. Sourate des Négateurs (Al-Kâfirûn)
[1] Dis : «Ô négateurs ! [2] Je n’adore pas ce que vous adorez ; [3] pas plus que vous n’adorez ce que j’adore ! [4] Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez [5] et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. [6] À vous votre religion, et à moi la mienne !»
Qui sont ces négateurs concrètement ?
Tafsir :
Jaber, de sa part, a dit que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- récitait cette sourate et la sourate de «La pureté du dogme» après avoir accompli la circumambulation autour de la Ka'ba.
Cette sourate constitue, certes, un désaveu de ce que font les idolâtres où qu’ils se trouvent. Mais elle a été adressée en particulier aux Qoraïchites qui avaient appelé le Messager de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- à l’adoration des idoles une année et eux d’adorer son Seigneur l’année suivante. Dieu lui révéla cette sourate en lui ordonnant de désavouer complètement le culte des polythéistes. «Je n’adorerai point ce que vous adorez» comme idoles et pierres dressées.
«Pas plus que vous n’adorerez ce que j’adore» qui est le Dieu Unique et qui n’a pas d'associés. «Je n’ai jamais adoré ce que vous adorez, et vous n’avez jamais adoré ce que j’adore» votre culte je ne le pratiquerai plus et je le désavoue, car je n’adore que Dieu comme il se doit en suivant ce qu’il m’a ordonné de faire en vue d’obtenir Sa satisfaction et d’être agréé de Lui. Quant à vous, ô incrédules, vous ne suivez du tout les enseignements de Dieu et Ses lois, mais vous avez inventé quelque chose de votre propre gré, comme Dieu a dit ailleurs: «En tout ceci, vous ne faites que suivre vos propres goûts et penchants» [Coran LIII, 23].
C'est pourquoi la parole de l'Islam consiste à attester qu'il n'y a d'autres divinités que Dieu et que Mouhammed est Son Messager. On ne peut y parvenir qu’en suivant ce que Mouhammed - qu’Allah le bénisse et le salue- a apporté comme vérité. «A vous, votre religion. A moi, la mienne» Libre à vous de persévérer dans votre culte, quant à moi, je ne suivrai jamais ce que vous m'appelez à suivre dans ce qui me reste à vivre, pas plus que vous n'adorerez ce que j’adore. Les linguistes Arabes ont précisé que ceci constitue une affirmation tout comme Dieu affirme que le bonheur est proche du malheur quand II a dit: «A côté de l’échec, il y a le succès» [Coran XCIV, 5). En voilà trois interprétation à son sujet.
- La première est celle que nous venons de dire.
- La deuxième est celle de Boukhari et d’autres exégètes qui ont précisé que les premiers versets se rapportent à un fait déjà passé dont le sens est le Suivant: «Je n’ai pas adoré ce que vous avez adoré, pas plus que vous n'avez pas adoré ce que j'ai adoré» et les derniers se rapportent au futur: «Je n'adorerai pas ce que vous adorerez, et vous n’adorerez pas ce que j'adorerai».
- La troisième est une affirmation catégorique qu’aucun ne suive le cuite de l'autre.