Avec son petit polo bleu, ses 38 ans de travail au service du même employeur et son casier judiciaire immaculé, Pascal D., un Tourquennois de 55 ans, ne ressemble guère à un habitué des comparutions immédiates. C’est pourtant un vol avec violences contre une prostituée roumaine qui l’amène dans le box.
Samedi 3 août, vers 13 h, devant la clientèle des restaurants de la porte de Gand, une rixe éclate entre la jeune femme et le prévenu. « Je ne voulais plus le voir comme client, il a voulu voler mon sac, il m’a pris 50 € », affirme la victime.
Un policier passe par là et poursuit le prévenu, qui s’esquive au volant d’une voiturette sans permis. L’homme est arrêté, en état d’ivresse au volant, à Marcq-en-Barœul. « Je signale qu’on ne retrouve pas ce prétendu billet de 50 € », insiste Me Julien Bensoussan. « Si elle ment, pourquoi n’aurait-elle pas dit 500 € ? », riposte Me Florence Meilhac, qui défend la victime. « Il n’a pas supporté que ma cliente refuse d’avoir des rapports tarifés avec lui, c’est tout », conclut l’avocate.
« Je lui ai offert un cadeau »
Pascal D. parle au contraire d’une histoire d’amour. « C’est vrai que ça a commencé avec la prostitution. Mais, après, on se rencontrait souvent, elle a dormi plusieurs nuits chez moi, elle était seule et isolée, elle est même venue avec des copines. Je lui ai offert un cadeau et des fleurs pour son anniversaire, elle aimait bien ça », assure le prévenu. D’autres détails suivent. Du côté de la procureure, on admet que « le prévenu a pu croire à une histoire d’amour, il a l’air sincèrement ému par la misère de cette jeune femme qui parle mal le français ».
Reste le vol du sac : « C’est vrai, je voulais l’embêter », soupire au bord des larmes le client éconduit. Restent aussi les violences : « C’est même pas une bombe lacrymogène, c’est une bombe de dégrippant, ça ne pouvait pas lui faire de mal et c’était dirigé sur ses vêtements », soupire le prévenu. La police confirme la présence étrange de ce dégrippant.
« Je crois qu’il n’a pas compris que c’était fini-fini », répète la procureure. Me Julien Bensoussan plaide l’extrême clémence pour cet homme jamais condamné. Six mois entièrement assortis du sursis.
http://www.lavoixdunord.fr/region/l...une-prostituee-et-s-enerve-ia19b57398n1458584
Samedi 3 août, vers 13 h, devant la clientèle des restaurants de la porte de Gand, une rixe éclate entre la jeune femme et le prévenu. « Je ne voulais plus le voir comme client, il a voulu voler mon sac, il m’a pris 50 € », affirme la victime.
Un policier passe par là et poursuit le prévenu, qui s’esquive au volant d’une voiturette sans permis. L’homme est arrêté, en état d’ivresse au volant, à Marcq-en-Barœul. « Je signale qu’on ne retrouve pas ce prétendu billet de 50 € », insiste Me Julien Bensoussan. « Si elle ment, pourquoi n’aurait-elle pas dit 500 € ? », riposte Me Florence Meilhac, qui défend la victime. « Il n’a pas supporté que ma cliente refuse d’avoir des rapports tarifés avec lui, c’est tout », conclut l’avocate.
« Je lui ai offert un cadeau »
Pascal D. parle au contraire d’une histoire d’amour. « C’est vrai que ça a commencé avec la prostitution. Mais, après, on se rencontrait souvent, elle a dormi plusieurs nuits chez moi, elle était seule et isolée, elle est même venue avec des copines. Je lui ai offert un cadeau et des fleurs pour son anniversaire, elle aimait bien ça », assure le prévenu. D’autres détails suivent. Du côté de la procureure, on admet que « le prévenu a pu croire à une histoire d’amour, il a l’air sincèrement ému par la misère de cette jeune femme qui parle mal le français ».
Reste le vol du sac : « C’est vrai, je voulais l’embêter », soupire au bord des larmes le client éconduit. Restent aussi les violences : « C’est même pas une bombe lacrymogène, c’est une bombe de dégrippant, ça ne pouvait pas lui faire de mal et c’était dirigé sur ses vêtements », soupire le prévenu. La police confirme la présence étrange de ce dégrippant.
« Je crois qu’il n’a pas compris que c’était fini-fini », répète la procureure. Me Julien Bensoussan plaide l’extrême clémence pour cet homme jamais condamné. Six mois entièrement assortis du sursis.
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