L'été, entre 20 et 30% des lits seraient fermés dans les hôpitaux

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion momoj
  • Date de début Date de début
L'Association des médecins urgentistes hospitaliers conteste les chiffres du ministère de la Santé et tire la sonnette d'alarme. Lire la suite l'article
L'Association des médecins urgentistes hospitaliers (Amuhf) estime qu'il y a "entre 20 et 30%" de lits fermés dans les hôpitaux français pendant l'été et non 5% à 10% comme l'affirme le gouvernement. "Nous ne sommes pas du tout d'accord avec le monde des Bisounours décrit par Roselyne Bachelot", a déclaré ce lundi 12 juillet à la presse le président de l'Amuhf, Patrick Pelloux.

La ministre de la Santé a annoncé le 1er juillet 95% de lits ouverts en juillet en moyenne et 90% en août. Ces chiffres "ne comptent pas les lits fermés pour travaux, pour des infections nosocomiales (contractées à l'hôpital, ndlr) ou par manque de personnel, commente Patrick Pelloux. On compterait en réalité "entre 20 et 30% de fermetures" l'été. "Toute l'année, il y a déjà entre 10 et 15% de lits fermés faute de personnel", a précisé le porte-parole de l'Amuhf, Christophe Prudhomme.

Or, "il y a une augmentation des passages (à l'hôpital) dûs à la chaleur, notamment de personnes âgées", selon Patrick Pelloux, alors que la France vient de connaître plusieurs jours de fortes chaleurs et même de canicule dans certaines régions. Christophe Prudhomme a estimé qu'il avait ces derniers jours "5 à 15 ou 20%" de passages en plus selon les endroits, les patients ne trouvent donc pas de lits.

Résultat, les "hospitalisations brancards" (lorsque les malades patientent sur des brancards dans les couloirs,ndlr) se multiplient, affirme le syndicat. "Il faut accepter que des lits soient vides et avec les personnel en nombre, au cas où", a dit Patrick Pelloux, notant qu'il faut toujours une marge de 15% de lits libres pour qu'un hôpital fonctionne correctement. "Il faut embaucher", a affirmé Christophe Prudhomme, alors que le gouvernement prévoit le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux.
 
Retour
Haut