Les sevices sexuels sur les enfants

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bonjour je suis un etudiant de l'institut de formation au carriere de sante , je prepare ma these sous le sujet de (les sevices sexuels des enfants) si vous pouvez m'aider a enrichir mon projet de fin d'etudes avec des info et des chifres surtot si vous avez des chifres du maroc et merci bien
 
bonjour je suis un etudiant de l'institut de formation au carriere de sante , je prepare ma these sous le sujet de (les sevices sexuels des enfants) si vous pouvez m'aider a enrichir mon projet de fin d'etudes avec des info et des chifres surtot si vous avez des chifres du maroc et merci bien

L’enfant ne peut pas sortir indemne d’une violence sexuelle

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La Dépêche de Kabylie : comment définissez-vous les violences sexuelles sur l’enfant ?

Mme Lania Douaouda, psychologue à l’hôpital Mustapha Pacha : La violence sexuelle c’est quand un adulte porte atteinte au corps ou aux organes d’un enfant, soit par un attouchement ou par un passage à l’acte dans l’intention d’avoir du plaisir sexuel. C’est un passage à l’acte, que ça soit un attouchement, ou un viol. Il y a le viol qui est la pénétration par la voie vaginale pour la fille et pour le garçon c’est la sodomisation. Ainsi, quand on dit violence sexuelle c’est toucher, tout en maltraitant cet enfant, d’autant que même toucher sans frapper, est une violence puisque l’enfant n’est pas en âge de comprendre, ni de pratiquer le sexe ni de savoir ce qu’on est en train de lui faire.

Dans quel état l’enfant, victime de violences sexuelles arrive chez vous :

Les patients que j’ai reçus ne viennent pas d’emblée chez le psychologue. Quand il y a acte de pénétration sexuelle, commis sur les enfants par menace ou surprise, il y a une blessure physique. Donc dès que la maman, le père, ou l’enseignant se rendent compte que leur enfant a subi une violence sexuelle, ils l’emmènent directement chez le médecin. Après, c’est la médecine légale. Et à partir de là, il y a dépôt de plainte. Avant d’arriver chez le psychologue les parents sont traumatisés, ils ne comprennent pas ce qui se passe. Quelquefois onse dirige directement vers la médecine légale et on dépose plainte contre X ou une personne connue quand l’enfant mentionne le nom. Des poursuites judiciaires avec dépôt de plainte s’ensuivront. En général, c’est le procureur qui envoie l’enfant chez le psychologue ou le psychiatre, avec des recommandations. Les parents, eux, sont pris dans un engrenage. Ils tardent à emmener l’enfant chez le psychologue et c’est la que l’enfant prend le temps de s’installer dans le traumatisme. Le psychlogue reçoit l’enfant dans un état lamentable mais aussi les parents. Cependant, il y a certains psychologues qui commettent l’erreur de faire ce travail d’observation et de prise en charge psychologique clinique. L’enfant doit être imprétivement observé par un psychologue et un psychiatre, outre une contre-expertise psychiatrique. Ainsi, il faut qu’il y ait trois avis différents. Quand l’enfant a subi un attouchement, il n’y a pas d’analyse d’ADN pour le démontrer et l’enfant vise telle personne qui l’a touché. Parfois certains enfants mentent, c’est pourquoi il faut être très vigilant et être associé à une autre observation.

Quelles en sont les conséquence sur l’enfant ?

D’une manière générale, ceux qui sont soignés et pris en charge à temps par la famille, sur le plan effectif, et ont eu une réparation juridique, peuvent se reconstruire au fil des années mais la blessure reste. on n’oublie jamais ce genre de traumatisme car il y a quelque chose qui s’est brisée.

Par la Dépêche de Kabylie
 
Les élèves de ces écoles religieuses subissent souvent des abus sexuels en toute impunité.

Par Alice DRAPER

mercredi 24 août 2005 (Liberation - 06:00)

Abid, 14 ans, plaisait beaucoup à l'un des enseignants de l'école religieuse où il étudiait à Karachi en 2002. Un peu trop : le jeune mollah a commencé à lui faire des avances de plus en plus pressées dès qu'il se trouvait seul avec lui. Abid l'a menacé de se plaindre au directeur, avant de s'enfuir chez ses parents. C'est là que son professeur, fou de rage, a fait irruption armé d'un flacon d'acide. Depuis, Abid est défiguré et a quasiment perdu la vue. Son père, simple chauffeur de taxi, a voulu porter plainte, bien que la famille du mollah soit très puissante. Le procès n'a toujours pas eu lieu et, aujourd'hui encore, le chauffeur se sent menacé à chaque instant. A Lahore, il y a quelques mois, c'est la maman du petit Talha, 6 ans, qui a retrouvé son fils évanoui, les vêtements ensanglantés, sur le parvis d'une mosquée. Le petit y suivait des cours de Coran. Cet après-midi-là, son professeur a renvoyé tous les autres enfants chez eux. Il a enfermé Talha dans sa chambre, l'a menacé de le battre avant de le violer. Le père du petit garçon a fait placer le mollah en détention. La famille subit cependant les menaces de leaders religieux locaux, qui ont fait pression pour que la plainte soit retirée.

Silence. Ces faits divers terribles, rapportés par la presse pakistanaise, révèlent les sévices que peuvent subir les enfants dans les madrassas, les écoles religieuses. Et l'impunité dont bénéficient les mollahs. Dans un tel contexte, la majorité des victimes gardent le silence, et les abus ne peuvent être recensés bien qu'ils soient fréquents. Les madrassas assurent l'éducation des enfants des milieux pauvres au Pakistan, elles sont d'autant plus attractives que les élèves y sont logés et nourris gratuitement. Certaines proposent des cours de sciences, d'informatique et d'anglais, mais la plupart du temps l'éducation consiste à apprendre pendant des années le Coran en phonétique puisque les élèves ne parlent pas l'arabe. Les parents pensent aussi que si leur fils peut réciter le livre saint par coeur, la famille ira au paradis et sera lavée de ses péchés.

Malheureusement, c'est parfois l'enfer qui attend ces enfants. Dans certaines de ces madrassas, les élèves vivent dans des conditions insalubres et les maltraitances sont quotidiennes. A Faisalabad, Atif, 11 ans, a raconté que dans son école les élèves étaient souvent enchaînés et battus comme des animaux. Lorsqu'Atif s'est rebellé contre ces mauvais traitements, son maître a voulu le punir de manière exemplaire. Il l'a attaché avec des câbles électriques et l'a frappé à coup de barres de fer et de chaînes jusqu'à ce qu'il s'évanouisse. Les parents ont dû emmener aux urgences leur fils en train d'agoniser. Il a survécu, mais la presse locale a rapporté que lors de son séjour à l'hôpital, il était traumatisé au point de se mettre à pleurer des qu'il voyait un docteur avec une barbe.
 
Selon un analyste, basé à Islamabad, «dans ce milieu clos de pensionnats religieux, les gosses sont sous contrôle absolu, ce qui facilite les viols. C'est de notoriété publique qu'il y a des mollahs pédophiles, toutefois, personne n'en parlera. Une culture de l'impunité s'est établie. Et comme notre justice fonctionne avec les pots-de-vin et les réseaux d'influence, les mollahs sont donc rarement condamnés». Journaliste au quotidien national The Nation, N. * qui souhaite garder l'anonymat * assure qu'il reste difficile de publier des articles sur les cas de violences dans les madrassas : «La presse n'est pas si libre et quand les groupes religieux font pression, on est parfois obligé de réécrire le papier.»

L'omerta reste de mise, comme cela a longtemps été le cas en Europe, avant que l'Eglise ne soit contrainte de reconnaître le problème et que les prêtres pédophiles ne soient jugés devant les tribunaux. Le clergé pakistanais n'a pas encore entrepris ce type de «ménage», et cela n'est certainement pas pour demain. Il y a quelques mois, un homme a pourtant osé jeter un pavé dans la mare. Amir Liaquat Hussein, vice-ministre des Affaires religieuses, est aussi une vedette du petit écran. Il anime une émission sur l'islam, Alim On-line, et se revendique comme un prédicateur moderne. A l'occasion d'une conférence sur le sida, à Islamabad en décembre 2004, il a déclaré que les mollahs impliqués par le gouvernement dans la campagne de prévention du sida n'étaient pas les personnes les plus aptes, puisqu'ils se livraient à des abus réguliers sur leurs élèves... Le vice-ministre a aussi révélé que la police avait reçu plus de 400 plaintes pour viols d'enfants commis par des mollahs, en 2004. «J'ai été le premier à oser en parler», se félicite-t-il dans son bureau d'Islamabad. «Ce problème existe dans toutes les religions, mais ici on se voile la face. Je dirai la vérité aux Pakistanais et à la communauté internationale. C'est une question d'éthique. Ces abus ne surviennent pas dans toutes les madrassas, mais ça donne une mauvaise image de l'islam.»

Menaces. Depuis, Hussein a subi les foudres des leaders religieux, qui ont obtenu des excuses publiques de sa part. Il a même été attaqué dans la presse sur la validité de ses diplômes, des certificats nécessaires, selon la loi, pour pouvoir être élu au Parlement. Hussein assure pourtant que le président Pervez Mucharraf et le Premier ministre Shaukat Aziz sont de son côté, néanmoins ils se sont gardés de lui manifester leur soutien officiellement. «Je voudrais changer les choses, dit-il, mais j'aurais besoin du soutien de l'Amérique car c'est très délicat politiquement. J'ai reçu des menaces de mort, je me bats contre des extrémistes très puissants, des fascistes.» Un des chefs de la madrassa Binoria Site de Karachi * proche des talibans idéologiquement *, le mollah Gulam Rassoul, considère que «ce Hussein n'est qu'un présentateur paillettes. Il n'y a pas de maltraitance chez nous. Cela arrive peut-être ailleurs».

Lors, cette affaire est retombée dans l'indifférence générale. Hussein s'est retrouvé seul et aucune mesure n'a été prise. Le gouvernement * qui a lancé un plan de réforme des madrassas il y a deux ans, et se propose de les enregistrer pour les contrôler depuis les attentats de Londres attribués à des jeunes Britanniques passés par ces institutions * se heurte à un mur. Ces écoles indépendantes refusent de se faire enregistrer, alors même que le gouvernement leur propose des subventions si elles coopèrent. On ne connaît même pas leur nombre exact : de 10 000 à 30 000 écoles religieuses, qui accueilleraient un demi-million d'élèves.
 
La pauvreté est un facteur déterminant qui pousse les enfants à s’engouffrer dans le monde de la prostitution. Les résultats d’une enquête, menée à Marrakech auprès des jeunes enfants prostitués, pointent leurs conditions sociales. Ce n’est pas une révélation, mais plutôt une confirmation sur le terrain. L’étude d’ailleurs, selon ses commanditaires, l’Amadec (association marocaine pour le développement communautaire) avec le soutien de l’Unicef, ne s’est pas voulue quantitative, mais plutôt un premier jalon pour briser le tabou à Marrakech. « Il s’agissait pour nous de pénétrer dans ce monde et confirmer des données qui existent depuis belle lurette, mais jamais dénoncées », tient à souligner Mustapha Berre, président de l’association.

Pauvreté, éclatement de la cellule familiale, maltraitance au sein de la famille, démission de l’école, absence de repères éducatifs sexuels et également le travail précoce...Tous ces facteurs ont fait des enfants des objets sexuels aujourd’hui. A cela s’ajoute ce « consentement » de la société, qui ferme les yeux sur les abus sexuels sur les enfants. Il aura fallu du temps et du doigté pour faire parler cette centaine d’enfants en leur garantissant l’anonymat sur leur identité, mais aussi sur leurs quartiers. Les entretiens s’achevaient souvent par les sanglots de ces enfants, sanglots traduisant tout leur désarroi.

De 50 à 2 000 dh pour une passe

Ceux qui ont parlé aux enquêteurs ne sont pas représentatifs de l’étendue du phénomène à Marrakech, que personne ne peut évaluer et où l’exploitation sexuelle des enfants est aussi liée à leur placement précoce chez les maâlems pour apprendre un métier. Ceux qui ont osé parler n’appartiennent pas à cette catégorie et ne font pas partie de réseaux qui, vraisemblablement, existent dans la cité ocre.

Ce sont uniquement « des indépendants », mais souvent entraînés par des pairs. Arrachés à leur innocence très tôt, alors qu’ils devraient être à l’école ou du moins profiter de leur enfance, ces victimes se vendent à 50 dh la passe (4,5 euros), parfois, les plus chanceux peuvent “gagner” beaucoup plus par nuit, du moins les garçons. Certains clients, principalement de vieux touristes, avides de chair fraîche, payent jusqu’à 2 000 DH la passe (182 euros). Mais le plus souvent, c’est à bas prix que ces enfants se vendent. La montée en puissance du tourisme dans la ville, avec des endroits fermés, a élargi le fléau, bien que ce ne soit pas la grande cause de cette prostitution.

Aucun réseau détecté

Le tourisme qui rime avec sexe n’est pas nouveau. C’est même à la limite d’une certaine logique : toute destination à vocation touristique connaît une recrudescence de la prostitution. Il n’y aurait pas de quoi « en faire un plat », diraient certains. Mais pas lorsqu’il s’agit d’enfants. C’est pourtant dès le début des années 90, que l’Organisation mondiale du tourisme a attiré l’attention sur ce phénomène. Elle a créé un plan d’action pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle dans le tourisme et pour dépister les cas.

Il est vrai que Marrakech n’est pas la Thaïlande. Et jusqu’à maintenant, aucun réseau n’y a été détecté. Encore faut-il que les langues se délient et que les familles prennent conscience et en parlent. Or, le sujet est tabou, même lorsqu’il s’agit d’agressions sexuelles. Pourtant, c’est un des facteurs déterminants d’après l’échantillonnage étudié. Une bonne partie de ces enfants s’est adonnée à la prostitution après avoir été violée et parfois par un des parents (...).

Côté protection, plus de 50% des enfants n’exigent pas de préservatif bien que 70% au moins de l’échantillonnage connaissent les risques de contamination par les MST (maladies sexuellement transmissibles) comme le sida. Pis encore, parmi ceux qui se protègent, plus de 23%, se disent prêts à oublier la protection si le client l’exige.

Badra BERRISSOULE
 
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