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Joseph Thonon, président de la CGSP-Enseignement, était au micro de DH Radio ce lundi matin pour expliquer la grève des professeurs qui aura lieu jeudi dans les écoles et dans les rues de la capitale.
"La crise sanitaire a été le déclencheur du malaise des enseignants", estime Joseph Thonon. "Mais, plus largement, il y a trois facteurs qui expliquent la fatigue actuelle. D'abord, les changements de règles sanitaires incessants mettent les nerfs des profs à rude épreuve. Ensuite, il y a l'accord sectoriel qui traîne et qui doit encore être négocié. Puis, il y a encore certaines mesures du Pacte d'excellence qui ne sont pas toujours comprises par les enseignants."
Masque en cours ou pas ? Fermeture des classes ? Les profs sont fatigués des mesures sanitaires qui changent et influent sur leur manière de donner cours. Alexander De Croo n’a pas encore confirmé la tenue d'un comité de concertation en fin de semaine, mais le Premier ministre n’exclut pas d’anticiper le code orange si les chiffres sont bons, synonyme d'assouplissements. Et ces derniers sont attendus de pied ferme dans l'enseignement. "Je pense que le masque dans l'enseignement fondamental est très compliqué à appliquer et devrait être supprimé", avance le président de la CGSP-Enseignement.
La grève de ce jeudi a un aspect assez exceptionnel, car la dernière fois que les profs avaient volontairement fermé les classes, c'était il y a 11 ans. "On attend un accord sectoriel consistant. Ce n'est pas seulement de l'argent. On veut aussi des mesures pour améliorer les conditions de travail et la vie de nos enseignants. Par exemple, il pourrait y avoir des mesures sur la taille des classes. Et il y a toute une série de mesures qui touchent à la charge de travail sur lesquelles on pourrait mettre des balises", réclame Joseph Thonon au micro de Maxime Binet.
Aujourd'hui les jeunes profs quittent trop rapidement la profession. "Je n'ai pas les chiffres, mais on l'observe sur le terrain", déplore le représentant de la CGSP. "La pénurie de professeurs est criante et les directeurs d'école ont des difficultés à organiser leur classe. Je pense qu'il n'y a qu'une seule solution pour les garder: la réforme de la formation initiale. C'est à dire des profs mieux formés grâce à un passage de la formation en quatre ans et une revalorisation barémique. La réforme est prévue, mais elle est de nouveau reportée à 2023. On ajoute les quatre années de la formation. Les premiers profs sortiront en 2027. Ce n'est pas encore tout de suite."
Concrètement, ce jeudi, à quoi va ressembler la journée de grève ? "Les écoles sont obligées d'assurer une garderie. Les parents peuvent être rassurés, ils peuvent déposer leurs enfants à l'école. J'espère vraiment que les parents nous soutiendrons dans notre action. Sinon l'action va se dérouler en deux parties: la grève dans les écoles et un rassemblement à Bruxelles. On espère y voir du monde !", appelle Joseph Thonon.
Les règles sanitaires qui changent sans cesse, les jeunes qui quittent la profession, la pénurie d'instituteurs... Le secteur de l'enseignement est lessivé. Jeudi, il sort dans la rue pour crier son ras-le-bol.
Joseph Thonon, président de la CGSP-Enseignement, était au micro de DH Radio ce lundi matin pour expliquer la grève des professeurs qui aura lieu jeudi dans les écoles et dans les rues de la capitale.
"La crise sanitaire a été le déclencheur du malaise des enseignants", estime Joseph Thonon. "Mais, plus largement, il y a trois facteurs qui expliquent la fatigue actuelle. D'abord, les changements de règles sanitaires incessants mettent les nerfs des profs à rude épreuve. Ensuite, il y a l'accord sectoriel qui traîne et qui doit encore être négocié. Puis, il y a encore certaines mesures du Pacte d'excellence qui ne sont pas toujours comprises par les enseignants."
Masque en cours ou pas ? Fermeture des classes ? Les profs sont fatigués des mesures sanitaires qui changent et influent sur leur manière de donner cours. Alexander De Croo n’a pas encore confirmé la tenue d'un comité de concertation en fin de semaine, mais le Premier ministre n’exclut pas d’anticiper le code orange si les chiffres sont bons, synonyme d'assouplissements. Et ces derniers sont attendus de pied ferme dans l'enseignement. "Je pense que le masque dans l'enseignement fondamental est très compliqué à appliquer et devrait être supprimé", avance le président de la CGSP-Enseignement.
La grève de ce jeudi a un aspect assez exceptionnel, car la dernière fois que les profs avaient volontairement fermé les classes, c'était il y a 11 ans. "On attend un accord sectoriel consistant. Ce n'est pas seulement de l'argent. On veut aussi des mesures pour améliorer les conditions de travail et la vie de nos enseignants. Par exemple, il pourrait y avoir des mesures sur la taille des classes. Et il y a toute une série de mesures qui touchent à la charge de travail sur lesquelles on pourrait mettre des balises", réclame Joseph Thonon au micro de Maxime Binet.
Aujourd'hui les jeunes profs quittent trop rapidement la profession. "Je n'ai pas les chiffres, mais on l'observe sur le terrain", déplore le représentant de la CGSP. "La pénurie de professeurs est criante et les directeurs d'école ont des difficultés à organiser leur classe. Je pense qu'il n'y a qu'une seule solution pour les garder: la réforme de la formation initiale. C'est à dire des profs mieux formés grâce à un passage de la formation en quatre ans et une revalorisation barémique. La réforme est prévue, mais elle est de nouveau reportée à 2023. On ajoute les quatre années de la formation. Les premiers profs sortiront en 2027. Ce n'est pas encore tout de suite."
Concrètement, ce jeudi, à quoi va ressembler la journée de grève ? "Les écoles sont obligées d'assurer une garderie. Les parents peuvent être rassurés, ils peuvent déposer leurs enfants à l'école. J'espère vraiment que les parents nous soutiendrons dans notre action. Sinon l'action va se dérouler en deux parties: la grève dans les écoles et un rassemblement à Bruxelles. On espère y voir du monde !", appelle Joseph Thonon.
Les profs en ont ras-le-bol et partent en grève: "Il y a trois facteurs qui expliquent la fatigue actuelle"
Les règles sanitaires qui changent sans cesse, les jeunes qui quittent la profession, la pénurie d'instituteurs... Le secteur de l'enseignement est lessivé. Jeudi, il sort dans la rue pour crier son ras-le-bol.
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