salam
L'augmentation des radiations ultraviolettes provoquerait une élévation très importante du nombre de morts d'espèces marines, d'après une étude parue dans la revue Global Ecology and Biogeography.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs du Mediterranean Institute for Advanced Studies espagnol, de la Catholic University of Chile et de la University of Western Australia ont rassemblé les données d'anciennes études sur les effets des rayons ultraviolets B sur la vie marine.
Les résultats obtenus indiquent ainsi un lien très étroit entre le niveau d'UVB et le taux de décès d'espèces marines, en particulier des algues, coraux et crustacés.
Selon les scientifiques, il s'agirait de la toute première mesure exacte de l'impact des UVB sur la santé des écosystèmes marins.
L'auteur principal des travaux, le professeur Moira Llabres explique : "Dans notre étude, la mortalité est la réponse biologique qui présente la plus grande sensibilité aux radiations UVB. [...] Les radiations ultraviolettes B ont causé une forte augmentation des morts parmi les animaux et végétaux marins".
La radiation UVB est connue pour perturber la photosynthèse, l'absorption de substances nutritives, la croissance et les taux de reproduction de certaines espèces. Mais c'est la première fois qu'une quantification de ces dommages est tentée.
"Les organismes les plus affectés sont les protistes, comme les algues, les coraux, les crustacés et les ufs et larves des poissons", commente ainsi le professeur Llabres avant de souligner : "La radiation UVB représente une grande menace de la vie marine car elle affecte les écosystèmes marins d'un bout à l'autre de la chaîne alimentaire".
Avant cette étude, l'attention de nombreux scientifiques s'était surtout concentrée sur l'effet du réchauffement climatique, de l'acidification des océans et de l'eutrophisation (dégradation d'un milieu aquatique liée à un apport excessif de substances nutritives).
Mais le professeur Llabres suggère que les radiations UVB, ayant énormément augmenté à cause du trou de la couche d'ozone, pourraient être un facteur très important du déclin des espèces aquatiques.
Llabres raconte que "le plancton a diminué 60 fois en abondance dans l'océan Austral entre 1970 et 2003, alors que les radiations UVB ont augmenté considérablement lors du même intervalle de temps. [...] Le déclin des coraux dans les zones tropicales et subtropicales correspond à l'augmentation des niveaux d'UVB, donc l'augmentation de la température de l'eau ne devrait pas être la seule cause de ce déclin".
Les algues seraient également sensibles aux UVB, ce qui serait très problématique car elles sont les "principales productrices des océans", d'après Llabres. Celui-ci ajoute également : "Je ne pense pas qu'il soit difficile de distinguer les effets des radiations UVB de l'acidification et de l'eutrophication mais tous ces phénomènes sont étroitement reliés et agissent très probablement ensemble au travers de synergies".
Libération
L'augmentation des radiations ultraviolettes provoquerait une élévation très importante du nombre de morts d'espèces marines, d'après une étude parue dans la revue Global Ecology and Biogeography.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs du Mediterranean Institute for Advanced Studies espagnol, de la Catholic University of Chile et de la University of Western Australia ont rassemblé les données d'anciennes études sur les effets des rayons ultraviolets B sur la vie marine.
Les résultats obtenus indiquent ainsi un lien très étroit entre le niveau d'UVB et le taux de décès d'espèces marines, en particulier des algues, coraux et crustacés.
Selon les scientifiques, il s'agirait de la toute première mesure exacte de l'impact des UVB sur la santé des écosystèmes marins.
L'auteur principal des travaux, le professeur Moira Llabres explique : "Dans notre étude, la mortalité est la réponse biologique qui présente la plus grande sensibilité aux radiations UVB. [...] Les radiations ultraviolettes B ont causé une forte augmentation des morts parmi les animaux et végétaux marins".
La radiation UVB est connue pour perturber la photosynthèse, l'absorption de substances nutritives, la croissance et les taux de reproduction de certaines espèces. Mais c'est la première fois qu'une quantification de ces dommages est tentée.
"Les organismes les plus affectés sont les protistes, comme les algues, les coraux, les crustacés et les ufs et larves des poissons", commente ainsi le professeur Llabres avant de souligner : "La radiation UVB représente une grande menace de la vie marine car elle affecte les écosystèmes marins d'un bout à l'autre de la chaîne alimentaire".
Avant cette étude, l'attention de nombreux scientifiques s'était surtout concentrée sur l'effet du réchauffement climatique, de l'acidification des océans et de l'eutrophisation (dégradation d'un milieu aquatique liée à un apport excessif de substances nutritives).
Mais le professeur Llabres suggère que les radiations UVB, ayant énormément augmenté à cause du trou de la couche d'ozone, pourraient être un facteur très important du déclin des espèces aquatiques.
Llabres raconte que "le plancton a diminué 60 fois en abondance dans l'océan Austral entre 1970 et 2003, alors que les radiations UVB ont augmenté considérablement lors du même intervalle de temps. [...] Le déclin des coraux dans les zones tropicales et subtropicales correspond à l'augmentation des niveaux d'UVB, donc l'augmentation de la température de l'eau ne devrait pas être la seule cause de ce déclin".
Les algues seraient également sensibles aux UVB, ce qui serait très problématique car elles sont les "principales productrices des océans", d'après Llabres. Celui-ci ajoute également : "Je ne pense pas qu'il soit difficile de distinguer les effets des radiations UVB de l'acidification et de l'eutrophication mais tous ces phénomènes sont étroitement reliés et agissent très probablement ensemble au travers de synergies".
Libération