boptitprince
je ne suis qu'un prince..
Pour les Noirs, Obama s’est trompé de combat
Stéphanie Fontenoy
Mis en ligne le 30/10/2010
Pauvreté et chômage se sont mis entre le président et la communauté noire. Celle-ci n’aura pas le cœur à voter mardi.
On ne dirait plus le Sud
Dossier: Les élections de mi-mandat aux USA
Reportage Correspondante aux États-Unis
Véritable mine d’or il y a deux ans, les souvenirs à l’effigie de Barack Obama ne se vendent plus à Harlem. "Les gens n’ont pas les moyens d’acheter", explique un vendeur devant son étal où l’on trouve un peu de tout : bijoux, disques de reggae, écharpes et bonnets pour l’hiver. Il baisse le volume de son gros poste radio, visiblement intéressé par le sujet : "Je pense toujours que Barack Obama est non seulement intelligent, mais il est aussi honnête et juste. Il a hérité d’une situation catastrophique, la guerre en Irak et l’économie, les saisies immobilières, et il a souffert de l’opposition constante des Républicains. Comment aurait-il pu faire mieux ?"
Pour autant, les Afro-Américains ne se mobiliseront pas en masse mardi prochain pour aller voter. Le manque d’emplois, mais aussi l’impression d’avoir été "oubliés", hantent la communauté noire. A Harlem, le siège de représentant à la Chambre est assuré de rester dans le camp démocrate, mais le cœur n’y est pas. "J’entends la déception tous les jours dans la rue", confie Chet Whye, directeur de l’organisation Harlem4, qui avait soutenu la candidature du premier Noir à la présidence des Etats-Unis. "Au début il n’y avait que les militants comme nous qui étaient déçus. Maintenant, on entend les critiques contre l’administration chez les barbiers et dans les salons de coiffure. C’est là qu’on se rend compte qu’il y a un problème."
Le remerciement de deux membres - noirs - du gouvernement Obama a également laissé des marques. Shirley Sherrod, directrice du développement rural, a été licenciée après avoir été accusée par erreur d’avoir tenu des propos racistes (contre les Blancs). Lavée de ces accusations, elle a refusé de revenir à son poste. Alors qu’avoir vaguement sympathisé avec le marxisme dans sa jeunesse a valu à Van Jones son poste d’expert en matière d’environnement. "Nous avons eu l’impression que les petites querelles politiciennes étaient plus importantes que les vrais problèmes", explique Chet Whye.
Stéphanie Fontenoy
Mis en ligne le 30/10/2010
Pauvreté et chômage se sont mis entre le président et la communauté noire. Celle-ci n’aura pas le cœur à voter mardi.
On ne dirait plus le Sud
Dossier: Les élections de mi-mandat aux USA
Reportage Correspondante aux États-Unis
Véritable mine d’or il y a deux ans, les souvenirs à l’effigie de Barack Obama ne se vendent plus à Harlem. "Les gens n’ont pas les moyens d’acheter", explique un vendeur devant son étal où l’on trouve un peu de tout : bijoux, disques de reggae, écharpes et bonnets pour l’hiver. Il baisse le volume de son gros poste radio, visiblement intéressé par le sujet : "Je pense toujours que Barack Obama est non seulement intelligent, mais il est aussi honnête et juste. Il a hérité d’une situation catastrophique, la guerre en Irak et l’économie, les saisies immobilières, et il a souffert de l’opposition constante des Républicains. Comment aurait-il pu faire mieux ?"
Pour autant, les Afro-Américains ne se mobiliseront pas en masse mardi prochain pour aller voter. Le manque d’emplois, mais aussi l’impression d’avoir été "oubliés", hantent la communauté noire. A Harlem, le siège de représentant à la Chambre est assuré de rester dans le camp démocrate, mais le cœur n’y est pas. "J’entends la déception tous les jours dans la rue", confie Chet Whye, directeur de l’organisation Harlem4, qui avait soutenu la candidature du premier Noir à la présidence des Etats-Unis. "Au début il n’y avait que les militants comme nous qui étaient déçus. Maintenant, on entend les critiques contre l’administration chez les barbiers et dans les salons de coiffure. C’est là qu’on se rend compte qu’il y a un problème."
Le remerciement de deux membres - noirs - du gouvernement Obama a également laissé des marques. Shirley Sherrod, directrice du développement rural, a été licenciée après avoir été accusée par erreur d’avoir tenu des propos racistes (contre les Blancs). Lavée de ces accusations, elle a refusé de revenir à son poste. Alors qu’avoir vaguement sympathisé avec le marxisme dans sa jeunesse a valu à Van Jones son poste d’expert en matière d’environnement. "Nous avons eu l’impression que les petites querelles politiciennes étaient plus importantes que les vrais problèmes", explique Chet Whye.