Ils sont trente, peut-être quarante, venus manifester leur mécontentement, hier au cimetière de l'Est. Tous musulmans, en particulier Marocains, touchés de près ou de loin par des exhumations de défunts ces dernières semaines dans le carré musulman. Sans en avoir été prévenus au préalable, assurent-ils.
Karima, qui est la première à s'être aperçue de ce qui se passait, raconte : « J'ai constaté ça le 19 novembre. Rien n'avait encore été fait, mais des petits panonceaux annonçaient que les tombes devaient être reprises. Je suis allée voir les gardiens et on m'a dit que la mairie voulait récupérer le terrain. Mais ceux qui ne montent pas au cimetière ne peuvent pas être au courant ! »
« Un répit de trois mois »
L'information s'est alors répandue de bouche à oreille dans la communauté musulmane. Les premières tombes, quatre de Marocains et une d'un Saoudien, ont été relevées le 4 décembre, semble-t-il. « Quand je suis allé sur place, il y avait une pelleteuse qui retournait les tombes et deux employés qui triaient les ossements, explique Mohamed Bouidder, en montrant la vidéo prise avec son portable. Ils m'ont dit qu'on avait jusqu'au 28 décembre pour décider. Mais on a pu obtenir un répit de trois mois, le temps d'informer tout le monde. »
Le conseiller municipal d'opposition Abderrazak Fetnan, qui met en place un collectif appelé « Touchez pas à nos tombes ! », assure que, dans la religion musulmane, « nul n'a le droit d'exhumer un mort sans raison de force majeure, telle une inondation ».
Chez les familles, la colère gronde. Surtout depuis la réponse apportée dans nos colonnes par l'adjoint au maire Auguste Vérola, qui affirmait que « trois courriers recommandés avec accusés de réception » ont été adressés à toutes les familles : « Qu'il nous montre les accusés de réception ! crient-elles. De quel droit il a fait ça, sans concertation ? »
L'élu précisait qu'un imam était présent ors des exhumations, aux côtés d'un responsable du Conseil régional du culte musulman, le CRCM. « Faux ! se fâche Karim Madnani, qui montre des photos où seuls des ouvriers apparaissent. Il n'y avait aucun imam ! Si oui, qu'on nous donne son nom ! »
La polémique est bel et bien lancée.
http://www.nicematin.com/article/faits-divers/exhumation-de-musulmans-la-polemique-enfle.717861.html
Karima, qui est la première à s'être aperçue de ce qui se passait, raconte : « J'ai constaté ça le 19 novembre. Rien n'avait encore été fait, mais des petits panonceaux annonçaient que les tombes devaient être reprises. Je suis allée voir les gardiens et on m'a dit que la mairie voulait récupérer le terrain. Mais ceux qui ne montent pas au cimetière ne peuvent pas être au courant ! »
« Un répit de trois mois »
L'information s'est alors répandue de bouche à oreille dans la communauté musulmane. Les premières tombes, quatre de Marocains et une d'un Saoudien, ont été relevées le 4 décembre, semble-t-il. « Quand je suis allé sur place, il y avait une pelleteuse qui retournait les tombes et deux employés qui triaient les ossements, explique Mohamed Bouidder, en montrant la vidéo prise avec son portable. Ils m'ont dit qu'on avait jusqu'au 28 décembre pour décider. Mais on a pu obtenir un répit de trois mois, le temps d'informer tout le monde. »
Le conseiller municipal d'opposition Abderrazak Fetnan, qui met en place un collectif appelé « Touchez pas à nos tombes ! », assure que, dans la religion musulmane, « nul n'a le droit d'exhumer un mort sans raison de force majeure, telle une inondation ».
Chez les familles, la colère gronde. Surtout depuis la réponse apportée dans nos colonnes par l'adjoint au maire Auguste Vérola, qui affirmait que « trois courriers recommandés avec accusés de réception » ont été adressés à toutes les familles : « Qu'il nous montre les accusés de réception ! crient-elles. De quel droit il a fait ça, sans concertation ? »
L'élu précisait qu'un imam était présent ors des exhumations, aux côtés d'un responsable du Conseil régional du culte musulman, le CRCM. « Faux ! se fâche Karim Madnani, qui montre des photos où seuls des ouvriers apparaissent. Il n'y avait aucun imam ! Si oui, qu'on nous donne son nom ! »
La polémique est bel et bien lancée.
http://www.nicematin.com/article/faits-divers/exhumation-de-musulmans-la-polemique-enfle.717861.html