Les sénateurs doivent examiner, le 4 février en soirée, la proposition de moratoire sur les pesticides de la famille des néonicotinoïdes, portée par le sénateur écologiste Joël Labbé.
Si le texte était adopté, il faudrait encore que le gouvernement le relaie auprès de Bruxelles. Par ailleurs, le ministère de l'Agriculture a présenté le 30 janvier un plan "Ecophyto 2" repoussant à 2025 l'objectif de réduire les pesticides de 50%.
Bannir ces « poisons »
L’élu du Morbihan soumettra à la Haute assemblée, le 4 février, une résolution proposant un moratoire européen sur les néonicotinoïdes, insecticides associés à l’effondrement des colonies d’abeilles.
Ces pesticides sont aussi très toxiques pour la faune des sols, dont le « camarade » ver de terre, cet inlassable laboureur dont le ministre de l’Agriculture faisait l’éloge, le 27 novembre dernier.
Une telle mesure nécessiterait l’intervention du gouvernement français auprès de la Commission européenne. Bruxelles a restreint, en 2013, l’usage de trois molécules.
Joël Labbé, à l’origine de la loi de février 2014 proscrivant les pesticides dans les espaces publics à compter de fin 2016), appelle aujourd’hui au bannissement pur et simple des « poisons » que sont l’ensemble des néonicotinoïdes.
Il y a vingt ans, après un parcours de 500 km en voiture, le pare-brise était maculé d’insectes. Ce n’est plus le cas : c’est le symptôme dramatique de la perte de biodiversité, explique le sénateur.
Une contamination généralisée
Introduits en France en 1994, les néonicotinoïdes, sont aujourd’hui présents « dans tous les compartiments de l’environnement : sol, eau et air », relève la proposition de résolution, déposée le 19 juin 2014.
Ces toxiques très persistants dans les milieux ont chroniquement intoxiqué les abeilles et autres insectes pollinisateurs – à l’origine de 35 % de la production mondiale de nourriture, souligne le texte signé par 53 élus de tous bords.
En Italie, l’abandon des néonicotinoïdes a fait baisser de moitié de la mortalité des abeilles en trois ans – sans que ne chute le rendement des cultures de maïs, note la résolution soutenue par des organisations syndicales et environnementalistes.
Menace sanitaire
Le texte se réfère aux récentes études de l’Autorité européenne de la sécurité des aliments,
soupçonnant deux néonicotinoïdes d’altérer le développement du système nerveux humain,
et de l’Agence pour la protection de l’environnement des Etats-Unis, classant un autre néonicotinoïde comme cancérigène probable.
Menace directe pour les agriculteurs qui les appliquent,
les néonicotinoïdes sont présents à l’état de résidus sur la plupart des fruits et légumes, affirme Générations futures. François Veillerette, président de cette association ainsi que du Pesticide Action Network européen, espère pouvoir s’appuyer sur la résolution française pour inciter les parlements voisins à reprendre la démarche.
Nous vous invitons à interpeller d'urgence les sénateurs de votre département
pour éviter que les groupes de pression de l'agriculture productiviste n'obtiennent le rejet de cette recommandation.
cyberacteur 680
mam
Si le texte était adopté, il faudrait encore que le gouvernement le relaie auprès de Bruxelles. Par ailleurs, le ministère de l'Agriculture a présenté le 30 janvier un plan "Ecophyto 2" repoussant à 2025 l'objectif de réduire les pesticides de 50%.
Bannir ces « poisons »
L’élu du Morbihan soumettra à la Haute assemblée, le 4 février, une résolution proposant un moratoire européen sur les néonicotinoïdes, insecticides associés à l’effondrement des colonies d’abeilles.
Ces pesticides sont aussi très toxiques pour la faune des sols, dont le « camarade » ver de terre, cet inlassable laboureur dont le ministre de l’Agriculture faisait l’éloge, le 27 novembre dernier.
Une telle mesure nécessiterait l’intervention du gouvernement français auprès de la Commission européenne. Bruxelles a restreint, en 2013, l’usage de trois molécules.
Joël Labbé, à l’origine de la loi de février 2014 proscrivant les pesticides dans les espaces publics à compter de fin 2016), appelle aujourd’hui au bannissement pur et simple des « poisons » que sont l’ensemble des néonicotinoïdes.
Il y a vingt ans, après un parcours de 500 km en voiture, le pare-brise était maculé d’insectes. Ce n’est plus le cas : c’est le symptôme dramatique de la perte de biodiversité, explique le sénateur.
Une contamination généralisée
Introduits en France en 1994, les néonicotinoïdes, sont aujourd’hui présents « dans tous les compartiments de l’environnement : sol, eau et air », relève la proposition de résolution, déposée le 19 juin 2014.
Ces toxiques très persistants dans les milieux ont chroniquement intoxiqué les abeilles et autres insectes pollinisateurs – à l’origine de 35 % de la production mondiale de nourriture, souligne le texte signé par 53 élus de tous bords.
En Italie, l’abandon des néonicotinoïdes a fait baisser de moitié de la mortalité des abeilles en trois ans – sans que ne chute le rendement des cultures de maïs, note la résolution soutenue par des organisations syndicales et environnementalistes.
Menace sanitaire
Le texte se réfère aux récentes études de l’Autorité européenne de la sécurité des aliments,
soupçonnant deux néonicotinoïdes d’altérer le développement du système nerveux humain,
et de l’Agence pour la protection de l’environnement des Etats-Unis, classant un autre néonicotinoïde comme cancérigène probable.
Menace directe pour les agriculteurs qui les appliquent,
les néonicotinoïdes sont présents à l’état de résidus sur la plupart des fruits et légumes, affirme Générations futures. François Veillerette, président de cette association ainsi que du Pesticide Action Network européen, espère pouvoir s’appuyer sur la résolution française pour inciter les parlements voisins à reprendre la démarche.
Nous vous invitons à interpeller d'urgence les sénateurs de votre département
pour éviter que les groupes de pression de l'agriculture productiviste n'obtiennent le rejet de cette recommandation.
cyberacteur 680
mam