L'ex-braqueur qui a pu devenir avocat

Un avocat parle : banal pour un bavard. Moins fréquent quand il parle de lui, et pour raconter qu’il a vécu les deux cotés : côté avocats aujourd’hui, côté voyous hier. Etonnante histoire de Maître Christian Laplanche, du Barreau de Paris, maître de conférences des universités, et dont France 3 publiant hier le portrait.
Au début des années 1980, c’est la galère. Les coups tordus suivent aux coups tordus. Laplanche était un bon candidat pour l’application de la loi sur la récidive, peine plancher et circulez y’a rien à voir. Si, il y avait à voir, et des magistrats ont vu.
En 1982, Christian Laplace, âgé de 19 ans, ponctue une série de méfaits par le braquage du bureau de Poste de Barbentane, id est vol avec arme. Direction la taule et perspective les assises, avec une petite dizaine d’années de prison comme tarif de base. Oui, mais voilà un juge d’instruction, au tribunal de grande instance de Tarascon, pige qu’il se passe quelque chose dans la tête de ce jeune homme. Christian Laplace passe son bac en prison, et le juge le libère sous condition de suivre des études. Et lorsqu’il comparait quelques temps plus tard devant la Cour d’assises, en 1990, Christian Laplanche est un étudiant assidu de la fac de droit. La cour dit banco, et Christian évite le retour à la case prison. Un truc bizarre qui s’appelle « faire confiance ».
L’étudiant sursitaire se montre à la hauteur : licence, maîtrise, doctorat et réussite au concours de maître de conférences en droit. Il enseigne à la Guyane.

Un maître de conférences dispose d’une équivalence qui lui permet de s’inscrire au barreau.



Première tentative en juillet 2003, auprès du Barreau de Nîmes : niet pour ce professeur qui « ne remplit pas les conditions d'honneur et de probité indispensables à la profession d'avocat ». Pour le Barreau de Nîmes, très jeune d’esprit, on a toujours vingt ans… Christian Laplanche fait appel et la Cour lui donne raison, soulignant que notre ami a «donné des gages de réinsertion sociale plus que suffisants. ». C’est parti, mais quinze mois plus tard, la Cour de cassation annule l’arrêt qui ordonnait son inscription au barreau. Vingt ans de mise à l’épreuve, avec des efforts constants et une réussite exemplaire, ce n’est pas assez. A la pointe de la jurisprudence, le principe de précaution pour analyser la nature humaine. Le Barreau de Nîmes n’a pas confiance.



Christian tente sa chance devant les barreaux d'Avignon, d’Alès puis de Cayenne, qui déjouent la manœuvre de ce perfide. Bon pour la famille, la société, les étudiants, la fonction publique, la fac, mais pas pour la barre. Non mais des fois !



Nouvelle tentative, cette fois-ci au Barreau de Paris,… qui dit oui ! « J'ai demandé que le droit soit appliqué, pas qu'on me fasse une fleur. Le secrétaire général de l'ordre m'a entendu en mars 2008. Puis j'ai été auditionné par le Conseil de l'Ordre le 17 juin. Les quarante membres du Conseil ont délibéré et j'ai été inscrit le soir même. Cela m'a fait bizarre, une émotion un peu particulière après avoir connu plusieurs échecs et lutté contre les préjugés, la calomnie. »
 
Au cœur de l’affaire, Xavier Alègre de La Soujeole, qui était le juge d’instruction de Tarascon et qui depuis, est devenu dominicain. Professeur de théologie à l'université de Fribourg, en Suisse. Xavier, tu exagères. Pour une fois qu’on en tenait un bon… Xavier et Christian, qui sont devenus potes, raconte : «J'avais été frappé par l'intelligence et le sens moral de cet inculpé: il voulait réparer ses torts. Il a vraiment les qualités pour être avocat. Et son expérience serait d'un précieux concours à la justice.»



Bravo aux juges qui ont l’œil, Bravo au Barreau de Paris, et une tournée de Lexomyl pour les barreaux de Nîmes, Avignon, Alès et Cayenne. Quand à Christian, si jamais tu passes par le blog un de ces jours, fais nous signe : tu es notre invité.
 
C'est une bonne chose, il a payé pour ses fautes et son parcours après était irréprochable, un gage de bonne volonté et de comportement civique.

C'est stupide de faire des gens des "outcasts" toute leur vie à cause d'une erreur.

Il y a bien des voyous qui ne sont jamais partis en prison. :rolleyes:
 
Tu vois, il te reste de l'espoir mon gaillard. T'aurais du l imiter même si baveux a paris ou voyou c'est presque pareil.
Ben alors un ex voyou devenu baveux, c'est juste un gros voyou très intelligent.

j'ai jamais perdu espoir car je vais dans le principe que quand ta toucher le fond tu ne peux que remonter a la surface

et compte bien ne pas lâcher l'affaire mec j'ai repris les cours ......
 
N'en déplaise à qui?

A certains personnes parfaites du forum qui se permette de me critiquer dans ma façon de vivre et celle d'une catégorie de population

ce permette de nous mépriser et de nous traiter comme de la *****

sauf qu'ils ont oublier que c'est eux les merdes parsque des mecs comme moi sont capables de creuser un trou dans un mur de beton avec une petite cueille toute sa vie pour s'enfuir vers la liberté
 
A certains personnes parfaites du forum qui se permette de me critiquer dans ma façon de vivre et celle d'une catégorie de population

ce permette de nous mépriser et de nous traiter comme de la *****

sauf qu'ils ont oublier que c'est eux les merdes parsque des mecs comme moi sont capables de creuser un trou dans un mur de beton avec une petite cueille toute sa vie pour s'enfuir vers la liberté

Tu parles en codes là....

Comment est ta façon de vivre?
 
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