salam
j'ai bien aimer la 2 parties:
2. Les raisons de la prédominance de la transmission orale des hadîths
La méthode d'enseignement, à cette époque, consistait à apprendre par coeur chaque mot et à le répéter devant l'enseignant, qui à son tour, devait s'assurer que l'élève a bien su avant que celui-ci puisse se permettre d'enseigner aux autres. Le Prophète ("Sur lui la bénédiction et la paix"), tout en insistant sur la propagation de ses paroles et ses actes, a également prévenu :
« Celui qui, à dessein, déforme mes enseignements ou propage des faussetés est condamné à la perdition »
On rapporte que certains des éminents compagnons et savants érudits, tremblaient de tout leur corps de crainte de commettre une faute en récitant un hadîth et encourent, de ce fait, la colère éternelle de Dieu. Abdallâh ibn Mas'ûd était si prudent qu'une fois, lorsqu'il rapportait quelque chose à propos du Prophète ("Sur lui la bénédiction et la paix"), sa figure devint pâle comme la mort et il s'empressait d'ajouter : « Le Prophète ("Sur lui la bénédiction et la paix") l'avait dit ainsi ou dans ce sens. »
Une mémoire solide était pour les Arabes un don de Dieu. Ils avaient l'habitude de retenir des centaines de vers chantant les éloges de leurs tribus, leurs ancêtres et même leurs chevaux de bonne souche. Comme toute autre faculté de l'homme une mémoire tenace se développe par un usage constant. Les compagnons et leurs successeurs, qui étaient avides de retenir le plus petit détail se rapportant au Prophète ("Sur lui la bénédiction et la paix"), avaient développé cette faculté au plus haut degré de perfection. Ils avaient l'habitude d'apprendre par coeur chaque parole, chaque action, chaque événement de la vie du Prophète ("Sur lui la bénédiction et la paix") avec le même soin méticuleux par lequel les musulmans, de nos jours, apprennent le Coran. Chaque Narrateur pouvait répéter, mot par mot, des dizaines de milliers de traditions. Quoiqu'ils les rédigeaient parfois par écrit, ils ne pouvaient prétendre mériter le respect des autres, aussi longtemps qu'ils ne les récitaient pas de mémoire. D'ailleurs, le recours aux notes était considéré comme le témoignage d'une mémoire défaillante et pourrait discréditer le savant, on ne réservait ordinairement de telles annotations que pour son usage personnel.
isons sont multiples pour expliquer l'hésitation des compagnons à consigner en écrit les traditions du Prophète ("Sur lui la bénédiction et la paix") au début même de sa mission.