TEHERAN (Reuters) - Condamnée le 18 avril à huit ans de réclusion pour espionnage au profit des Etats-Unis, la journaliste irano-américaine Roxana Saberi est sortie libre lundi de la prison Evin de Téhéran après avoir vu sa peine réduite en appel à deux ans de prison avec sursis.
Elle a également été autorisée à quitter le pays, ont indiqué ses avocats et une autre source judiciaire.
"Nous allons la ramener à la maison", a déclaré son père, Reza Saberi, en faisant apparemment référence aux Etats-Unis, où les parents de la journaliste ont élu domicile depuis les années 1970.
A Washington, le président américain Barack Obama s'est félicité de cette libération qu'il a qualifiée de "geste humanitaire" de la part des Iraniens, a annoncé la Maison blanche.
S'exprimant au lendemain de l'audience en appel, son avocat, Abdolsamad Khorramshahi, a précisé que Roxana Saberi ne pourrait exercer son métier en Iran pendant cinq ans.
Revenue il y a six ans dans la République islamique, Roxana Saberi, qui possède la double nationalité iranienne et américaine, un statut que Téhéran ne reconnaît pas, avait été arrêtée en janvier alors que son accréditation avait expiré.
Journaliste freelance âgée de 32 ans, Roxana Saberi travaillait en Iran pour la BBC et la radio publique américaine.
Les Etats-Unis réfutaient les charges retenues contre elle et avaient appelé à plusieurs reprises à sa libération.
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, s'est félicitée de sa libération.
"Elle est actuellement avec sa famille et quittera Téhéran pour regagner les Etats-Unis dans les jours qui viennent", a déclaré Clinton à la presse. "Nous sommes évidemment toujours en désaccord avec les charges à son encontre et les jugements rendus mais nous sommes très soulagés par sa libération."
JURISPRUDENCE
Dans un communiqué, Reporters sans frontières a salué la libération de Roxana Saberi. "Il s'agit d'une excellente nouvelle. Cette décision peut faire jurisprudence pour d'autres journalistes détenus aujourd'hui en Iran", a déclaré l'association de défense de la presse.
"Toutefois, nous insistons sur le fait qu'elle est toujours considérée comme coupable par les autorités iraniennes, malgré son innocence", a souligné RSF.
Saleh Nikbakhat, l'un des avocats de la journaliste, a précisé à RSF que Roxana Saberi avait été condamnée, en première instance, pour "collaboration avec un Etat en guerre avec la République islamique d'Iran".
Au cours de l'audience en appel, les juges ont requalifié l'infraction, estimant que l'Iran et les Etats-Unis "n'étaient pas en guerre". Roxana Saberi a été condamnée à deux ans de prison avec sursis pour "collecte et transmission d'informations classées secrètes".
L'Iran figure à la 166e place, sur 173 pays, dans le classement 2008 de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières.
Après une vague d'arrestations à l'occasion du 1er mai, quatorze journalistes et blogueurs, dont deux femmes, sont actuellement détenus en Iran, indique l'association.
tempsreel.nouvelobs
Elle a également été autorisée à quitter le pays, ont indiqué ses avocats et une autre source judiciaire.
"Nous allons la ramener à la maison", a déclaré son père, Reza Saberi, en faisant apparemment référence aux Etats-Unis, où les parents de la journaliste ont élu domicile depuis les années 1970.
A Washington, le président américain Barack Obama s'est félicité de cette libération qu'il a qualifiée de "geste humanitaire" de la part des Iraniens, a annoncé la Maison blanche.
S'exprimant au lendemain de l'audience en appel, son avocat, Abdolsamad Khorramshahi, a précisé que Roxana Saberi ne pourrait exercer son métier en Iran pendant cinq ans.
Revenue il y a six ans dans la République islamique, Roxana Saberi, qui possède la double nationalité iranienne et américaine, un statut que Téhéran ne reconnaît pas, avait été arrêtée en janvier alors que son accréditation avait expiré.
Journaliste freelance âgée de 32 ans, Roxana Saberi travaillait en Iran pour la BBC et la radio publique américaine.
Les Etats-Unis réfutaient les charges retenues contre elle et avaient appelé à plusieurs reprises à sa libération.
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, s'est félicitée de sa libération.
"Elle est actuellement avec sa famille et quittera Téhéran pour regagner les Etats-Unis dans les jours qui viennent", a déclaré Clinton à la presse. "Nous sommes évidemment toujours en désaccord avec les charges à son encontre et les jugements rendus mais nous sommes très soulagés par sa libération."
JURISPRUDENCE
Dans un communiqué, Reporters sans frontières a salué la libération de Roxana Saberi. "Il s'agit d'une excellente nouvelle. Cette décision peut faire jurisprudence pour d'autres journalistes détenus aujourd'hui en Iran", a déclaré l'association de défense de la presse.
"Toutefois, nous insistons sur le fait qu'elle est toujours considérée comme coupable par les autorités iraniennes, malgré son innocence", a souligné RSF.
Saleh Nikbakhat, l'un des avocats de la journaliste, a précisé à RSF que Roxana Saberi avait été condamnée, en première instance, pour "collaboration avec un Etat en guerre avec la République islamique d'Iran".
Au cours de l'audience en appel, les juges ont requalifié l'infraction, estimant que l'Iran et les Etats-Unis "n'étaient pas en guerre". Roxana Saberi a été condamnée à deux ans de prison avec sursis pour "collecte et transmission d'informations classées secrètes".
L'Iran figure à la 166e place, sur 173 pays, dans le classement 2008 de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières.
Après une vague d'arrestations à l'occasion du 1er mai, quatorze journalistes et blogueurs, dont deux femmes, sont actuellement détenus en Iran, indique l'association.
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