Les parabens dans les cosmétiques

Un article lu dans ELLE :

Les phtalates étaient déjà interdits dans l'industrie du jouet, les voilà désormais non grata dans les cosmétiques. Le même sort a été réservé aux parabènes, mardi à l’Assemblée. Les députés ont en effet décidé d’interdire, contre l’avis du gouvernement, l’utilisation de ces produits, suspectés de nuire gravement à la santé. On leur reproche notamment de perturber la fertilité masculine et de provoquer des tumeurs du sein, affirme le député Yvan Lachaud, à l'origine de cette proposition de loi. Toutefois, cette interdiction n’est pas encore effective. Elle ne le sera que si le texte de loi est également voté au Sénat.

Associés à certains cancers

On retrouve les phtalates dans de nombreux produits de beauté comme la laque, les parfums ou encore les vernis à ongle… Utilisés pour assouplir les plastiques, ces produits chimiques sont depuis longtemps pointés du doigt par les scientifiques pour leurs « effets délétères sur la mise en place du potentiel reproducteur masculin dans l’espèce humaine ». Pour André Cicolella, porte-parole du Réseau Environnement Santé, les phtalates ne sont pas uniquement des perturbateurs d’hormones. Ils seraient de plus en plus associés à plusieurs impacts sanitaires dont certains cancers, le diabète, les troubles comportementaux ou encore les déficits de l’attention. Chez nos voisins européens, les phtalates ont déjà été interdits dans certains produits cosmétiques de puériculture.

Une proposition de loi « prématurée »

Quant à l’utilisation des parabènes dans les cosmétiques, là encore, le débat n’est pas récent. En 2008, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot avait déjà proposé d'apposer un logo d'avertissement sur certains cosmétiques pour alerter les femmes enceintes. Présents dans les shampoings, les déodorants ou encore les crèmes, les parabènes sont suspectés de provoquer chez les femmes des cancers du sein et d’être également néfastes à la fertilité masculine. Mais lors des débats en séance publique le 14 avril 2011, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand avait jugé « prématurée » la proposition de loi sur les phtalates et parabènes. Il demandait en effet aux parlementaires d'attendre le résultat d'expertises en cours et promettait notamment des réponses entre fin 2011 et fin 2012 selon les produits visés.
S.P.
Le 04/05/2011
 
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