Les manœuvres de Trump pour “tuer l’Union européenne”

L’hebdomadaire paneuropéen “Politico” consacre son numéro de la semaine à la politique menée par le président américain vis-à-vis de l’Union européenne. Une approche qui vise à réduire l’UE à “une confédération de pays beaucoup plus lâche, qui seraient tous plus redevables aux États-Unis ou, peut-être, à la Russie”.

En une de son édition du 6 mars, Politico affiche un immense ballon de baudruche d’un bleu qui rappelle celui du drapeau européen. En dessous, Donald Trump, muni d’une aiguille, s’apprête à le faire exploser. Une allégorie qui laisse peu de place au doute : “Trump veut tuer l’Union européenne”, écrit l’hebdomadaire paneuropéen.
Si le président américain avait échoué à diviser les Européens malgré la guerre commerciale qu’il a tenté de leur mener lors de son premier mandat entre 2017 et 2021, cette fois-ci, il semblerait qu’il ait “trouvé un point plus vulnérable : la crise sécuritaire massive qu’il a provoquée en retirant le soutien américain à l’Ukraine révèle des fissures potentiellement mortelles dans le bloc des 27 nations”, observe Politico.
Face au désengagement des États-Unis, la Commission européenne tente de réagir notamment avec le plan de réarmement de près de 800 milliards d’euros présenté par Ursula von der Leyen. Mais la question de la défense commune de l’Union européenne et celle de l’aide à l’Ukraine ne font pas consensus chez les États membres. Des désaccords que Donald Trump entend bien exploiter pour mettre sur la touche celle qu’il appelle la “très méchante” Union européenne. “Donald Trump ébranle le bloc non seulement en se rapprochant du Kremlin et en bouleversant l’alliance occidentale, mais aussi en intervenant directement dans la politique nationale et en soutenant la montée des partis d’extrême droite”, ajoute encore Politico.

Un dénigrement des représentants européens
Le locataire de la Maison-Blanche et son administration l’ont montré à plusieurs reprises, en soutenant publiquement le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) en amont des élections outre-Rhin, par exemple, ou en critiquant les poursuites judiciaires contre le candidat prorusse arrivé en tête des élections annulées en Roumanie. Le magazine explique que “les observateurs les plus pessimistes en Europe soutiennent que l’administration Trump est déterminée à promouvoir les forces nationalistes populistes en Europe pour aider à détruire l’UE et la ramener à une confédération de pays beaucoup moins unie, lesquels seraient tous plus redevables aux États-Unis ou, peut-être, à la Russie”.
Des manœuvres auxquelles s’ajoute ce qui ressemble à une campagne de dénigrement des représentants des institutions européennes de la part de la nouvelle administration américaine. Ursula von der Leyen n’a toujours pas pu rencontrer en personne Donald Trump, tandis que le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, “a été brutalement snobé par le secrétaire d’État Marco Rubio” lors d’une visite aux États-Unis, tout comme la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.
Toutefois, l’Union européenne pourrait ne pas avoir dit son dernier mot. Comme l’explique un responsable européen à Politico, “si Trump et Poutine trouvent un terrain d’entente en nous identifiant comme leur ennemi, c’est probablement parce qu’au bout du compte nous comptons réellement pour quelque chose”.

 
Déjà dans les années 30 et même 40 les milieux d'affaires et politiques américains voyaient d'un bon oeil l'extrême droite allemande.

Ils ont équipé le Reich en tout. IBM a même fourni ce qu'il fallait pour gérer les esclaves et la production du travail forcé en Pologne.

Hugo Boss a fourni les uniformes.

Ford et General Motors ont fourni les camions et moteurs des avions.

L'équipement de matériel d'écoute des transmission et de surveillance des alliés c'est ITT.

Pendant qu'ils fournissaient les alliés pour répérer les U-Boot allemands.

Les pneus...l'huile...etc...

Alors qu'ils soutiennent l'extrême droite allemande aujourd'hui est tout sauf une surprise.

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En Suisse, l'acquisition de 36 avions de chasse F-35 du constructeur américain Lockheed Martin en 2021 fait débat au Parlement, rapporte RTS(Nouvelle fenêtre). Mêmes inquiétudes en Allemagne, où l'on se demande si l'armée aura les mains libres à l'avenir pour utiliser ses avions comme elle l'entend. Ces aéronefs furtifs, impossibles à déceler au radar, équipent en effet de nombreuses armées européennes.

francetvinfo
 
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