salam
L’embargo US fait obligation aux opérateurs de conclure leurs transactions dans des devises autres que le dollar
Les sanctions européennes et américaines, introduites la semaine dernière contre la Russie, seront-elles bénéfiques aux exportateurs marocains des fruits et légumes? En effet, les produits alimentaires européens et américains ne sont désormais plus les bienvenus dans le marché russe.
Un embargo total a été décrété contre le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait, les légumes et les fruits en provenance des Etats-Unis et de l’Union européenne, de l’Australie, du Canada et de la Norvège.
Une interdiction à fort enjeux économiques puisque les exportations de produits agricoles européens vers la Russie ont représenté 11,8 milliards d’euros en 2013, soit 9,9% du total des exportations de l’UE vers la Russie. Les fruits, les fromages, la viande de porc et les légumes constituent les quatre principaux secteurs agricoles d’exportation et représentent un total de 3,7 milliards d’euros en 2013.
Selon Omar Mounir, président de l’Association professionnelle des exportateurs des fruits et des légumes (APEFL), il est encore trop tôt pour parler d’une aubaine pour les exportateurs marocains. «La riposte de la Russie contre les sanctions européennes et américaines vient de tomber et du coup, on ne peut, pour le moment, évaluer ses effets économiques sur le marché marocain», nous a-t-il précisé avant d’ajouter : «Maintenant, on observe les choses de loin en attendant de saisir les opportunités que nous offre cet embargo sur la Russie».
Pour le président de l’APEFL, crise ou pas, les relations économiques et commerciales entre Rabat et Moscou sont au beau fixe et devraient s’améliorer davantage. «Nos exportations vers la Russie sont passées de 4% en 2008 à 12% en 2012 et sont susceptibles d’augmenter davantage notamment avec la signature de plusieurs conventions entre les deux pays au cours de cette année.
Des accords qui ont englobé au-delà des fruits, légumes et agrumes, le tourisme et l’importation de blé», nous a-t-il indiqué avant de poursuivre : «Le Maroc est invité également à participer en septembre prochain au Salon agroalimentaire organisé à Moscou sans parler de la réunion de la commission mixte russo-marocaine qui se tiendra au même mois à Rabat, ce qui permettra l’ouverture d’autres perspectives pour les relations commerciales entre les deux pays».
D’après lui, le positionnement du Maroc sur le marché russe n’a pas été une simple opportunité économique mais plutôt une nécessité. «Après notre crise avec l’UE concernant les légumes, il est devenu primordial voire vital de diversifier notre clientèle et la Russie a été l’un des marchés sur lequel on a parié», nous a-t-il expliqué.
Pourtant, une question demeure : l’opportunité offerte par le marché russe ne se révèle-t-elle pas une chimère avec la dépréciation de la monnaie russe? «Nos transactions avec les Russes se font en dollar et vu le contexte d’embargo actuel, on est prêt à faire nos transactions en dirham ou en rouble. On est prêt même à établir des formes de troc.
Il faut savoir qu’on est déficitaire vis-à-vis de la Russie au niveau de la balance commerciale, situation due essentiellement aux importations de produits pétroliers», a conclu le président de l’APEFL.
http://www.libe.ma/Les-Sanctions-oc...-pour-les-exportations-marocaines_a52958.html
L’embargo US fait obligation aux opérateurs de conclure leurs transactions dans des devises autres que le dollar
Les sanctions européennes et américaines, introduites la semaine dernière contre la Russie, seront-elles bénéfiques aux exportateurs marocains des fruits et légumes? En effet, les produits alimentaires européens et américains ne sont désormais plus les bienvenus dans le marché russe.
Un embargo total a été décrété contre le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait, les légumes et les fruits en provenance des Etats-Unis et de l’Union européenne, de l’Australie, du Canada et de la Norvège.
Une interdiction à fort enjeux économiques puisque les exportations de produits agricoles européens vers la Russie ont représenté 11,8 milliards d’euros en 2013, soit 9,9% du total des exportations de l’UE vers la Russie. Les fruits, les fromages, la viande de porc et les légumes constituent les quatre principaux secteurs agricoles d’exportation et représentent un total de 3,7 milliards d’euros en 2013.
Selon Omar Mounir, président de l’Association professionnelle des exportateurs des fruits et des légumes (APEFL), il est encore trop tôt pour parler d’une aubaine pour les exportateurs marocains. «La riposte de la Russie contre les sanctions européennes et américaines vient de tomber et du coup, on ne peut, pour le moment, évaluer ses effets économiques sur le marché marocain», nous a-t-il précisé avant d’ajouter : «Maintenant, on observe les choses de loin en attendant de saisir les opportunités que nous offre cet embargo sur la Russie».
Pour le président de l’APEFL, crise ou pas, les relations économiques et commerciales entre Rabat et Moscou sont au beau fixe et devraient s’améliorer davantage. «Nos exportations vers la Russie sont passées de 4% en 2008 à 12% en 2012 et sont susceptibles d’augmenter davantage notamment avec la signature de plusieurs conventions entre les deux pays au cours de cette année.
Des accords qui ont englobé au-delà des fruits, légumes et agrumes, le tourisme et l’importation de blé», nous a-t-il indiqué avant de poursuivre : «Le Maroc est invité également à participer en septembre prochain au Salon agroalimentaire organisé à Moscou sans parler de la réunion de la commission mixte russo-marocaine qui se tiendra au même mois à Rabat, ce qui permettra l’ouverture d’autres perspectives pour les relations commerciales entre les deux pays».
D’après lui, le positionnement du Maroc sur le marché russe n’a pas été une simple opportunité économique mais plutôt une nécessité. «Après notre crise avec l’UE concernant les légumes, il est devenu primordial voire vital de diversifier notre clientèle et la Russie a été l’un des marchés sur lequel on a parié», nous a-t-il expliqué.
Pourtant, une question demeure : l’opportunité offerte par le marché russe ne se révèle-t-elle pas une chimère avec la dépréciation de la monnaie russe? «Nos transactions avec les Russes se font en dollar et vu le contexte d’embargo actuel, on est prêt à faire nos transactions en dirham ou en rouble. On est prêt même à établir des formes de troc.
Il faut savoir qu’on est déficitaire vis-à-vis de la Russie au niveau de la balance commerciale, situation due essentiellement aux importations de produits pétroliers», a conclu le président de l’APEFL.
http://www.libe.ma/Les-Sanctions-oc...-pour-les-exportations-marocaines_a52958.html