UN TEST POUR L’OUVERTURE POLITIQUE/IGNACIO CEMBRERO
En refusant le 9 janvier de former le gouvernement, Abdelilah Benkirane, chef du Parti de la justice et du développement (PJD) a engagé un bras de fer avec le roi Mohammed VI. L’enjeu ? Tester l’ampleur des réformes adoptées au Maroc en 2011 durant les printemps arabes, et qui avaient ouvert, partiellement, le système politique.
Thomas Riley, ambassadeur américain à Rabat, décrivait en août 2008 « la préoccupation du palais face à la hausse de la popularité de l’islamisme [qui se manifeste] à travers le Parti de la justice et du développement ». Le télégramme envoyé au Département d’État fut dévoilé deux ans plus tard par Wikileaks1.
Neuf ans après cette dépêche, la popularité du Parti de la justice et du développement (PJD) et de son leader, Abdelilah Benkirane, a été encore confirmée par les élections législatives du 7 octobre dernier, qu’ils ont gagné avec une majorité relative.
Neuf ans après, le palais royal cherche toujours à contenir leur influence, à délimiter leur champ d’action à défaut de pouvoir s’en débarrasser.
Fatigué, sans doute, par la guerre d’usure que lui livrent des proches du Palais comme le milliardaire Aziz Akhannouch, Benkirane, désigné par le roi Mohamed VI pour former un gouvernement, a jeté l’éponge le dimanche 8 janvier dernier. Il a renoncé, dans un communiqué2, à continuer à négocier avec Akhannouch, leader du Rassemblement national des indépendants (RNI), l’un de ces partis créés de toutes pièces par le ministère de l’intérieur à la fin des années 1970. Il a ainsi, de facto, rejeté les conditions qui lui étaient imposées. Pendant les cinq ans (2011-2016) où il a été le chef du gouvernement, Benkirane et son parti ont courbé l’échine face aux desiderata du Palais, mais là, dans la nuit du 8 janvier, ils ont surpris en disant « non ». Ils ont ainsi créé une situation inédite au Maroc.
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Malgré l’appui en sous-main de l’appareil d’État, ce n’est cependant pas le PAM mais le PJD qui est sorti vainqueur des urnes en octobre dernier. Le roi s’est vu contraint de demander à Benkirane de rempiler. Le PJD allait ainsi continuer à être le seul parti islamiste porté au gouvernement par le « printemps arabe » et qui allait y rester. C’était sans compter sur Akhannouch.
Taoufik Bouachrine, directeur du journal Akhbar al-Youm de Casablanca l’explique clairement dans un éditorial. Après le plan A avec le PAM qui a échoué, il y a eu le plan B du milliardaire et sa troupe de partis hétéroclites.
Avec le coup qu’il a frappé le 8 janvier à la table des négociations, Benkirane semble avoir mis en échec, du moins provisoirement, cette solution de rechange. Le Palais aurait-il un plan C ?
pour ceux que ça interesse ,lire l'article ,trop long à rapporter ici ....sur
http://orientxxi.info/magazine/maroc-quand-abdelilah-benkirane-ose-dire-non-au-palais,1657
En refusant le 9 janvier de former le gouvernement, Abdelilah Benkirane, chef du Parti de la justice et du développement (PJD) a engagé un bras de fer avec le roi Mohammed VI. L’enjeu ? Tester l’ampleur des réformes adoptées au Maroc en 2011 durant les printemps arabes, et qui avaient ouvert, partiellement, le système politique.
Thomas Riley, ambassadeur américain à Rabat, décrivait en août 2008 « la préoccupation du palais face à la hausse de la popularité de l’islamisme [qui se manifeste] à travers le Parti de la justice et du développement ». Le télégramme envoyé au Département d’État fut dévoilé deux ans plus tard par Wikileaks1.
Neuf ans après cette dépêche, la popularité du Parti de la justice et du développement (PJD) et de son leader, Abdelilah Benkirane, a été encore confirmée par les élections législatives du 7 octobre dernier, qu’ils ont gagné avec une majorité relative.
Neuf ans après, le palais royal cherche toujours à contenir leur influence, à délimiter leur champ d’action à défaut de pouvoir s’en débarrasser.
Fatigué, sans doute, par la guerre d’usure que lui livrent des proches du Palais comme le milliardaire Aziz Akhannouch, Benkirane, désigné par le roi Mohamed VI pour former un gouvernement, a jeté l’éponge le dimanche 8 janvier dernier. Il a renoncé, dans un communiqué2, à continuer à négocier avec Akhannouch, leader du Rassemblement national des indépendants (RNI), l’un de ces partis créés de toutes pièces par le ministère de l’intérieur à la fin des années 1970. Il a ainsi, de facto, rejeté les conditions qui lui étaient imposées. Pendant les cinq ans (2011-2016) où il a été le chef du gouvernement, Benkirane et son parti ont courbé l’échine face aux desiderata du Palais, mais là, dans la nuit du 8 janvier, ils ont surpris en disant « non ». Ils ont ainsi créé une situation inédite au Maroc.
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Malgré l’appui en sous-main de l’appareil d’État, ce n’est cependant pas le PAM mais le PJD qui est sorti vainqueur des urnes en octobre dernier. Le roi s’est vu contraint de demander à Benkirane de rempiler. Le PJD allait ainsi continuer à être le seul parti islamiste porté au gouvernement par le « printemps arabe » et qui allait y rester. C’était sans compter sur Akhannouch.
Taoufik Bouachrine, directeur du journal Akhbar al-Youm de Casablanca l’explique clairement dans un éditorial. Après le plan A avec le PAM qui a échoué, il y a eu le plan B du milliardaire et sa troupe de partis hétéroclites.
Avec le coup qu’il a frappé le 8 janvier à la table des négociations, Benkirane semble avoir mis en échec, du moins provisoirement, cette solution de rechange. Le Palais aurait-il un plan C ?
pour ceux que ça interesse ,lire l'article ,trop long à rapporter ici ....sur
http://orientxxi.info/magazine/maroc-quand-abdelilah-benkirane-ose-dire-non-au-palais,1657