Voici un résumé d'un article de Philippe Charlier, tiré du magazine Pour la Science de mars 2011, revisitant brièvement le darwinisme et les hypothèses de ceux qui s'y opposent.
Au cours de leur développement, les embryons humains sont un temps dotés, de façon physiologique et donc normale, d'une queue pouvant mesurer jusqu'à un sixième de leur taille totale. Toutefois, cet appendice s'atrophie au fil de la croissance, jusqu'à disparaître totalement au stade foetal. Seul persiste chez l'adulte un bourgeon minuscule constitué de une à trois vertèbres coccygiennes (coccyx), l'ensemble mesurant moins de trois centimètres de longueur.
Mais cette disparition souffre quelques exceptions. En effet, chez certains individus, pour des raisons hormonales ou génétiques, cette queue embryonnaire peut perdurer (on parle de queue vestigiale), sous des formes et des aspects notablement différents d'un sujet à l'autre. Ce peut être une queue dure constituée de vertèbres accompagnées de tissus musculaires autorisant une mobilité, ou bien une queue molle uniquement composée de tissus vasculo-nerveux, avec parfois une matrice cartilagineuse. Dans certains cas, une forte pilosité recouvre ces queues vestigiales. Une pilosité importante confère parfois aux queues vestigiales de certains individus un aspect animal.
Les garçons sont deux fois plus souvent porteurs d'une telle malformation que les filles. Une prise en charge chirurgicale est la règle, l'opération étant le plus souvent effectuée peu de temps après la naissance. De telles observations sont nombreuses dans la littérature médicale, avec des cas décrits en ex-lndochine, en Inde, au Japon, en France, aux États-Unis. etc. Dans ce dernier pays, le courant créationniste a récupéré ces malformations pour étager diverses théories fantaisistes. Le point de départ fut un article paru dans le New England Journal of Medicine en 1982, où Fred Ledley, alors à l'lnstitut médical Howard Hughes, aux États-Unis, postulait, à partir du cas d'un de ses anciens patients, que l'observation de queues vestigiales chez des nouveau-nés mettait en évidence "la relation entre humains modernes et leurs ancêtres primitifs". Les créationnistes ont réagi en affirmant que de telles malformations ne peuvent être que le fruit du hasard (la preuve étant leur diversité) et non le résultat de l'expression accidentelle d'un gène archaïque. Rappelons que le créationnisme est une doctrine religieuse surtout chrétienne, mais aussi partagée par quelques courants musulmans et juifs, s'opposant à l'évolutionnisme darwinien. Selon les créationnistes, la vie et la Terre ont été créées par Dieu comme le racontent les livres saints. Toutes les traces plaidant pour une évolution des espèces ne seraient que des leurres disposés par Dieu pour fausser le jugement des hommes et les éloigner de la Vérité.
Au cours de leur développement, les embryons humains sont un temps dotés, de façon physiologique et donc normale, d'une queue pouvant mesurer jusqu'à un sixième de leur taille totale. Toutefois, cet appendice s'atrophie au fil de la croissance, jusqu'à disparaître totalement au stade foetal. Seul persiste chez l'adulte un bourgeon minuscule constitué de une à trois vertèbres coccygiennes (coccyx), l'ensemble mesurant moins de trois centimètres de longueur.
Mais cette disparition souffre quelques exceptions. En effet, chez certains individus, pour des raisons hormonales ou génétiques, cette queue embryonnaire peut perdurer (on parle de queue vestigiale), sous des formes et des aspects notablement différents d'un sujet à l'autre. Ce peut être une queue dure constituée de vertèbres accompagnées de tissus musculaires autorisant une mobilité, ou bien une queue molle uniquement composée de tissus vasculo-nerveux, avec parfois une matrice cartilagineuse. Dans certains cas, une forte pilosité recouvre ces queues vestigiales. Une pilosité importante confère parfois aux queues vestigiales de certains individus un aspect animal.
Les garçons sont deux fois plus souvent porteurs d'une telle malformation que les filles. Une prise en charge chirurgicale est la règle, l'opération étant le plus souvent effectuée peu de temps après la naissance. De telles observations sont nombreuses dans la littérature médicale, avec des cas décrits en ex-lndochine, en Inde, au Japon, en France, aux États-Unis. etc. Dans ce dernier pays, le courant créationniste a récupéré ces malformations pour étager diverses théories fantaisistes. Le point de départ fut un article paru dans le New England Journal of Medicine en 1982, où Fred Ledley, alors à l'lnstitut médical Howard Hughes, aux États-Unis, postulait, à partir du cas d'un de ses anciens patients, que l'observation de queues vestigiales chez des nouveau-nés mettait en évidence "la relation entre humains modernes et leurs ancêtres primitifs". Les créationnistes ont réagi en affirmant que de telles malformations ne peuvent être que le fruit du hasard (la preuve étant leur diversité) et non le résultat de l'expression accidentelle d'un gène archaïque. Rappelons que le créationnisme est une doctrine religieuse surtout chrétienne, mais aussi partagée par quelques courants musulmans et juifs, s'opposant à l'évolutionnisme darwinien. Selon les créationnistes, la vie et la Terre ont été créées par Dieu comme le racontent les livres saints. Toutes les traces plaidant pour une évolution des espèces ne seraient que des leurres disposés par Dieu pour fausser le jugement des hommes et les éloigner de la Vérité.