Au sud de Madrid, Seseña, ville-dortoir quasiment vide, est une caricature des excès auxquels a conduit la frénésie de l'immobilier.
Madrid. De notre envoyé spécial
A 30 km de Madrid, à gauche de l'autoroute quand on file vers Aranjuez, une ville nouvelle étale des groupes d'immeubles, ocres comme la terre de Castille. Bienvenue à Seseña, cité fantôme née de la folie de construire qui a saisi l'Espagne ces dernières années. Ici, au milieu de nulle part, un promoteur a eu l'idée de faire pousser plusieurs milliers de logements, dont 10 % sont aujourd'hui habités.
Le terrain n'était pas constructible. Une gigantesque décharge de pneus usagés s'étend sur plusieurs hectares, à quelques centaines de mètres des tours. Il n'existe pas de bretelle d'accès depuis la quatre-voies. L'eau manquait. Qu'importe. Le chantier a démarré.
Dix ans de fièvre
Visiter Seseña, c'est comme se balader dans un stade avant un match. Au bas d'un immeuble, deux gosses jouent au ballon près de balançoires qui n'ont jamais servi. Les rues sont désertes, les commerces absents. Et, malgré le soleil, il règne une ambiance lugubre.
[...]
Retour à Seseña où l'on rencontre quand même un habitant heureux. Karim, 36 ans, Marocain installé en Espagne. Les immeubles déserts ? Lui, trouve ça « calme ». Auparavant, il habitait Madrid dans un logement petit et cher. Le voici maintenant propriétaire d'un F4 spacieux qu'il fait très courtoisement visiter.
Quand il est arrivé, à Noël 2007, ils n'étaient que quelques dizaines d'habitants dans la cité fantôme. « Ça se remplit, assure-t-il. Et cet été, quand il y aura la bretelle d'autoroute, beaucoup de gens vont arriver. » L'espoir fait vivre. Et le temps lui donnera raison. Mais quand ?
Marc Mahuzier, Ouest-France
http://www.ouestfrance-immo.com/actu_l-espagne-malade-de-l-immobilier_1091.htm
Madrid. De notre envoyé spécial
A 30 km de Madrid, à gauche de l'autoroute quand on file vers Aranjuez, une ville nouvelle étale des groupes d'immeubles, ocres comme la terre de Castille. Bienvenue à Seseña, cité fantôme née de la folie de construire qui a saisi l'Espagne ces dernières années. Ici, au milieu de nulle part, un promoteur a eu l'idée de faire pousser plusieurs milliers de logements, dont 10 % sont aujourd'hui habités.
Le terrain n'était pas constructible. Une gigantesque décharge de pneus usagés s'étend sur plusieurs hectares, à quelques centaines de mètres des tours. Il n'existe pas de bretelle d'accès depuis la quatre-voies. L'eau manquait. Qu'importe. Le chantier a démarré.
Dix ans de fièvre
Visiter Seseña, c'est comme se balader dans un stade avant un match. Au bas d'un immeuble, deux gosses jouent au ballon près de balançoires qui n'ont jamais servi. Les rues sont désertes, les commerces absents. Et, malgré le soleil, il règne une ambiance lugubre.
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Retour à Seseña où l'on rencontre quand même un habitant heureux. Karim, 36 ans, Marocain installé en Espagne. Les immeubles déserts ? Lui, trouve ça « calme ». Auparavant, il habitait Madrid dans un logement petit et cher. Le voici maintenant propriétaire d'un F4 spacieux qu'il fait très courtoisement visiter.
Quand il est arrivé, à Noël 2007, ils n'étaient que quelques dizaines d'habitants dans la cité fantôme. « Ça se remplit, assure-t-il. Et cet été, quand il y aura la bretelle d'autoroute, beaucoup de gens vont arriver. » L'espoir fait vivre. Et le temps lui donnera raison. Mais quand ?
Marc Mahuzier, Ouest-France
http://www.ouestfrance-immo.com/actu_l-espagne-malade-de-l-immobilier_1091.htm
