Les constructeurs automobiles américains General Motors et Chrysler ont rapproché leurs positions sur les grandes lignes d'un accord de fusion même s'il reste encore pas mal de détails à régler, ont indiqué à l'AFP des sources proches de la négociation.
"C'est un accord très complexe", a expliqué une de ces sources, en soulignant que l'opération n'est pas encore tout à fait bouclée.
"Cela ne semble pas imminent", a minimisé un responsable de Chrysler, sous couvert de l'anonymat, alors que se multiplient les informations de presse sur de récents progrès dans la négociation.
Ce sont surtout les banques qui poussent à cette fusion entre deux des trois derniers constructeurs américains. JPMorgan Chase et Citibank font partie du consortium qui avait prêté plus de 7 milliards de dollars au fonds d'investissement Cerberus en août 2007 pour racheter Chrysler à Daimler AG.
Simultanément, GM est également sous pression car son bras financier GMAC doit trouver un milliard de dollars pour rembourser des emprunts arrivant à maturité en 2009. Cerberus détient 51% du capital de GMAC, contre 49% pour GM.
Le schéma évoqué par la presse consiste en un échange des parts de Cerberus dans Chrysler contre le solde de la participation de GM dans GMAC.
GM, qui brûle sa trésorerie à toute vitesse, pourrait ainsi mettre la main sur les 11 milliards de liquidités détenus par Chrysler et espérer tenir jusqu'à 2010 et la reprise espérée du marché automobile américain.
Plusieurs analystes et dirigeants d'autres groupes ont toutefois exprimé leur scepticisme sur les bienfaits d'une telle fusion.
"Nous ne pensons pas qu'une éventuelle transaction entre GM et Chrysler -- ou tout autre constructeur automobile-- puisse être, même combinée à une aide d'Etat, la panacée aux craintes sur les capacités de financement" des deux groupes, a relevé l'agence de notation Standard & Poor's.
Pour S&P, une fusion impliquerait "une série de changements massifs" qui pourraient être "facilités par une restructuration financière ou même une faillite stratégique d'un ou plusieurs composants" du nouvel ensemble.
Plusieurs sources ont qualifiée de prématurée une information de presse indiquant que les deux parties se seraient entendues pour que le président de GM, Richard Wagoner prenne la tête de la nouvelle compagnie.
Shawn Morgan, porte-parole de Chrysler, a refusé de commenter des informations disant que le président de Chrysler Robert Nardelli pourrait démissionner. Aucun commentaire non plus du porte-parole de GM, Tom Wilkinson, sur le fait que les discussions de fusion auraient progressé.
Selon les sources proches de la négociation toutefois, le camp GM insiste pour que le nouvel ensemble soit dirigé par M. Wagoner.
Cerberus avait choisi M. Nardelli pour prendre la tête de Chrysler à l'été 2007 en raison de sa réputation de "cost cutter" (spécialiste de la réduction des coûts), dans un contexte de chute des ventes du constructeur.
La semaine dernière, M. Nardelli a annoncé la fermeture anticipée de l'usine de Chrysler à Newark dans le Delaware, avec un an d'avance sur le planning prévu, la réduction de la production sur l'usine d'assemblage de Toledo dans l'Ohio et une coupe de 25% dans les effectifs administratifs.
"C'est un accord très complexe", a expliqué une de ces sources, en soulignant que l'opération n'est pas encore tout à fait bouclée.
"Cela ne semble pas imminent", a minimisé un responsable de Chrysler, sous couvert de l'anonymat, alors que se multiplient les informations de presse sur de récents progrès dans la négociation.
Ce sont surtout les banques qui poussent à cette fusion entre deux des trois derniers constructeurs américains. JPMorgan Chase et Citibank font partie du consortium qui avait prêté plus de 7 milliards de dollars au fonds d'investissement Cerberus en août 2007 pour racheter Chrysler à Daimler AG.
Simultanément, GM est également sous pression car son bras financier GMAC doit trouver un milliard de dollars pour rembourser des emprunts arrivant à maturité en 2009. Cerberus détient 51% du capital de GMAC, contre 49% pour GM.
Le schéma évoqué par la presse consiste en un échange des parts de Cerberus dans Chrysler contre le solde de la participation de GM dans GMAC.
GM, qui brûle sa trésorerie à toute vitesse, pourrait ainsi mettre la main sur les 11 milliards de liquidités détenus par Chrysler et espérer tenir jusqu'à 2010 et la reprise espérée du marché automobile américain.
Plusieurs analystes et dirigeants d'autres groupes ont toutefois exprimé leur scepticisme sur les bienfaits d'une telle fusion.
"Nous ne pensons pas qu'une éventuelle transaction entre GM et Chrysler -- ou tout autre constructeur automobile-- puisse être, même combinée à une aide d'Etat, la panacée aux craintes sur les capacités de financement" des deux groupes, a relevé l'agence de notation Standard & Poor's.
Pour S&P, une fusion impliquerait "une série de changements massifs" qui pourraient être "facilités par une restructuration financière ou même une faillite stratégique d'un ou plusieurs composants" du nouvel ensemble.
Plusieurs sources ont qualifiée de prématurée une information de presse indiquant que les deux parties se seraient entendues pour que le président de GM, Richard Wagoner prenne la tête de la nouvelle compagnie.
Shawn Morgan, porte-parole de Chrysler, a refusé de commenter des informations disant que le président de Chrysler Robert Nardelli pourrait démissionner. Aucun commentaire non plus du porte-parole de GM, Tom Wilkinson, sur le fait que les discussions de fusion auraient progressé.
Selon les sources proches de la négociation toutefois, le camp GM insiste pour que le nouvel ensemble soit dirigé par M. Wagoner.
Cerberus avait choisi M. Nardelli pour prendre la tête de Chrysler à l'été 2007 en raison de sa réputation de "cost cutter" (spécialiste de la réduction des coûts), dans un contexte de chute des ventes du constructeur.
La semaine dernière, M. Nardelli a annoncé la fermeture anticipée de l'usine de Chrysler à Newark dans le Delaware, avec un an d'avance sur le planning prévu, la réduction de la production sur l'usine d'assemblage de Toledo dans l'Ohio et une coupe de 25% dans les effectifs administratifs.