Dis-moi comment tu manges et je te dirai dans quelle société tu vis
Daprès les statistiques de lOrganisation mondiale de la santé (OMS), la Tunisie compterait 17 % dobèses, lAlgérie 18 % et le Maroc 16 %. Des chiffres en progression constante. Du fait de lurbanisation accélérée, qui a bousculé les modes dalimentation, le contenu de lassiette du Maghrébin a profondément changé. On est passé de plats traditionnels composés dhuiles légères, de céréales, de légumineuses et de légumes frais à une consommation plus fréquente de pain blanc, de produits laitiers, de sucres et de graisses ajoutées. « Nos grands-parents se nourrissaient mieux que nous et mangeaient en quantité raisonnable », explique le Pr Abdelkrim Kadiri, diabétologue et nutritionniste à Rabat.
Les citadins nont plus le temps de consacrer de longues heures à la préparation des repas. Les femmes, longtemps confinées dans la cuisine, sont aujourdhui plus nombreuses à exercer une activité professionnelle. Une donnée quont bien intégrée lindustrie agroalimentaire et la grande distribution. Plats tout préparés, multiplication des traiteurs, loffre sest adaptée aux nouvelles attentes du consommateur. « Il y a cinquante ans, qui aurait pu imaginer quon vendrait au supermarché des sauces de tajine prêtes à lemploi ? » se désole Amina, 70 ans, retraitée à Rabat. « On est passés dune culture de la rareté et de léconomie à une culture de labondance et de lexcès. En ville, la nourriture est partout, accessible à toute heure et pour des prix très raisonnables. Du coup, on cède facilement à la tentation de grignoter entre les repas », regrette le Pr Kadiri.
Les citadins nont plus le temps de consacrer de longues heures à la préparation des repas. Les femmes, longtemps confinées dans la cuisine, sont aujourdhui plus nombreuses à exercer une activité professionnelle. Une donnée quont bien intégrée lindustrie agroalimentaire et la grande distribution. Plats tout préparés, multiplication des traiteurs, loffre sest adaptée aux nouvelles attentes du consommateur. « Il y a cinquante ans, qui aurait pu imaginer quon vendrait au supermarché des sauces de tajine prêtes à lemploi ? » se désole Amina, 70 ans, retraitée à Rabat. « On est passés dune culture de la rareté et de léconomie à une culture de labondance et de lexcès. En ville, la nourriture est partout, accessible à toute heure et pour des prix très raisonnables. Du coup, on cède facilement à la tentation de grignoter entre les repas », regrette le Pr Kadiri.