Monsieur le Président,
Nous aurions aimé ne pas avoir à vous écrire, vous laissant plutôt tout loisir de savourer la magnifique victoire que vous avez remportée avec la promesse pour le peuple de France dun avenir meilleur porteur de changements. Hélas, la situation dans laquelle se débat notre pays, lindifférence de nos gouvernants pour les souffrances de notre peuple et ses dernières décisions nous limposent.
Depuis le 20 février 2011, nous sommes les acteurs dune vague de protestation qui a apporté de nouveaux espoirs à toutes les forces vives de la société marocaine. Longtemps négligé, le peuple marocain sest débarrassé de sa peur et sest opposé à la politique du pouvoir marocain qui, contrairement à ce quil prétend, est issue dun autre âge contraire à toute éthique de gouvernance.
Au moment où vous allez présider aux destinées de votre pays, il nous apparaît utile de rappeler à lhomme de gauche que vous êtes, le devoir de justice que la France doit aux filles et aux fils du peuple marocain, qui mènent, aujourdhui le même combat que celui livré par votre famille politique, pour la liberté.
Parmi les nombreuses injustices qui frappent notre pays, il en est une que vous aurez certainement à cur de réparer, celle de la vente par la France du Train à Grande Vitesse, décidée entre Nicolas Sarkozy et Mohamed VI, au mépris des règles les plus élémentaires de passation des marchés publics. Une initiative malheureuse que lon peut aisément qualifier, sans risquer de se tromper, de faute stratégique ou derreur dappréciation, sous forme de punition pour les marocains.
A lheure où les priorités sont au désenclavement des régions entières exclues du développement et soumises à la misère, ce projet est aussi dispendieux quinutile, puisquil ne profitera quà une infime minorité, ne desservira que les villes qui le sont déjà, suffisamment, au vu de notre niveau de développement.
Autre injustice, et non des moindres, aucun volet transfert de technologie na été prévu dans le contrat de vente, ce qui suppose quà chaque segment de la réalisation ou de lexploitation de la ligne, la France demeurera le seul intervenant, sans espoir que le savoir-faire soit, un jour, enseigné, ni transmis côté marocain qui devra se contenter de fournir ouvriers et petit personnel.
Calcul en mains, le coût de ce projet permettrait la réalisation de cinq mille (5 000) écoles ou trois mille (3 000) lycées, en zone urbaine ou encore de vingt-cinq mille (25 000) écoles en zone rurale ou cent (100) grandes écoles dingénieurs ou trois cents (300) instituts de formation technique, totalement équipés. Il pourrait tout aussi bien financer lédification de vingt-cinq (25) grands Centres Hospitaliers Universitaires, totalement équipés, dune capacité globale de 22 000 lits ou encore seize mille (16 000) kilomètres de routes rurales. Des propositions dinvestissements judicieux pourraient être déclinées à linfini, entre maisons de quartiers, centres sportifs, terrains de sport, équipements communaux, maisons de la femme. Autant de projets qui répondent à un besoin réel et à des priorités économiques ou sociales dun pays qui, pour rappel, stagne à lavant-dernière place de la région pour lIndice de Développement Humain (IDH).
Nous aurions aimé ne pas avoir à vous écrire, vous laissant plutôt tout loisir de savourer la magnifique victoire que vous avez remportée avec la promesse pour le peuple de France dun avenir meilleur porteur de changements. Hélas, la situation dans laquelle se débat notre pays, lindifférence de nos gouvernants pour les souffrances de notre peuple et ses dernières décisions nous limposent.
Depuis le 20 février 2011, nous sommes les acteurs dune vague de protestation qui a apporté de nouveaux espoirs à toutes les forces vives de la société marocaine. Longtemps négligé, le peuple marocain sest débarrassé de sa peur et sest opposé à la politique du pouvoir marocain qui, contrairement à ce quil prétend, est issue dun autre âge contraire à toute éthique de gouvernance.
Au moment où vous allez présider aux destinées de votre pays, il nous apparaît utile de rappeler à lhomme de gauche que vous êtes, le devoir de justice que la France doit aux filles et aux fils du peuple marocain, qui mènent, aujourdhui le même combat que celui livré par votre famille politique, pour la liberté.
Parmi les nombreuses injustices qui frappent notre pays, il en est une que vous aurez certainement à cur de réparer, celle de la vente par la France du Train à Grande Vitesse, décidée entre Nicolas Sarkozy et Mohamed VI, au mépris des règles les plus élémentaires de passation des marchés publics. Une initiative malheureuse que lon peut aisément qualifier, sans risquer de se tromper, de faute stratégique ou derreur dappréciation, sous forme de punition pour les marocains.
A lheure où les priorités sont au désenclavement des régions entières exclues du développement et soumises à la misère, ce projet est aussi dispendieux quinutile, puisquil ne profitera quà une infime minorité, ne desservira que les villes qui le sont déjà, suffisamment, au vu de notre niveau de développement.
Autre injustice, et non des moindres, aucun volet transfert de technologie na été prévu dans le contrat de vente, ce qui suppose quà chaque segment de la réalisation ou de lexploitation de la ligne, la France demeurera le seul intervenant, sans espoir que le savoir-faire soit, un jour, enseigné, ni transmis côté marocain qui devra se contenter de fournir ouvriers et petit personnel.
Calcul en mains, le coût de ce projet permettrait la réalisation de cinq mille (5 000) écoles ou trois mille (3 000) lycées, en zone urbaine ou encore de vingt-cinq mille (25 000) écoles en zone rurale ou cent (100) grandes écoles dingénieurs ou trois cents (300) instituts de formation technique, totalement équipés. Il pourrait tout aussi bien financer lédification de vingt-cinq (25) grands Centres Hospitaliers Universitaires, totalement équipés, dune capacité globale de 22 000 lits ou encore seize mille (16 000) kilomètres de routes rurales. Des propositions dinvestissements judicieux pourraient être déclinées à linfini, entre maisons de quartiers, centres sportifs, terrains de sport, équipements communaux, maisons de la femme. Autant de projets qui répondent à un besoin réel et à des priorités économiques ou sociales dun pays qui, pour rappel, stagne à lavant-dernière place de la région pour lIndice de Développement Humain (IDH).