Quand quatre matheux décident de lancer un site de rencontres, le résultat peut être étonnant. Pas forcément au niveau du site en lui-même. Même sil est basé sur un algorithme de « matching » inédit et sans doute très compliqué, laméricain OkCupid propose ce que proposent les autres : trouver lâme sur.
Mais les cofondateurs ne se sont pas arrêtés là. Comme tous les sites sociaux, ils possèdent une base de données gigantesque concernant leurs utilisateurs. Là où la plupart pense avant tout à la « monétisation », eux préfèrent les statistiques et les analyses. Ils ont donc lancé un blog, OkTrends , où ils partagent leurs conclusions. Sam Yagan, un des quatre, explique : « Ça nous prend environ une semaine, à partir dune idée, pour compiler les chiffres, les rendre présentables et écrire la note pour analyser les données. » Et cest sans doute ce quon a lu de plus passionnant sur les us et coutumes des sites de rencontres.
Cest vrai ça, on sest toujours posé la question : ça sert dêtre beau pour pécho ? Oui, sans appel. Mais les types de OkCupid ne se sont pas contentés de cette lapalissade. Dabord, qui est beau ? Pour les femmes (évaluées par des hommes, on reste dans le cadre hétérosexuel), le résultat est logique. Sur une note de 1 à 5, on obtient une jolie courbe de Gauss, cest-à-dire une sorte de chapeau qui a son sommet dans la moyenne (ni très belle ni très moche) et des extrémités (très moche ou très belle) qui ne concernent que peu de profils. Pour les hommes, cest plus original. En effet, daprès les femmes, les hommes sont laids. Près de 80% de la population masculine est notée entre 0 et 2.
Quand on sintéresse aux envois de premiers messages (ceux qui servent à prendre contact), la logique change de camp. Les femmes sadaptent au manque de sex-appeal des candidats : la plupart des messages sont envoyés à des hommes légèrement moins beaux que la moyenne. Les mâles, eux, sont plus prévisibles. Les deux tiers des messages se concentrent sur le tiers des femmes considérées comme les plus jolies. Bilan, si les hommes les plus beaux reçoivent dix fois plus de messages que les plus laids, pour les femmes, ce ratio monte à vingt-cinq.
Mais la beauté nest pas tout, il faut aussi la photo qui va avec. Les conclusions dOkTrends sur le sujet, présentées dans une note intitulée « Les quatre grands mythes de limage du profil », sont pour le moins perturbantes. Avec, encore une fois, une belle disparité hommes-femmes. On apprend que, pour espérer obtenir plus de messages que la moyenne, les femmes doivent regarder lobjectif tout en souriant ou en adoptant une moue un peu coquine.
Pour les hommes, cest linverse, il faut plutôt faire la gueule (ou, du moins, ne pas sourire) et regarder ailleurs. Le genre de clichés qui marche a aussi de quoi désespérer. Oubliez les photos cadrées et travaillées, il faut privilégier les captures de webcam et les images prises à partir de son téléphone. Pire, le style qui fonctionne le mieux pour les filles, très loin devant les autres, cest ce quon appelle la « photo MySpace » : un autoportrait pris à bout de bras au-dessus du visage.
Mais les cofondateurs ne se sont pas arrêtés là. Comme tous les sites sociaux, ils possèdent une base de données gigantesque concernant leurs utilisateurs. Là où la plupart pense avant tout à la « monétisation », eux préfèrent les statistiques et les analyses. Ils ont donc lancé un blog, OkTrends , où ils partagent leurs conclusions. Sam Yagan, un des quatre, explique : « Ça nous prend environ une semaine, à partir dune idée, pour compiler les chiffres, les rendre présentables et écrire la note pour analyser les données. » Et cest sans doute ce quon a lu de plus passionnant sur les us et coutumes des sites de rencontres.
Cest vrai ça, on sest toujours posé la question : ça sert dêtre beau pour pécho ? Oui, sans appel. Mais les types de OkCupid ne se sont pas contentés de cette lapalissade. Dabord, qui est beau ? Pour les femmes (évaluées par des hommes, on reste dans le cadre hétérosexuel), le résultat est logique. Sur une note de 1 à 5, on obtient une jolie courbe de Gauss, cest-à-dire une sorte de chapeau qui a son sommet dans la moyenne (ni très belle ni très moche) et des extrémités (très moche ou très belle) qui ne concernent que peu de profils. Pour les hommes, cest plus original. En effet, daprès les femmes, les hommes sont laids. Près de 80% de la population masculine est notée entre 0 et 2.
Quand on sintéresse aux envois de premiers messages (ceux qui servent à prendre contact), la logique change de camp. Les femmes sadaptent au manque de sex-appeal des candidats : la plupart des messages sont envoyés à des hommes légèrement moins beaux que la moyenne. Les mâles, eux, sont plus prévisibles. Les deux tiers des messages se concentrent sur le tiers des femmes considérées comme les plus jolies. Bilan, si les hommes les plus beaux reçoivent dix fois plus de messages que les plus laids, pour les femmes, ce ratio monte à vingt-cinq.
Mais la beauté nest pas tout, il faut aussi la photo qui va avec. Les conclusions dOkTrends sur le sujet, présentées dans une note intitulée « Les quatre grands mythes de limage du profil », sont pour le moins perturbantes. Avec, encore une fois, une belle disparité hommes-femmes. On apprend que, pour espérer obtenir plus de messages que la moyenne, les femmes doivent regarder lobjectif tout en souriant ou en adoptant une moue un peu coquine.
Pour les hommes, cest linverse, il faut plutôt faire la gueule (ou, du moins, ne pas sourire) et regarder ailleurs. Le genre de clichés qui marche a aussi de quoi désespérer. Oubliez les photos cadrées et travaillées, il faut privilégier les captures de webcam et les images prises à partir de son téléphone. Pire, le style qui fonctionne le mieux pour les filles, très loin devant les autres, cest ce quon appelle la « photo MySpace » : un autoportrait pris à bout de bras au-dessus du visage.