salam
Au programme : l’arrivée d’Orion, les planètes Mercure, Vénus et Mars sont visibles le soir, Jupiter brille magnifiquement à l’aube, encore une très belle pleine lune et une gerbe d’étoiles filantes avant Noël.
En décembre, aux latitudes européennes, la grande constellation d’Orion fait son retour dans le ciel du soir, apparaissant chaque jour un peu plus tôt au-dessus de l’horizon est. Elle est délimitée par des étoiles suffisamment brillantes pour être visibles en milieu urbain ou lorsque la Lune bleuit la voûte céleste. Sur cette image, l’éclat orangé de Bételgeuse est caché par un rameau de pin, mais Sirius du Grand Chien, Arneb du Lièvre et Aldébaran du Taureau se sont faufilées dans des trouées.
Du côté de la technique : une simple pose de quelques secondes sans entraînement – huit secondes dans le cas présent – avec une sensibilité poussée à 3 200 ISO suffit pour révéler toutes les étoiles d’Orion, même dans un ciel dégradé par la pollution lumineuse. Objectif de 14 millimètres ouvert à 2,8 et boîtier Nikon
L’arrivée d’Orion
Un vent glacé agite les roseaux et disloque les nuages orangés qui déferlent sur ma tête. Debout face au ciel de Provence je contemple mon ami Orion. Enfin, mon ami est peut-être un peu exagéré, car je crains que ce héros mythologique n’ait pas été très fréquentable. Tué par le Scorpion, il fut placé à l’opposé de lui sur le globe nocturne et ne s’élève à l’est que lorsque les lueurs crépusculaires ont effacé le céleste arachnide à l’ouest.
Malgré le passé peu flatteur de ce héros, sa constellation est vraiment l’une des plus belles du ciel, l’harmonie de son vaste cadre rehaussant la beauté de son baudrier incrusté de gemmes alignées et de nébulosités évanescentes. En décembre, aux latitudes européennes, ce chasseur se tient fièrement debout au-dessus de l’horizon sud à l’approche de minuit. Les étoiles qui délimitent le grand quadrilatère d’Orion – Bételgeuse, Bellatrix, Rigel et Saiph – ont un éclat vif et tranchant, nettement bleu pour Rigel et orange pour Bételgeuse.
Elles encadrent parfaitement les Trois rois, un trio formé par Alnitak, Alnilam et Mintaka, des astres un peu moins brillants mais tellement bien disposés. La beauté de cette constellation est encore accrue par notre connaissance de ce qui est presque totalement invisible à l’œil nu. Toute cette région déborde en effet de gaz et de poussières et elle a engendré d’innombrables générations d’étoiles que la fougue de la jeunesse fait chatoyer dans les replis soyeux d’une immense nébuleuse dont nous ne percevons que quelques îlots.
suite:
http://autourduciel.blog.lemonde.fr...eaux-rendez-vous-astronomiques-en-decembre-2/
Au programme : l’arrivée d’Orion, les planètes Mercure, Vénus et Mars sont visibles le soir, Jupiter brille magnifiquement à l’aube, encore une très belle pleine lune et une gerbe d’étoiles filantes avant Noël.
En décembre, aux latitudes européennes, la grande constellation d’Orion fait son retour dans le ciel du soir, apparaissant chaque jour un peu plus tôt au-dessus de l’horizon est. Elle est délimitée par des étoiles suffisamment brillantes pour être visibles en milieu urbain ou lorsque la Lune bleuit la voûte céleste. Sur cette image, l’éclat orangé de Bételgeuse est caché par un rameau de pin, mais Sirius du Grand Chien, Arneb du Lièvre et Aldébaran du Taureau se sont faufilées dans des trouées.
Du côté de la technique : une simple pose de quelques secondes sans entraînement – huit secondes dans le cas présent – avec une sensibilité poussée à 3 200 ISO suffit pour révéler toutes les étoiles d’Orion, même dans un ciel dégradé par la pollution lumineuse. Objectif de 14 millimètres ouvert à 2,8 et boîtier Nikon
L’arrivée d’Orion
Un vent glacé agite les roseaux et disloque les nuages orangés qui déferlent sur ma tête. Debout face au ciel de Provence je contemple mon ami Orion. Enfin, mon ami est peut-être un peu exagéré, car je crains que ce héros mythologique n’ait pas été très fréquentable. Tué par le Scorpion, il fut placé à l’opposé de lui sur le globe nocturne et ne s’élève à l’est que lorsque les lueurs crépusculaires ont effacé le céleste arachnide à l’ouest.
Malgré le passé peu flatteur de ce héros, sa constellation est vraiment l’une des plus belles du ciel, l’harmonie de son vaste cadre rehaussant la beauté de son baudrier incrusté de gemmes alignées et de nébulosités évanescentes. En décembre, aux latitudes européennes, ce chasseur se tient fièrement debout au-dessus de l’horizon sud à l’approche de minuit. Les étoiles qui délimitent le grand quadrilatère d’Orion – Bételgeuse, Bellatrix, Rigel et Saiph – ont un éclat vif et tranchant, nettement bleu pour Rigel et orange pour Bételgeuse.
Elles encadrent parfaitement les Trois rois, un trio formé par Alnitak, Alnilam et Mintaka, des astres un peu moins brillants mais tellement bien disposés. La beauté de cette constellation est encore accrue par notre connaissance de ce qui est presque totalement invisible à l’œil nu. Toute cette région déborde en effet de gaz et de poussières et elle a engendré d’innombrables générations d’étoiles que la fougue de la jeunesse fait chatoyer dans les replis soyeux d’une immense nébuleuse dont nous ne percevons que quelques îlots.
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http://autourduciel.blog.lemonde.fr...eaux-rendez-vous-astronomiques-en-decembre-2/