TUNISIE - Tous les candidats à l'immigration ne parviennent pas à traverser...
Fatima est inconsolable. Son châle marron lui sert à sécher ses larmes qui continuent de couler un mois après. Son fils, Atif, 19 ans, est l'une des trente victimes du naufrage d'un bateau de pêche, plein de clandestins tunisiens, qui tentait de gagner l'île italienne de Lampedusa le 11 février.
L'embarcation a coulé après avoir été percutée par un navire des gardes-côtes tunisiens. Le père d'Atif, Hedi, était contre le départ de son fils. «Il n'y a pas de travail en France et la mer est dangereuse.» Mais il n'a pas su trouver les mots pour le faire renoncer. A Zarzis (Tunisie), d'où il est parti, ils sont nombreux à tenter l'aventure vers l'Europe depuis la chute de Ben Ali.
La police tunisienne ne contrôle plus autant les départs. Wissem, 32 ans, coiffeur, lâche: «Tous mes clients sont partis.» Il était dans le même bateau qu'Atif. Mais a eu plus de chance. Il n'était pas dans la cale lors de la collision et a pu être sauvé. Mais il n'a pas récupéré les 1.800 dinars (900 euros) qu'il a payés pour passer. Lui qui gagne 400 dinars par mois (200 euros) rêvait d'une situation à Paris où il avait, assure-t-il, une promesse d'embauche.
http://www.20minutes.fr/article/688816/monde-les-perdants-lampedusa
Fatima est inconsolable. Son châle marron lui sert à sécher ses larmes qui continuent de couler un mois après. Son fils, Atif, 19 ans, est l'une des trente victimes du naufrage d'un bateau de pêche, plein de clandestins tunisiens, qui tentait de gagner l'île italienne de Lampedusa le 11 février.
L'embarcation a coulé après avoir été percutée par un navire des gardes-côtes tunisiens. Le père d'Atif, Hedi, était contre le départ de son fils. «Il n'y a pas de travail en France et la mer est dangereuse.» Mais il n'a pas su trouver les mots pour le faire renoncer. A Zarzis (Tunisie), d'où il est parti, ils sont nombreux à tenter l'aventure vers l'Europe depuis la chute de Ben Ali.
La police tunisienne ne contrôle plus autant les départs. Wissem, 32 ans, coiffeur, lâche: «Tous mes clients sont partis.» Il était dans le même bateau qu'Atif. Mais a eu plus de chance. Il n'était pas dans la cale lors de la collision et a pu être sauvé. Mais il n'a pas récupéré les 1.800 dinars (900 euros) qu'il a payés pour passer. Lui qui gagne 400 dinars par mois (200 euros) rêvait d'une situation à Paris où il avait, assure-t-il, une promesse d'embauche.
http://www.20minutes.fr/article/688816/monde-les-perdants-lampedusa