Libye: les immigres Africains noirs brutalisés par les révolutionnaires

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Le calvaire des Africains noirs de Tripoli, brutalisés par les révolutionnaires libyens
02.09.11


Tripoli- Comme les vieux rafiots qui rouillent à quai, ils ont échoué là, dans cette crique abandonnée. Le petit port de Sayad, à 25 km à l'ouest de Tripoli, est devenu le refuge de plusieurs centaines d'Africains fuyant les exactions et les arrestations arbitraires dans la nouvelle Libye libre. Huit cents hommes et quelques femmes. Certains sont là depuis deux mois, d'autres sont arrivés la veille, le 31 août.

Mike et Harrison, deux Nigérians de respectivement 19 et 20 ans, ont tout fait ensemble : l'arrivée en Libye, il y a deux ans, l'embauche chez un installateur de télévision par câble à 200 dinars (120 euros) par mois, et maintenant la fuite. "Avant la révolution, les Libyens étaient déjà arrogants avec nous, raconte Mike. Parfois, ils ne nous payaient pas. Mais depuis février, tout est difficile. Les propriétaires ont commencé à nous chasser en disant que nous étions des mercenaires de Kadhafi. Des jeunes nous attaquaient pour nous voler."

Les deux compères ont déménagé pour Abou Salim, un quartier jouxtant Bab Al-Aziziya, le grand complexe occupé par Mouammar Kadhafi, et réputé abriter des tribus qui lui étaient acquises ainsi que des combattants de ses milices.
"Un jour, on nous a dit de partir, enchaîne Harrison. Nous sommes venus ici." Le lieu est une ancienne garnison italienne, devenue une base militaire navale comme en témoigne une grande structure de béton qui devait être futuriste au moment de sa construction. Après son bombardement par l'aviation américaine en 1986, l'endroit a été abandonné. Des pêcheurs s'en servent, ainsi que des trafiquants de clandestins, manifestement avec la bénédiction des autorités. Les bateaux de pêche, dont nombre sont en cale sèche, ne semblent même plus en état de naviguer jusqu'aux îles de Lampedusa (Italie) ou de Malte, situées en face de la Libye. "De toute façon, personne ne sait les conduire ici", déplore Harrison, qui a élu domicile, avec une vingtaine d'autres, sous la coque d'un navire.


"LÀ, C'EST DEVENU LA PANIQUE"

Au fil des semaines et via le bouche-à-oreille, le flux des arrivées à Sayad de ceux pris au piège d'une guerre de plus en plus proche n'a cessé de grossir. Puis les rebelles ont pris Tripoli. "Là, c'est devenu la panique, témoigne Modibo, un Malien. Les Africains comme nous se font prendre aux barrages." Kizita Okosun, originaire de Benin-City (Nigeria), lui, a été arrêté à la maison. "Quelqu'un du quartier à dû me dénoncer. Ils ont volé mes biens et si ma propriétaire n'avait pas été là, je serais mort à l'heure qu'il est."

Il a été conduit dans un centre de détention provisoire. "Nous étions 59 Africains de toutes les nationalités dans la même cellule, sans eau, sans toilettes, sans matelas. On nous donnait à manger et à boire une fois par jour. Il y a un Malien blessé qui disait qu'il préférait mourir que rester là. Mais ils ne l'ont jamais amené à l'hôpital. Certains gardiens nous battaient, d'autres pas. Jamais ils ne nous ont interrogés." Kizita doit son salut à un Libyen d'origine américaine, revenu au pays pour combattre le colonel Kadhafi et ému par son sort. "Au bout d'une semaine, il a ouvert la porte et m'a dit : “Toi, suis moi!” Il m'a amené jusqu'ici en voiture. Dieu m'a sauvé, mais les autres sont toujours là-bas. Que vont-ils devenir?"

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... SUITE

Et que vont devenir les réfugiés de Sayad ? L'argent et les vivres commencent à manquer. Médecins sans frontières, qui a découvert le campement improvisé le 27 août, effectue des visites journalières pour prodiguer des soins de base. Une réserve d'eau potable de 1 500 litres était en cours d'installation jeudi après-midi. "Mais ce qu'il faut, c'est une protection et une solution pour ces gens-là", souligne François Dumont, de MSF. D'après lui, un autre campement de ce type, plus petit, se trouve dans des fermes au sud de Tripoli.

"Le jour de l'attaque de Tripoli, les rebelles sont arrivés ici, ils nous ont fait asseoir cinq heures sous le soleil, se souvient Mike. Puis ils sont partis sans rien dire." Les réfugiés africains de Sayad se plaignent d'être régulièrement intimidés par des jeunes du coin, qui viennent tirer en l'air la nuit ou les rançonner de leurs maigres effets. Des jeunes Libyens passent en voiture à vive allure, mais refusent de répondre aux questions des journalistes.

Les thuwar (combattants rebelles) assurent que le Guide libyen était essentiellement défendu par des mourtazaka (mercenaires). Les Africains rencontrés à Sayad jurent qu'ils ne connaissent aucun mercenaire. La réalité, selon plusieurs sources concordantes, se situe autour d'un tiers de mercenaires africains – essentiellement des Tchadiens, des Soudanais et des Touaregs du Niger et du Mali – dans les forces kadhafistes. A Tripoli, des mercenaires se cacheraient dans des appartements, certains d'entre eux grièvement blessés mais trop terrorisés pour se rendre dans les hôpitaux, où ils craignent d'être livrés à la justice expéditive des rebelles. Les rumeurs d'exactions et d'arbitraire, ainsi que les conditions de détention des Africains alarment de plus en plus les organisations des droits de l'homme.

Interrogé à ce sujet, Oussama Al-Abed Al-Abed, vice-président du conseil municipal autoproclamé de Tripoli, assurait jeudi : "Il n'y a pas d'inquiétude à avoir. Ces gens seront jugés tout ce qu'il y a de plus légalement. Mais à l'avenir, les immigrés devront avoir des papiers. L'ancien régime laissait venir n'importe qui et ce n'est pas acceptable." Mais dans la rue, le ton est plus agressif : "Kadhafi a dilapidé tout notre argent auprès des Noirs", se plaignent nombre de Libyens.

Tous les Africains de Tripoli ne sont pas inquiétés. Certains d'entre eux, connus dans leur quartier, sont protégés par leurs voisins. Mais il arrive aussi que des Libyens noirs soient arrêtés dans ces rafles. Mercredi soir, une vingtaine de femmes gorane et toubou – deux ethnies africaines du Sud libyen, à la frontière tchadienne – campaient devant le complexe sportif de Bab Al-Bahr, où croupissent 210 mercenaires présumés. Elles réclament la libération d'un mari, d'un frère ou d'un fils, tous arrêtés, selon leurs récits, durant la nuit. Elles assurent qu'ils n'étaient pas des miliciens et que les révolutionnaires venus les arrêter en ont profité pour les voler et les battre. Un homme, la barbe fine et les épaules étroites, sort du bâtiment et leur intime l'ordre de se taire : "Vous n'avez pas le droit de ternir la révolution. Ce sont des mensonges." Un instant interdites, elles se ressaisissent : "Alors, c'est ça, la liberté ?"


Christophe Ayad
source: LE MONDE


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One Turkish construction worker told the BBC: "We had 70-80 people from Chad working for our company. They were cut dead with pruning shears and axes, attackers saying: 'You are providing troops for Gaddafi.' The Sudanese were also massacred. We saw it for ourselves."




^^
Un travailleur de construction turque a déclaré à la BBC: «Nous avions 70-80 personnes qui travaillaient pour notre entreprise, des Tchadiens.
Ils ont été coupés a mort avec des marteaux et des haches, des attaquants leurs disaient:".. Vous fournissez des troupes pour Kadhafi.
Les Soudanais ont également été massacrés. On l'a vu nous même. "


http://www.bbc.co.uk/news/world-africa-12585395


Ca fait la chasse aux immigrés noirs innocents parce que Kadhafi a embauché quelques touaregs et autres tchadiens, maliens et nigériens Sahariens. :malade:
 
Pour que le CNT soit crédible il faut qu'il juge ces criminels qui massacrent des gens juste parce qu'ils sont noir. Si pas de justice a ce niveau la, alors ils ne valent pas mieux qu'un kadhafi. Médiatiquement ces faits dramatique sont que très rarement abordés. La majorité des journalistes ont tout fait pour donner une image idyllique des rebelles...mais jusqu'a quand? ( une fois les contrats signés et les dollars bien au chaud?)
 
Déjà fait :( Les pantins ont vendu leur pays :fou:
C'est triste a voir. Le comble c'est que le prix du carburant a augmenté.
Tout ce qu'on peut espérer maintenant pour le peuple libyen c'est qu'ils profitent au maximum de leur pétrole.
Ils se sont débarrassé d'un fou (quoi que il est toujours combatif le vieux renard) , maintenant il faut qu'ils fassent attention au vautours...
 
Msaken hram 3lihoum

qu'est ce que ces personnes leur ont fait pour qu'ils s'acharnent sur elles quel est leur combat en réalité, on se le demande
 
Une bande de barbare qui assassine l'homme de couleur sans raison, et ils se disent faire le djihad ? Ils se disent musulmans ?

Un musulman qui en tue un autre lors d'une guerre entre deux camps, tous les deux irons en enfer, car le tué voulais aussi intenté à la vie de l'autre. Allaho a3lam. Dans ce cas ci, les rebelles assassinent des immigrés ouvriers, des innocents. Ils sont mort en martyrs Allah y rhamhom, car ils sont mort en voulant gagner leur vie à l'étranger pour faire vivre leur familles. Allaho a3lam.
 
Quelle honte, à vrai dire ça ne m'étonne pas le CNT n'est qu'une bande d'extrêmistes de tout bord (pas islamiste comme veulent nous faire gober les occidentaux).
 
J'ai remarqué que les Lybiens sont des gens trés violent meme sans le CNT du peu que j'ai appris sur eux j'ai l'impression qu'ils ont encore la mentalité de jahiliya.
 
Bonh, on se calme un peu!

Je condamne la chasse aux noirs en Libye, mais mettez-vous à la place des libyens qui ont vu des mercenaires noirs tirer sur eux et qui ont arrété plusieurs mercenaires africains à la solde de Kaddhafi.
Après l'indépendance, les algériens ont fait la chasse aux harkis et aux européens!

Il faut laisser une chance au CNT dont la tâche est très difficile.
 
Bonh, on se calme un peu!

Je condamne la chasse aux noirs en Libye, mais mettez-vous à la place des libyens qui ont vu des mercenaires noirs tirer sur eux et qui ont arrété plusieurs mercenaires africains à la solde de Kaddhafi.
Après l'indépendance, les algériens ont fait la chasse aux harkis et aux européens!

Il faut laisser une chance au CNT dont la tâche est très difficile.

Parce que c'est le CNT qui gouverne ? :oh:

Les algériens se sont battus contre un occupant. Le CNT a été le chercher l'occupant :fou:

(P.S J'ai toujours détesté Kadhafi, avant que ça ne soit à la mode)
 
Parce que c'est le CNT qui gouverne ? :oh:

Les algériens se sont battus contre un occupant. Le CNT a été le chercher l'occupant :fou:

(P.S J'ai toujours détesté Kadhafi, avant que ça ne soit à la mode)

Sans l'aide arabe et celle des pays de l'Est l'Algérie ne serait jamais indépendant!

Les algériens se sont battus contre l'occupant et les libyens se battent contre un tyran libyen ce qui est pire!

Les libyens, sans l'aide étrangère, n'auraient jamais recouvert leur liberté et leur dignité et seraient restés des dizaines d,années sous le joug de la dynastie de Kadhafi qui gaspillent la richesse du pays comme si elle leur appartenait.
 
Sans l'aide arabe et celle des pays de l'Est l'Algérie ne serait jamais indépendant!

Les algériens se sont battus contre l'occupant et les libyens se battent contre un tyran libyen ce qui est pire!

Les libyens, sans l'aide étrangère, n'auraient jamais recouvert leur liberté et leur dignité et seraient restés des dizaines d,années sous le joug de la dynastie de Kadhafi qui gaspillent la richesse du pays comme si elle leur appartenait.

Ils ont fait entrer le loup dans la bergerie :confus: ! Tu crois qu'ils font tout ça fi sabili Allah ?
Qui vivra verra :rolleyes:
 
Bonh, on se calme un peu!

Je condamne la chasse aux noirs en Libye, mais mettez-vous à la place des libyens qui ont vu des mercenaires noirs tirer sur eux et qui ont arrété plusieurs mercenaires africains à la solde de Kaddhafi.
Après l'indépendance, les algériens ont fait la chasse aux harkis et aux européens!

Il faut laisser une chance au CNT dont la tâche est très difficile.
Pour qu'il ait justement cette chance il faut qu'il juge ces criminels. Pour l'instant il est vu par les africains comme une organisation raciste!
certes il y avait des mercenaires noir, mais sa ne justifie pas que les rebelles s'en prennent a des innocents juste parce qu'ils sont noir, c'est la chasse aux sorcières.
Un pays nouveau ne peut se construire sur des injustices comme celle la, d'autant plus qu'une partie des citoyens libyens est noir.
 
ça m étonne pas du tout
il y a eu aussi des meurtres de libyens noirs
je sais pas qui a dit que les libyens ont une mentalité différente c est vrai , ils n ont rien à voir avec les autres pays du maghreb , ils sont beaucoup moins occidentalisés
 
ça m étonne pas du tout
il y a eu aussi des meurtres de libyens noirs
je sais pas qui a dit que les libyens ont une mentalité différente c est vrai , ils n ont rien à voir avec les autres pays du maghreb , ils sont beaucoup moins occidentalisés

Ok, mais pour bien traiter des étrangers vulnérable et innocents on pas besoin d’etre occidentalise juste humain.
HONTE au racistes parmis les rebelles libyens. Ils ne font pas honneur a leur révolution ni aux arabes.
 
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