pousser leurs élèves à apprendre une langue étrangère.
figaro
Le français ne cesse de perdre du terrain dans les écoles anglaises. En un an, le nombre de collégiens britanniques ayant passé une épreuve de français pour leur GCSE (certificat général d'éducation secondaire, l'équivalent du brevet en France) a diminué de 6,5 %. En sept ans, ce chiffre a été pratiquement divisé par deux, passant de 341 000 en 2002 à seulement 188 000 l'an dernier. Cela ne représente plus qu'un élève sur 4.
L'allemand connaît aussi une forte baisse, alors que l'espagnol reste stable - mais il était traditionnellement moins étudié. Les seules langues qui progressent régulièrement, quoique encore très minoritaires, sont le chinois, le polonais et l'arabe.
Cette désaffection pour la langue de Molière est surtout le résultat d'une décision politique prise il y a 5 ans. En 2004, le gouvernement de Tony Blair avait retiré l'obligation d'apprendre au moins une langue étrangère à partir de 14 ans - une décision populiste qui est depuis critiquée par l'ensemble des experts en éducation. Cette politique s'est révélée dramatique, non seulement pour le français, qui reste la deuxième langue la plus apprise par les collégiens britanniques, mais pour l'étude des langues étrangères dans leur ensemble. «Ce qui se passe est le contraire de ce qui devrait être dans un monde où les frontières comptent de moins en moins», regrette Christine Blower, secrétaire générale du syndicat d'enseignants NUT.
L'engrenage de la facilité
C'est en fait le système du GCSE lui-même qui incite désormais les collégiens à abandonner le français et les autres langues secondaires. Car, contrairement au système français, les élèves britanniques choisissent les matières qu'ils veulent passer au GCSE. Pour augmenter leurs chances d'avoir des bonnes notes, de plus en plus retiennent des matières dites «faciles», comme la religion, l'informatique, la musique ou l'éducation physique, plutôt que des langues étrangères réputées difficiles. Plus grave, cet engrenage de la facilité n'épargne pas les établissements scolaires eux-mêmes, les écoles étant classées selon les notes obtenues par leurs élèves aux GCSE. Seules les écoles privées et les public schools qui préparent leurs élèves à entrer dans des universités réputées, comme Cambridge ou Oxford, continuent de pousser leurs élèves à apprendre une langue étrangère.
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