Les mesures de la loi contre le terrorisme

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la rose et le réséda
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Armes, contrôles, caméras, retenue...




L'Assemblée nationale a voté mercredi soir un panel de dispositions inscrites dans le projet de loi de "lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement".

L'Express fait le point sur les principales mesures adoptées.

Certaines d'entre elles ont provoqué de vifs échanges. Les députés ont donné mercredi soir leur feu vert à plusieurs mesures dans le cadre de l'examen du projet post-attentats de la réforme pénale.
Ce projet de loi de "lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement", sur lequel quelque 350 amendements restent à débattre, doit être examiné jusqu'à vendredi en première lecture.

Critiqué notamment par des parlementaires de gauche et par des associations et magistrats, en raison selon eux d'une atteinte aux libertés et d'une mise à l'écart du juge judiciaire, ce texte vise à prendre le relais du régime de l'état d'urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre. Quelles sont ces mesures? A quoi vont-elles servir?

Une retenue de quatre heures après un contrôle d'identité
Disposition phare du projet de loi, la possible retenue durant quatre heures après un contrôle d'identité, le temps de vérifier la situation d'un individu. Cette mesure a été votée dans un climat parfois houleux dans l'hémicycle.
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Il s'agit selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve de pouvoir "prévenir le risque terroriste" avec cette retenue. Les députés du parti Les Républicains auraient même souhaité porter sa durée à huit heures maximum.

Un usage assoupli des armes par les forces de l'ordre
Autre disposition majeure adoptée: l'assouplissement des règles d'usage des armes par les forces de l'ordre, au-delà de la légitime défense, doit s'appliquer aux cas de "périple meurtrier", comme lors des attentats de 2015.
Bernard Cazeneuve a assuré que cette mesure était "loin d'un permis de tuer". Des députés du Front de gauche, des écologistes et des socialistes ont pointé ce qui s'apparente, selon eux, à une "présomption d'irresponsabilité" pour les policiers, gendarmes ou militaires.
A l'inverse, les députés Les Républicains se sont félicités que le ministre ait "souhaité répondre à (leurs) attentes", selon leur orateur Eric Ciotti. Mais, se prévalant du soutien du syndicat policier Alliance et reprenant l'avis mitigé du Conseil d'Etat sur la mesure, il en a appelé à une "redéfinition plus globale" de l'usage des armes.
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Un contrôle administratif au retour du djihad

Les députés ont en outre approuvé la possibilité d'un contrôle administratif pour des individus de retour du djihad, contre lesquels il n'y aurait pas d'éléments suffisants pour justifier une mise en examen.
Ils pourraient ainsi être assignés à résidence durant un mois, devoir signaler leurs déplacements ou encore déclarer leurs identifiants électroniques.
"Dans le doute, nous ne pouvons laisser sans surveillance" ces personnes, le temps de réunir d'éventuelles preuves contre elles pour saisir la justice, a fait valoir Bernard Cazeneuve, évoquant "30-40" cas actuellement.
Une partie de la gauche s'est là aussi opposée à ce contrôle, traduit comme un "nouveau transfert" du judiciaire vers l'autorité administrative, tandis que les élus LR ont eux cherché à aller plus loin.

La généralisation des "caméras mobiles

"Les députés ont également approuvé le cadre proposé pour la généralisation des "caméras mobiles" portées par les forces de l'ordre, activées en cas d'incident ou à la demande des personnes concernées par une intervention. Via un amendement PS, ces caméras pourront aussi être expérimentées par les agents de police municipale dans les zones de sécurité prioritaire.
Ces enregistrements ont été présentés par un des rapporteurs, Pascal Popelin (PS), proche de Manuel Valls, comme une voie à privilégier par rapport à l'idée d'un récépissé de contrôle d'identité, promue par des députés socialistes et écologistes pour traduire l'engagement du candidat Hollande en 2012 de lutter contre le "délit de faciès".

Après avoir ajouté diverses mesures au projet de loi,
comme le rétablissement de l'autorisation de sortie du territoire pour les mineurs,
les députés ont aussi voté l'autorisation des perquisitions de nuit lors d'enquêtes préliminaires, en les assortissant de précautions supérieures à celles prévues par le gouvernement.

l'express

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