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PLD (Peace, Love and Diversity)
http://www.lagazettedumaroc.com/articles.php?r=7&n=611
Mariage : Ces Marocains consanguins
Danilo Casti
13 Février 2009
<Quatre chercheurs marocains (Jalal Talbi, Abd Errazzak Khadmaoui, Abd El-Majid Soulaymani, Abd El-Aziz Chafik) viennent de rendre public une étude aussi savante que sérieuse sur un phénomène banalisé : la consanguinité. Celle ci apporte des enseignements nombreux et inquiétants.
La consanguinité est reconnue comme une pratique matrimoniale qui décide du sort des redistributions géniques à travers les générations. La consanguinité augmente la fréquence des homozygotes dans la population et de là le risque d’atteintes morbides. Selon plusieurs études, ce comportement semble être étroitement lié au statut socio-économique et culturel des populations. Les populations arabo-musulmanes sont plus concernées par cette pratique que d’autres. Dans la population marocaine, ce comportement fait encore partie des modèles familiaux les plus contractés. Pour y définir la situation de cette pratique ainsi que ses retombées sur le profil de santé de la population, nos quatre chercheurs ont mené une étude sur 873 couples marocains. Les résultats révèlent un niveau de consanguinité très élevé et une association significative avec l’incidence des affections de santé dans la population. On pourrait penser que l’influence de ce qu’on appelle la modernité aurait un impact sur l’évolution de cette pratique dans la population ; il n’en est rien. Il semble que le manque de sensibilisation à la question et l’attachement des individus à leurs valeurs culturelles traditionnelles soient les plus forts. Dans les sociétés arabes, toutes les catégories de cousins s’épousent entre elles. L’endogamie familiale ou la consanguinité est donc un cas particulier des liens matrimoniaux entre les conjoints. Cependant, la fréquence des unions consanguines dépend de la taille de la population, de son degré d’isolement et de l’existence de pratiques socio-économiques et culturelles qui favorisent ou évitent un certain type d’unions. Le mariage est dit consanguin lorsque les conjoints ont un ou plusieurs ancêtres communs. L’union avec la cousine parallèle patrilatérale constitue la première forme d’endogamie familiale la plus répandue. Dans les sociétés arabes, toutes les catégories de cousins s’épousent entre elles. Des études réalisées dans le monde arabe et islamique montrent que l’endogamie familiale est une particularité du système des alliances encore contractée en Jordanie, en Palestine, en Syrie, en Iraq, au Koweït, en Arabie saoudite, au Kurdistan, en Iran, en Pakistan, en Égypte, au Soudan, en Afrique du Nord et au Liban. Un facteur accroissant le taux des malformations congénitales Par ailleurs, la consanguinité est reconnue dans plusieurs études comme un facteur accroissant le taux des malformations congénitales, telles que les cardiopathies et les néphropathies, l’incidence de la surdimutité, de la cécité ainsi que des maladies génétiques comme l’encéphalopathie et certaines affections hématologiques. Ces maladies constituent un sérieux problème médical et social du monde arabe, en particulier lorsqu’elles se traduisent par des déficiences et des incapacités évolutives. Le risque dépend de deux catégories de facteurs: le lien de parenté entre les conjoints et l’existence dans la famille d’affections héréditaires récessives autosomiques ou multifactorielles.
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Mariage : Ces Marocains consanguins
Danilo Casti
13 Février 2009
<Quatre chercheurs marocains (Jalal Talbi, Abd Errazzak Khadmaoui, Abd El-Majid Soulaymani, Abd El-Aziz Chafik) viennent de rendre public une étude aussi savante que sérieuse sur un phénomène banalisé : la consanguinité. Celle ci apporte des enseignements nombreux et inquiétants.
La consanguinité est reconnue comme une pratique matrimoniale qui décide du sort des redistributions géniques à travers les générations. La consanguinité augmente la fréquence des homozygotes dans la population et de là le risque d’atteintes morbides. Selon plusieurs études, ce comportement semble être étroitement lié au statut socio-économique et culturel des populations. Les populations arabo-musulmanes sont plus concernées par cette pratique que d’autres. Dans la population marocaine, ce comportement fait encore partie des modèles familiaux les plus contractés. Pour y définir la situation de cette pratique ainsi que ses retombées sur le profil de santé de la population, nos quatre chercheurs ont mené une étude sur 873 couples marocains. Les résultats révèlent un niveau de consanguinité très élevé et une association significative avec l’incidence des affections de santé dans la population. On pourrait penser que l’influence de ce qu’on appelle la modernité aurait un impact sur l’évolution de cette pratique dans la population ; il n’en est rien. Il semble que le manque de sensibilisation à la question et l’attachement des individus à leurs valeurs culturelles traditionnelles soient les plus forts. Dans les sociétés arabes, toutes les catégories de cousins s’épousent entre elles. L’endogamie familiale ou la consanguinité est donc un cas particulier des liens matrimoniaux entre les conjoints. Cependant, la fréquence des unions consanguines dépend de la taille de la population, de son degré d’isolement et de l’existence de pratiques socio-économiques et culturelles qui favorisent ou évitent un certain type d’unions. Le mariage est dit consanguin lorsque les conjoints ont un ou plusieurs ancêtres communs. L’union avec la cousine parallèle patrilatérale constitue la première forme d’endogamie familiale la plus répandue. Dans les sociétés arabes, toutes les catégories de cousins s’épousent entre elles. Des études réalisées dans le monde arabe et islamique montrent que l’endogamie familiale est une particularité du système des alliances encore contractée en Jordanie, en Palestine, en Syrie, en Iraq, au Koweït, en Arabie saoudite, au Kurdistan, en Iran, en Pakistan, en Égypte, au Soudan, en Afrique du Nord et au Liban. Un facteur accroissant le taux des malformations congénitales Par ailleurs, la consanguinité est reconnue dans plusieurs études comme un facteur accroissant le taux des malformations congénitales, telles que les cardiopathies et les néphropathies, l’incidence de la surdimutité, de la cécité ainsi que des maladies génétiques comme l’encéphalopathie et certaines affections hématologiques. Ces maladies constituent un sérieux problème médical et social du monde arabe, en particulier lorsqu’elles se traduisent par des déficiences et des incapacités évolutives. Le risque dépend de deux catégories de facteurs: le lien de parenté entre les conjoints et l’existence dans la famille d’affections héréditaires récessives autosomiques ou multifactorielles.
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