Moussayer
Dr Moussayer khadija : maladies auto-immunes
Le 19 novembre dernier a eu lieu la journée mondiale des toilettes, une journée de sensibilisation pour un meilleur accès de tous à l’hygiène, l'eau et l'assainissement. Deux chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont impressionnants : 2,5 milliards de personnes dans le monde n'ont pas de toilettes personnelles. Le Maroc lui connaît une situation contrastée en ce domaine
Une hygiène et des infrastructures encore largement insuffisantes au Maroc
Même si des progrès ont été enregistrés toutes ces dernières années, 25 % des marocains ne disposent pas dans leurs logements d’un assainissement correct (WC, latrines dalle, latrines à fosse ventilée, toilette compost) selon le mouvement français « Coalition Eau ». De plus, l’entretien et l’hygiène des toilettes publiques, quand elles existent dans les hôpitaux, les écoles, les cafés, les restaurants et autres lieux, sont encore bien défaillants et sources potentielles de maladies.
L’assainissement reste aussi un sujet de préoccupation : Quand les eaux ne sont pas traitées, les pollutions organiques (matières fécales humaines et animales en suspension dans l’eau), chimiques ou les résidus médicamenteux nuisent gravement à la qualité des eaux , des écosystèmes et à la santé.
Les risques infectieux demeurent et la vigilance est de mise
Les maladies infectieuses sont en nette diminution au Maroc sans être éradiquées complètement pour les plus sérieuses d’entre elles.
On appelle "péril fécal" l'ensemble des infections qui peuvent être transmises lorsque l'eau, les aliments (en particulier les légumes) ou les objets (poignées de porte, lunettes de toilettes, par exemple) sont contaminés par des germes présents dans les déjections humaines. Ces infections peuvent être à l'origine de diarrhées virales et bactériennes, de typhoïde, d'hépatites, de maladies parasitaires, de poliomyélite, etc. On notera le rôle important des insectes dans ces transmissions comme les mouches qui, collectent sur leurs pattes des résidus de substances fécales et des pathogènes et les déposent sur les aliments, les mains, les visages…La salissure des mains reste aussi un des moyens privilégiés de transmission.
Rappelons enfin que ne pas utiliser des toilettes quand on est hors de chez soi par peur de contamination est aussi un problème : une vidange trop rare ou incomplète est en effet une cause d’infections urinaires !
Au total, on voit donc que des efforts importants restent à accomplir dans notre pays pour ce droit basique et de justice sociale qu’est l’accès de tous à des services appropriés d’assainissement et d’hygiène, assurance d’une meilleure santé et qualité de vie.
Dr Khadija Moussayer
Spécialiste en médecine interne et en gériatrie
Présidente d’AMMAIS
(Association Marocaine des Maladies Auto-immunes et systémiques)
Une hygiène et des infrastructures encore largement insuffisantes au Maroc
Même si des progrès ont été enregistrés toutes ces dernières années, 25 % des marocains ne disposent pas dans leurs logements d’un assainissement correct (WC, latrines dalle, latrines à fosse ventilée, toilette compost) selon le mouvement français « Coalition Eau ». De plus, l’entretien et l’hygiène des toilettes publiques, quand elles existent dans les hôpitaux, les écoles, les cafés, les restaurants et autres lieux, sont encore bien défaillants et sources potentielles de maladies.
L’assainissement reste aussi un sujet de préoccupation : Quand les eaux ne sont pas traitées, les pollutions organiques (matières fécales humaines et animales en suspension dans l’eau), chimiques ou les résidus médicamenteux nuisent gravement à la qualité des eaux , des écosystèmes et à la santé.
Les risques infectieux demeurent et la vigilance est de mise
Les maladies infectieuses sont en nette diminution au Maroc sans être éradiquées complètement pour les plus sérieuses d’entre elles.
On appelle "péril fécal" l'ensemble des infections qui peuvent être transmises lorsque l'eau, les aliments (en particulier les légumes) ou les objets (poignées de porte, lunettes de toilettes, par exemple) sont contaminés par des germes présents dans les déjections humaines. Ces infections peuvent être à l'origine de diarrhées virales et bactériennes, de typhoïde, d'hépatites, de maladies parasitaires, de poliomyélite, etc. On notera le rôle important des insectes dans ces transmissions comme les mouches qui, collectent sur leurs pattes des résidus de substances fécales et des pathogènes et les déposent sur les aliments, les mains, les visages…La salissure des mains reste aussi un des moyens privilégiés de transmission.
Rappelons enfin que ne pas utiliser des toilettes quand on est hors de chez soi par peur de contamination est aussi un problème : une vidange trop rare ou incomplète est en effet une cause d’infections urinaires !
Au total, on voit donc que des efforts importants restent à accomplir dans notre pays pour ce droit basique et de justice sociale qu’est l’accès de tous à des services appropriés d’assainissement et d’hygiène, assurance d’une meilleure santé et qualité de vie.
Dr Khadija Moussayer
Spécialiste en médecine interne et en gériatrie
Présidente d’AMMAIS
(Association Marocaine des Maladies Auto-immunes et systémiques)