En 2022 Ursula von der Leyen a déclaré en Israël que "l’Europe repose sur les valeurs du Talmud". Elle a encensé Ben Gourion, passé sous silence les crimes historiques du sionisme, et n’a jamais mentionné les droits du peuple palestinien.
ce qui a le plus frappé dans ce discours, c’est cette phrase :
» L’Europe, ce sont les valeurs du Talmud, le sens juif de la responsabilité personnelle, de la justice et de la solidarité. Au fil des siècles, le peuple juif a été « une lumière pour les nations ». Et il sera une lumière pour l’Europe pendant de nombreux siècles à venir. L’héritage de Ben Gourion est durable. […] Am Israel Chai. [NDLR : Longue vie à Israël] »
l’Europe n’a pas été fondée sur le Talmud. L’Europe est le fruit de siècles de culture gréco-romaine et, surtout, de christianisme. Affirmer que les racines culturelles et religieuses européennes sont talmudiques est historiquement faux, intellectuellement malhonnête.
En louant sans nuance l’héritage de Ben Gourion — « père de la nation israélienne » — Ursula von der Leyen oublie de mentionner l’autre visage de ce fondateur : celui d’un homme qui a justifié l’épuration ethnique des Palestiniens, comme l’ont attesté de nombreux historiens israéliens eux-mêmes (Benny Morris, Ilan Pappé, etc.).
Et que dire du terroriste Jabotinsky, chantre du sionisme révisionniste, qui prônait une domination territoriale sans compromis, au mépris des populations arabes ? Glorifier ces figures sans même évoquer les conséquences humaines de leurs projets revient à légitimer une expansion coloniale en cours.
Et à nier les droits des peuples qui en sont victimes.
Ce discours d’Ursula von der Leyen en Israël révèle une dérive : celle d’une Union européenne qui, au lieu de défendre ses peuples, ses cultures et ses intérêts, se met au service d’agendas d'expansions coloniales étrangères.
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