JebliFier
Blad Jbala , mon Pays
La chronique politique de Philippe Walkowiak. Mardi 5 mai 2009.
Bruxelles ne craint plus de saffirmer alors que lidentité wallonne peine à exister. Cest en filigrane, lun des principaux enseignements du sondage du Centre dEtudes de la Vie Politique de lULB pour la RTBF et Le Soir.
En cas dindépendance de la Flandre, 37,3% des Bruxellois préfèreraient que leur Région devienne un district européen plutôt que denvisager un destin commun avec la Wallonie (25,1%). Par contre, une quasi-majorité des Wallons (48,6%) penchent pour un rapprochement avec la Région-Capitale. Mais tout de même, 18,9% des Wallons choisiraient un rattachement à la France. Lidée dune Wallonie indépendante ne séduit que 11,5% des Wallons.
Depuis que la Belgique est entrée en fédéralisme, lévolution paraît manifeste. La Wallonie est désormais très loin des thèses régionalistes des années 60 et 70. Frappée durablement par les crises économiques, elle semble avoir peur de prendre sa destinée en mains. A linverse, lidentité bruxelloise saffirme. Cest ce quindiquait déjà un sondage RTBF-Dedicated Research en septembre dernier: le sentiment dappartenance régionale était beaucoup plus fort à Bruxelles quen Wallonie.
Longtemps, la Région bruxelloise a été une réalité en creux ; Bruxelles cest ce qui nétait ni en Flandre ni en Wallonie, une espèce de Belgique résiduaire nostalgique de lavant 1958. A présent, dans les esprits de ses habitants, Bruxelles est une réalité en tant que telle avec une réelle identité. Les Bruxellois estiment même quils nont pas besoin des Wallons pour vivre après une hypothétique indépendance flamande. Les Wallons eux, ont besoin de Bruxelles pour continuer à vivre.
Tous les partis francophones appellent à tisser des liens Wallonie-Bruxelles. Le sentiment des Wallons et des Bruxellois à ce propos, divergent donc quelque peu.
Par contre, Wallons et Bruxellois sont daccord pour régionaliser lemploi, donner plus de moyens à lenseignement et faire apprendre prioritairement langlais à leurs enfants. Autant de thèmes dont pourraient semparer les partis francophones, pour linstant apparemment tétanisés par la perspective du 7 juin. Que le débat soit enfin lancé
Philippe Walkowiak est rédacteur en chef politique à la RTBF
Source RTBF
http://www.rtbf.be/info/belgique/po...leur-contrairement-a-l’identite-wallonne-1050
Bruxelles ne craint plus de saffirmer alors que lidentité wallonne peine à exister. Cest en filigrane, lun des principaux enseignements du sondage du Centre dEtudes de la Vie Politique de lULB pour la RTBF et Le Soir.
En cas dindépendance de la Flandre, 37,3% des Bruxellois préfèreraient que leur Région devienne un district européen plutôt que denvisager un destin commun avec la Wallonie (25,1%). Par contre, une quasi-majorité des Wallons (48,6%) penchent pour un rapprochement avec la Région-Capitale. Mais tout de même, 18,9% des Wallons choisiraient un rattachement à la France. Lidée dune Wallonie indépendante ne séduit que 11,5% des Wallons.
Depuis que la Belgique est entrée en fédéralisme, lévolution paraît manifeste. La Wallonie est désormais très loin des thèses régionalistes des années 60 et 70. Frappée durablement par les crises économiques, elle semble avoir peur de prendre sa destinée en mains. A linverse, lidentité bruxelloise saffirme. Cest ce quindiquait déjà un sondage RTBF-Dedicated Research en septembre dernier: le sentiment dappartenance régionale était beaucoup plus fort à Bruxelles quen Wallonie.
Longtemps, la Région bruxelloise a été une réalité en creux ; Bruxelles cest ce qui nétait ni en Flandre ni en Wallonie, une espèce de Belgique résiduaire nostalgique de lavant 1958. A présent, dans les esprits de ses habitants, Bruxelles est une réalité en tant que telle avec une réelle identité. Les Bruxellois estiment même quils nont pas besoin des Wallons pour vivre après une hypothétique indépendance flamande. Les Wallons eux, ont besoin de Bruxelles pour continuer à vivre.
Tous les partis francophones appellent à tisser des liens Wallonie-Bruxelles. Le sentiment des Wallons et des Bruxellois à ce propos, divergent donc quelque peu.
Par contre, Wallons et Bruxellois sont daccord pour régionaliser lemploi, donner plus de moyens à lenseignement et faire apprendre prioritairement langlais à leurs enfants. Autant de thèmes dont pourraient semparer les partis francophones, pour linstant apparemment tétanisés par la perspective du 7 juin. Que le débat soit enfin lancé
Philippe Walkowiak est rédacteur en chef politique à la RTBF
Source RTBF
http://www.rtbf.be/info/belgique/po...leur-contrairement-a-l’identite-wallonne-1050