Libye: Un nouveau charnier de lhorreur
Des restes non identifiées découverts dans le sud de Tripoli.
Les nouvelles autorités libyennes ont confirmé dimanche lexistence dun charnier de plus de 1270 victimes aux abords de la prison dAbou Salim de Tripoli
Lhorreur, encore et toujours. Le Conseil national de transition a confirmé linformation donnée par la chaîne qatarie dAl Jazeera. Un charnier contenant les restes de plus de 1.270 victimes a été découvert non loin de la prison d'Abou Salim de Tripoli. Cet établissement pénitentiaire situé dans le sud de la capitale libyenne regroupait, à l'époque de la dictature Mouammar Kadhafi, les opposants au régime. La prison avait été le théâtre d'un massacre au cours duquel, selon des organisations de défense des droits humains, 2.000 détenus environ avaient trouvé la mort, en 1996. «Il s'agit ici de plus de 1.270 martyrs et il va falloir les identifier un par un en comparant leur ADN avec celui des membres de leurs familles, a indiqué le Dr Osman Abdoul Djalil. Cela pourrait prendre plusieurs années pour établir la vérité», a-t-il ajouté.
Un précédent charnier découvert fin août
Le 29 août dernier, Amnesty International sinquiétait de la possible destruction des registres carcéraux, qui permettraient didentifier avec précision les victimes de loppression de lex-Guide de la révolution. «Les registres carcéraux et d'autres éléments matériels pourraient être indispensables à la tenue prochaine de procès pour les crimes commis sous le régime de Mouammar Kadhafi », avait expliqué Claudio Cordone, directeur général d'Amnesty International. «Ils pourraient en outre aider à faire la lumière sur ce qui est advenu des nombreux détenus ayant " disparu " dans les prisons libyennes ces dernières décennies, notamment les milliers de personnes capturées par les forces pro-Kadhafi depuis le début du soulèvement.» Lorsque des délégués d'Amnesty International se sont rendus à la prison d'Abou Salim le 28 août, ils ont trouvé des documents dispersés sur le sol de la cour de la prison, ainsi qu'à l'intérieur de sacs dans au moins deux pièces, précisait lorganisation humanitaire. Parmi les documents retrouvés par terre figuraient : les dossiers de prisonniers détenus pour zandaqa (hérésie), l'« infraction » pour laquelle de nombreux opposants au colonel Kadhafi ont été condamnés ; un document ordonnant l'expulsion d'une Somalienne séropositive ; et le dossier d'un Libyen accusé d'attentats terroristes en Irak.
Des restes non identifiées découverts dans le sud de Tripoli.
Les nouvelles autorités libyennes ont confirmé dimanche lexistence dun charnier de plus de 1270 victimes aux abords de la prison dAbou Salim de Tripoli
Lhorreur, encore et toujours. Le Conseil national de transition a confirmé linformation donnée par la chaîne qatarie dAl Jazeera. Un charnier contenant les restes de plus de 1.270 victimes a été découvert non loin de la prison d'Abou Salim de Tripoli. Cet établissement pénitentiaire situé dans le sud de la capitale libyenne regroupait, à l'époque de la dictature Mouammar Kadhafi, les opposants au régime. La prison avait été le théâtre d'un massacre au cours duquel, selon des organisations de défense des droits humains, 2.000 détenus environ avaient trouvé la mort, en 1996. «Il s'agit ici de plus de 1.270 martyrs et il va falloir les identifier un par un en comparant leur ADN avec celui des membres de leurs familles, a indiqué le Dr Osman Abdoul Djalil. Cela pourrait prendre plusieurs années pour établir la vérité», a-t-il ajouté.
Un précédent charnier découvert fin août
Le 29 août dernier, Amnesty International sinquiétait de la possible destruction des registres carcéraux, qui permettraient didentifier avec précision les victimes de loppression de lex-Guide de la révolution. «Les registres carcéraux et d'autres éléments matériels pourraient être indispensables à la tenue prochaine de procès pour les crimes commis sous le régime de Mouammar Kadhafi », avait expliqué Claudio Cordone, directeur général d'Amnesty International. «Ils pourraient en outre aider à faire la lumière sur ce qui est advenu des nombreux détenus ayant " disparu " dans les prisons libyennes ces dernières décennies, notamment les milliers de personnes capturées par les forces pro-Kadhafi depuis le début du soulèvement.» Lorsque des délégués d'Amnesty International se sont rendus à la prison d'Abou Salim le 28 août, ils ont trouvé des documents dispersés sur le sol de la cour de la prison, ainsi qu'à l'intérieur de sacs dans au moins deux pièces, précisait lorganisation humanitaire. Parmi les documents retrouvés par terre figuraient : les dossiers de prisonniers détenus pour zandaqa (hérésie), l'« infraction » pour laquelle de nombreux opposants au colonel Kadhafi ont été condamnés ; un document ordonnant l'expulsion d'une Somalienne séropositive ; et le dossier d'un Libyen accusé d'attentats terroristes en Irak.