Alexandre Wilmotte a pointé les manquements qui ont entouré la libération de Nordine Amrani, le tireur, en août 2010 par le tribunal d'application des peines ainsi que les mesures qui ont été prises suite à cette libération pour faire respecter les conditions imposées par le TAP. Selon l'avocat, l'auteur de la tuerie de Liège a pu agir impunément alors que plusieurs voyants étaient au rouge durant l'année qui a précédé le drame.
Selon l'avocat, le TAP a libéré l'intéressé sur base d'investigations insuffisantes, car le dossier faisait déjà apparaître à ce stade un intérêt pour les armes dans son chef, tant au travers du rapport psycho-social sollicité dans le cadre de sa libération qu'en termes de condamnations.
Malgré des rapports négatifs du parquet, qui relève l'absence de perspective de reclassement et le risque de nouvelles infractions graves, et de la prison d'Andenne, qui parle d'angoisse et d'autodestruction dans le chef de Nordine Amrani, celui-ci sera libéré sans surveillance électronique par le TAP.
"Ce drame n'était pas quelque chose d'imprévisible"
Alexandre Wilmotte a poursuivi sa démonstration en pointant l'absence de contrat de travail, corroborée par des allocations de chômage, des rapports fréquents avec d'ex-détenus, sans parler des faits commis le 13 novembre 2011, des faits de mœurs sur une personne majeure, soit un mois avant la tuerie de Liège. Ces faits auraient dû provoquer rapidement la réaction du parquet sous la forme d'une nouvelle incarcération de Nordine Amrani, estime l'avocat.
"Ce drame n'était pas quelque chose d'imprévisible et il faut que cela cesse. Certes, les moyens alloués à la justice et à ses assistants ne permettent peut-être pas de faire un travail efficace à 100% mais il faut y remédier", a plaidé en substance M. Wilmotte qui a réclamé la condamnation de l'état belge dans ce drame. 22 victimes se sont constituées comme parties intervenantes dans le cadre de cette action.
Alexandre Wilmotte, conseil de plusieurs victimes de la tuerie de Liège survenue en décembre 2011, dont les parents de Laurent Kremer et Gabriel Deblond, décédés lors des faits, a longuement plaidé mardi matin, devant la 4e chambre du tribunal civil de Liège, la responsabilité de l'Etat belge...
www.7sur7.be