boptitprince
je ne suis qu'un prince..
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/627909/peu-d-emplois-trop-de-crimes.html
Peu d’emplois, trop de crimes ?
Christian Laporte
Mis en ligne le 06/12/2010
Des chercheurs flamands font un lien entre la criminalité et les régions à haut taux de chômage. A méditer par le monde politique...
Ce lundi à Louvain à l’initiative du politologue et sociologue Marc Hooghe (KU Leuven), un criminologue de l’Université de Gand et des sociologues de la KU Leuven présentent officiellement les résultats d’une intéressante étude sur les liens potentiels entre le chômage, les inégalités, la pauvreté et la criminalité en Belgique.
Une recherche de fond basée sur une analyse de la criminalité dans nos régions entre 2001 et 2006 dont les résultats vont paraître au début de l’an prochain, dans le très influent "British Journal of Criminology" qui est en fait la plus importante revue scientifique du secteur en Europe. "La Libre Belgique" a pu en découvrir les résultats en exclusivité du côté francophone.
Le moins que l’on puisse écrire est que les résultats de cette étude approfondie vont à l’encontre de pas mal de clichés qui ont la dent dure y compris dans le monde politique.
Son principal enseignement? La criminalité est ostensiblement plus élevée dans les communes connaissant un important taux de chômage que dans celles où le chômage est inférieur à la moyenne. Autre leçon importante des conclusions des analyses de Marc Hooghe, Bram Vanhoutte, Wim Hardyns et Tuba Bircan: la présence plus ou moins élevée de personnes d’origine étrangère n’a aucune influence sur les chiffres de la criminalité.
Les chercheurs en déduisent aussi à l’intention de ceux qui établissent la politique de sécurité et de police en Belgique qu’il faut intégrer les approches très différentes en matière de prévention de la criminalité.
Un mot de la manière de travailler des chercheurs gantois et louvanistes: afin que les résultats ne puissent être biaisés par, par exemple, l’émergence d’une forte bande criminelle qui influencerait de manière un peu exceptionnelle les chiffres pendant une période déterminée, les criminologues et les sociologues ont privilégié une recherche basée sur le long terme.
Ils ont donc utilisé tous les faits criminels enregistrés entre 2001 et 2006 en ne retenant toutefois que les délits les plus graves comme les vols dans les maisons, les vols de voitures ainsi que les coups et blessures.
Pourquoi ceux-là? Notamment parce que des délits mineurs comme, par exemple, les vols de bicyclettes ne sont même plus enregistrés dans les grandes villes. Une option retenue à dessein selon nos chercheurs, qui pensent ainsi pouvoir esquisser un portrait relativement fiable de l’émergence de la criminalité dans notre pays.
suite : ici
Peu d’emplois, trop de crimes ?
Christian Laporte
Mis en ligne le 06/12/2010
Des chercheurs flamands font un lien entre la criminalité et les régions à haut taux de chômage. A méditer par le monde politique...
Ce lundi à Louvain à l’initiative du politologue et sociologue Marc Hooghe (KU Leuven), un criminologue de l’Université de Gand et des sociologues de la KU Leuven présentent officiellement les résultats d’une intéressante étude sur les liens potentiels entre le chômage, les inégalités, la pauvreté et la criminalité en Belgique.
Une recherche de fond basée sur une analyse de la criminalité dans nos régions entre 2001 et 2006 dont les résultats vont paraître au début de l’an prochain, dans le très influent "British Journal of Criminology" qui est en fait la plus importante revue scientifique du secteur en Europe. "La Libre Belgique" a pu en découvrir les résultats en exclusivité du côté francophone.
Le moins que l’on puisse écrire est que les résultats de cette étude approfondie vont à l’encontre de pas mal de clichés qui ont la dent dure y compris dans le monde politique.
Son principal enseignement? La criminalité est ostensiblement plus élevée dans les communes connaissant un important taux de chômage que dans celles où le chômage est inférieur à la moyenne. Autre leçon importante des conclusions des analyses de Marc Hooghe, Bram Vanhoutte, Wim Hardyns et Tuba Bircan: la présence plus ou moins élevée de personnes d’origine étrangère n’a aucune influence sur les chiffres de la criminalité.
Les chercheurs en déduisent aussi à l’intention de ceux qui établissent la politique de sécurité et de police en Belgique qu’il faut intégrer les approches très différentes en matière de prévention de la criminalité.
Un mot de la manière de travailler des chercheurs gantois et louvanistes: afin que les résultats ne puissent être biaisés par, par exemple, l’émergence d’une forte bande criminelle qui influencerait de manière un peu exceptionnelle les chiffres pendant une période déterminée, les criminologues et les sociologues ont privilégié une recherche basée sur le long terme.
Ils ont donc utilisé tous les faits criminels enregistrés entre 2001 et 2006 en ne retenant toutefois que les délits les plus graves comme les vols dans les maisons, les vols de voitures ainsi que les coups et blessures.
Pourquoi ceux-là? Notamment parce que des délits mineurs comme, par exemple, les vols de bicyclettes ne sont même plus enregistrés dans les grandes villes. Une option retenue à dessein selon nos chercheurs, qui pensent ainsi pouvoir esquisser un portrait relativement fiable de l’émergence de la criminalité dans notre pays.
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