De notre envoyé spécial au Luxembourg, Alain Franco
"Solidarité" : lundi, les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne ont répété à l'envi ce terme lors d'un conseil consacré en grande partie à ce que Claude Guéant appelle la "crise migratoire méditerranéenne". Mais la solidarité entre États membres a été toute relative, des désaccords continuant de diviser Paris et ses alliés d'une part, et Rome d'autre part, qui est apparue totalement isolée. En cause, les permis temporaires de séjour que l'Italie accorde aux 25 000 Tunisiens arrivés dans l'île italienne de Lampedusa. Si plus personne ne conteste la légalité de ces permis qui permettent, sous conditions, de se déplacer dans la zone Schengen, la plupart des ministres considèrent, comme la Suissesse Simonetta Sommaruga, qu'ils "ne contribuent pas à résoudre le problème".
"Nous utiliserons tous les moyens du droit pour faire respecter la convention de Schengen", a déclaré Claude Guéant, qui appelle en renfort une compagnie de CRS pour pratiquer des contrôles renforcés dans la zone de vingt kilomètres qui jouxte la frontière franco-italienne. "Si les conditions ne sont pas remplies lors des vérifications, nous sommes en droit de renvoyer les personnes en Italie, et nous le ferons." Si Paris est en première ligne, le ministre de l'Intérieur français n'a pas eu trop de mal à convaincre ses partenaires de "corneriser" le ministre italien Roberto Maroni. "Nous ne pouvons accepter que de nombreux migrants économiques viennent en Europe en passant par l'Italie", a lancé l'allemand Hans-Peter Friedrich. "Laisser entrer des gens qui ne peuvent se nourrir par leurs propres moyens, qui ne peuvent prouver qu'ils ont des ressources, ne ferait que préparer le terrain à la criminalité, et en tant que ministre responsable de la sécurité, je ne peux l'autoriser", a abondé son homologue autrichienne Maria Fekter. "Les Tunisiens arrivés en Italie sont pour la plupart des illégaux. Ils doivent retourner chez eux, et les Tunisiens doivent les accepter", a renchéri l'Espagnol Alfredo Rubalcaba.
http://www.lepoint.fr/monde/l-europ...-migrants-tunisiens-11-04-2011-1318109_24.php
"Solidarité" : lundi, les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne ont répété à l'envi ce terme lors d'un conseil consacré en grande partie à ce que Claude Guéant appelle la "crise migratoire méditerranéenne". Mais la solidarité entre États membres a été toute relative, des désaccords continuant de diviser Paris et ses alliés d'une part, et Rome d'autre part, qui est apparue totalement isolée. En cause, les permis temporaires de séjour que l'Italie accorde aux 25 000 Tunisiens arrivés dans l'île italienne de Lampedusa. Si plus personne ne conteste la légalité de ces permis qui permettent, sous conditions, de se déplacer dans la zone Schengen, la plupart des ministres considèrent, comme la Suissesse Simonetta Sommaruga, qu'ils "ne contribuent pas à résoudre le problème".
"Nous utiliserons tous les moyens du droit pour faire respecter la convention de Schengen", a déclaré Claude Guéant, qui appelle en renfort une compagnie de CRS pour pratiquer des contrôles renforcés dans la zone de vingt kilomètres qui jouxte la frontière franco-italienne. "Si les conditions ne sont pas remplies lors des vérifications, nous sommes en droit de renvoyer les personnes en Italie, et nous le ferons." Si Paris est en première ligne, le ministre de l'Intérieur français n'a pas eu trop de mal à convaincre ses partenaires de "corneriser" le ministre italien Roberto Maroni. "Nous ne pouvons accepter que de nombreux migrants économiques viennent en Europe en passant par l'Italie", a lancé l'allemand Hans-Peter Friedrich. "Laisser entrer des gens qui ne peuvent se nourrir par leurs propres moyens, qui ne peuvent prouver qu'ils ont des ressources, ne ferait que préparer le terrain à la criminalité, et en tant que ministre responsable de la sécurité, je ne peux l'autoriser", a abondé son homologue autrichienne Maria Fekter. "Les Tunisiens arrivés en Italie sont pour la plupart des illégaux. Ils doivent retourner chez eux, et les Tunisiens doivent les accepter", a renchéri l'Espagnol Alfredo Rubalcaba.
http://www.lepoint.fr/monde/l-europ...-migrants-tunisiens-11-04-2011-1318109_24.php