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LA CONSPIRATION du silence qui entourait, depuis près de trente ans en Israël, les liquidations de centaines de prisonniers de guerre arabes, a été brisée, provoquant le désarroi de l'opinion et l'embarras des autorités.
Au cours de la campagne du Sinaï contre l'Egypte en 1956 par la France, la G.B et Israel ainsi que durant la guerre israélo-arabe en juin 1967, des centaines de militaires sous uniforme égyptien ont été tués alors qu'ils avaient cessé de se battre.
Ces faits, connus par des historiens et les témoins, n'avaient jamais été portés à la connaissance du public, ni confirmés par l'armée.
Le grand déballage a commencé, fin juillet, lorsqu'un chercheur, lié au service historique de l'armée, a révélé la liquidation, en octobre 1956, de quarante-neuf prisonniers égyptiens par des parachutistes sous les ordres du colonel Arié Biro.
L'unité, qui avait sauté sur le col de Mitla, dans le sud du Sinaï, faisait partie d'une force commandée par Raphaël Eytan, sous les ordres du général Ariel Sharon, deux futures figures de proue de la droite.
M. Biro, qui n'en éprouve aucun remords, a reconnu avoir « personnellement ouvert le feu » sur les soldats capturés, affirmant qu'il manquait d'hommes pour les garder.
Désireux de prendre la défense de M. Eytan, un autre chercheur militaire dévoilait, peu après, des tueries commises pendant la guerre de 1967, mettant ainsi en cause l'actuel premier ministre israélien, Itzhak Rabin, chef d'état-major à l'époque.
Selon l'historien Arié Itzhaki, neuf cents Egyptiens ou Palestiniens ont été tués, alors que la plupart avaient jeté leurs armes.
« Le massacre le plus important a eu lieu dans la région d'El-Arich (nord du Sinaï), où trois cents soldats ont été liquidés par une unité d'élite sans qu'on leur donne la possibilité de se rendre », a-t-il affirmé.
Le Monde
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Des révélations sur les exécutions de prisonniers de guerre arabes
LA CONSPIRATION du silence qui entourait, depuis près de trente ans en Israël, les liquidations de centaines de prisonniers de guerre arabes, a été brisée, provoquant le désarroi de l'opinion et l'embarras des autorités.
Au cours de la campagne du Sinaï contre l'Egypte en 1956 par la France, la G.B et Israel ainsi que durant la guerre israélo-arabe en juin 1967, des centaines de militaires sous uniforme égyptien ont été tués alors qu'ils avaient cessé de se battre.
Ces faits, connus par des historiens et les témoins, n'avaient jamais été portés à la connaissance du public, ni confirmés par l'armée.
Le grand déballage a commencé, fin juillet, lorsqu'un chercheur, lié au service historique de l'armée, a révélé la liquidation, en octobre 1956, de quarante-neuf prisonniers égyptiens par des parachutistes sous les ordres du colonel Arié Biro.
L'unité, qui avait sauté sur le col de Mitla, dans le sud du Sinaï, faisait partie d'une force commandée par Raphaël Eytan, sous les ordres du général Ariel Sharon, deux futures figures de proue de la droite.
M. Biro, qui n'en éprouve aucun remords, a reconnu avoir « personnellement ouvert le feu » sur les soldats capturés, affirmant qu'il manquait d'hommes pour les garder.
Désireux de prendre la défense de M. Eytan, un autre chercheur militaire dévoilait, peu après, des tueries commises pendant la guerre de 1967, mettant ainsi en cause l'actuel premier ministre israélien, Itzhak Rabin, chef d'état-major à l'époque.
Selon l'historien Arié Itzhaki, neuf cents Egyptiens ou Palestiniens ont été tués, alors que la plupart avaient jeté leurs armes.
« Le massacre le plus important a eu lieu dans la région d'El-Arich (nord du Sinaï), où trois cents soldats ont été liquidés par une unité d'élite sans qu'on leur donne la possibilité de se rendre », a-t-il affirmé.
Le Monde
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