L'idée d'un contrôle au faciès dans les aéroports fait son chemin en Grande-Bretagne

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L'attentat manqué contre l'Airbus de Northwest Airlines le jour de Noël, dont l'auteur est un jeune Nigérian, fait ressurgir la très délicate question du contrôle au faciès. Le gouvernement britannique pourrait en effet autoriser des mesures de haute sécurité visant certaines catégories de la population, rapporte le Guardian, qui redoute que ces contrôles ciblés ne visent in fine des groupes ethniques en particulier.

Le quotidien anglais, qui cite une source gouvernementale, affirme que le "profiling" de passagers fait partie des nouvelles mesures de sécurité envisagées dans les aéroports sur ordre du premier ministre Gordon Brown. Cette idée est apparue après que plusieurs hauts responsables aéroportuaires ont prévenu qu'il serait impossible de contrôler l'ensemble des passagers avec les nouveaux scanners corporels que le gouvernement veut introduire dans les aéroports.

Ces scanners, qui ressemblent à des cabines, permettent de voir ce qu'un passager dissimule sous ses vêtements et notamment des substances invisibles pour les détecteurs classiques. Mais selon les responsables aéroportuaires anglais cités par le Guardian, ils seraient "trop volumineux, lents et chers pour que leur installation généralisée soit viable" et il s'agirait donc de "choisir" les passagers à scanner. Déjà à l'oeuvre dans dix-neuf aéroports américains, ces nouveaux scanners gagnent du terrain chez les Européens. Outre la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l'Italie ont annoncé vouloir les utiliser.

"VOYAGEURS ORDINAIRES"

De nombreux responsables de la sécurité aéroportuaire britanniques réclament depuis longtemps de pouvoir recourir au "profiling" des passagers afin de détecter d'éventuels terroristes. Ils affirment que cette surveillance accrue se concentrerait uniquement sur les comportements suspects, mais "il est à craindre que les voyageurs seront sélectionnés pour des contrôles approfondis en fonction de leur race, de leur religion ou de leur origine ethnique", estime le Guardian.

Norman Shanks, ancien responsable de la sécurité de BAA, le principal opérateur aéroportuaire britannique, explique au quotidien : "Il s'agit de détecter ceux qui agissent différemment des passagers ordinaires. Néanmoins, cela reviendra à cibler un groupe particulier de gens parce que malheureusement, c'est ce groupe qui pose des problèmes actuellement". L'Association des opérateurs d'aéroports britannique (Airport Operators Association) et BAA sont tous deux en faveur du "profiling" de passagers. "Nous aimerions voir une combinaison de technologie, de renseignement et de profiling", résume un porte-parole de BAA.

Aux Etats-Unis aussi, l'attentat manqué du vol Amsterdam-Detroit devrait se traduire par une pluie de contrats pour les fabricants de scanners corporels et a fait ressurgir la question du contrôle au faciès. Les règles édictées par le gouvernement américain sont certes très claires en la matière : le contrôle au faciès est interdit. Pour autant, avec la taille des files d'attente allant crescendo dans les aéroports depuis l'attentat manqué, ce serait se voiler la face que de croire que les agents de sécurité font fi de l'origine ethnique des passagers lorsque vient le moment d'effectuer des contrôles, estiment des experts en sécurité.

L'un des seuls élus à appeler les autorités à moins rechigner a publiquement défendu sa cause le lendemain de l'attentat manqué. "L'immense majorité des musulmans sont des gens fantastiques", a argué Peter King, représentant républicain de l'Etat de New York sur la chaîne Fox News, "mais 100 % des terroristes islamistes sont musulmans, et ce sont nos ennemis aujourd'hui". "Alors, même s'il ne faut pas adopter la religion comme critère de contrôle, nous ne devrions pas non plus reculer et exclure [les musulmans] des listes" des personnes surveillées, a-t-il conclu.

Le Monde.fr avec AFP
 
Le "100% des terroristes islamistes sont musulmans" mérite la palme du pléonasme ou de la tautologie. A quand "100% des terroristes musulmans sont islamistes" ? C'était juste pour situer le niveau intellectuel d'un élu en démocratie.
 
L'attentat manqué contre l'Airbus de Northwest Airlines le jour de Noël, dont l'auteur est un jeune Nigérian, fait ressurgir la très délicate question du contrôle au faciès. Le gouvernement britannique pourrait en effet autoriser des mesures de haute sécurité visant certaines catégories de la population, rapporte le Guardian, qui redoute que ces contrôles ciblés ne visent in fine des groupes ethniques en particulier.

Le quotidien anglais, qui cite une source gouvernementale, affirme que le "profiling" de passagers fait partie des nouvelles mesures de sécurité envisagées dans les aéroports sur ordre du premier ministre Gordon Brown. Cette idée est apparue après que plusieurs hauts responsables aéroportuaires ont prévenu qu'il serait impossible de contrôler l'ensemble des passagers avec les nouveaux scanners corporels que le gouvernement veut introduire dans les aéroports.

Ces scanners, qui ressemblent à des cabines, permettent de voir ce qu'un passager dissimule sous ses vêtements et notamment des substances invisibles pour les détecteurs classiques. Mais selon les responsables aéroportuaires anglais cités par le Guardian, ils seraient "trop volumineux, lents et chers pour que leur installation généralisée soit viable" et il s'agirait donc de "choisir" les passagers à scanner. Déjà à l'oeuvre dans dix-neuf aéroports américains, ces nouveaux scanners gagnent du terrain chez les Européens. Outre la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l'Italie ont annoncé vouloir les utiliser.

"VOYAGEURS ORDINAIRES"

De nombreux responsables de la sécurité aéroportuaire britanniques réclament depuis longtemps de pouvoir recourir au "profiling" des passagers afin de détecter d'éventuels terroristes. Ils affirment que cette surveillance accrue se concentrerait uniquement sur les comportements suspects, mais "il est à craindre que les voyageurs seront sélectionnés pour des contrôles approfondis en fonction de leur race, de leur religion ou de leur origine ethnique", estime le Guardian.

Norman Shanks, ancien responsable de la sécurité de BAA, le principal opérateur aéroportuaire britannique, explique au quotidien : "Il s'agit de détecter ceux qui agissent différemment des passagers ordinaires. Néanmoins, cela reviendra à cibler un groupe particulier de gens parce que malheureusement, c'est ce groupe qui pose des problèmes actuellement". L'Association des opérateurs d'aéroports britannique (Airport Operators Association) et BAA sont tous deux en faveur du "profiling" de passagers. "Nous aimerions voir une combinaison de technologie, de renseignement et de profiling", résume un porte-parole de BAA.

Aux Etats-Unis aussi, l'attentat manqué du vol Amsterdam-Detroit devrait se traduire par une pluie de contrats pour les fabricants de scanners corporels et a fait ressurgir la question du contrôle au faciès. Les règles édictées par le gouvernement américain sont certes très claires en la matière : le contrôle au faciès est interdit. Pour autant, avec la taille des files d'attente allant crescendo dans les aéroports depuis l'attentat manqué, ce serait se voiler la face que de croire que les agents de sécurité font fi de l'origine ethnique des passagers lorsque vient le moment d'effectuer des contrôles, estiment des experts en sécurité.

L'un des seuls élus à appeler les autorités à moins rechigner a publiquement défendu sa cause le lendemain de l'attentat manqué. "L'immense majorité des musulmans sont des gens fantastiques", a argué Peter King, représentant républicain de l'Etat de New York sur la chaîne Fox News, "mais 100 % des terroristes islamistes sont musulmans, et ce sont nos ennemis aujourd'hui". "Alors, même s'il ne faut pas adopter la religion comme critère de contrôle, nous ne devrions pas non plus reculer et exclure [les musulmans] des listes" des personnes surveillées, a-t-il conclu.

Le Monde.fr avec AFP

Sa tombe à pic sa, juste après ce pseudo attentat, fallait bien s'y attendre à ce genre de dérives et c'est pas finit!
 
L'attentat manqué contre l'Airbus de Northwest Airlines le jour de Noël, dont l'auteur est un jeune Nigérian, fait ressurgir la très délicate question du contrôle au faciès.

Ca a toujours ete pratique avec plus ou moins de succes et plus ou moins d'une facon subconsciente par les controlleurs et policiers partout au monde (une personne nerveuse a l'aeroport a toujours suscite des suspicions). Ce n'etait pas une pratique officielle, mais ca ne veut pas dire que ca n'existait pas. En tant que voyageurs normaux, on ne verra pas de difference par rapport a maintenant, meme s'ils l'introduisaient officiellement.
 
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