L'Inde à l'honneur du 25 octobre 2011 au 22 janvier 2012 au Jeu de paume

Jahnu Barua.Adoor Gopalakrishnan.North East by South West
L'Inde à l'honneur
du 25 octobre 2011 au 22 janvier 2012

L’unité du cinéma indien se manifeste par la quantité impressionnante de films produits, la richesse de son répertoire et la place éclatante qu’il occupe dans l’histoire du cinéma mondial.

De ce fait, nous avons choisi de montrer les films de deux cinéastes, ayant tous deux reçu la même formation au Film Institute de Pune, mais que séparent leur ancrage géographique et historique dans leur état natal respectif (l’Assam au nord-est de l’Inde pour Jahnu Barua et le Kerala au sud-ouest pour Adoor Gopalakrishnan) et la langue parlée dans leurs films (l’assamais et le malayalam).
Ces films, qui seront projetés pendant près de trois mois, sont autant de récits et de portraits de la société indienne et de son évolution au cours des cinquante dernières années.

Jahnu Barua
Dans ses longs-métrages, ces thèmes sont mis en scène dans un style direct, très émouvant, d’un réalisme humaniste caractéristique de la veine du cinéma indien du nord. Ils évoquent parfois l’histoire de l’Assam – le postcolonialisme dans L’Attente (1982), l’agitation étudiante au cours des élections de 1983 dans Papori (1986) – et traduisent le plus souvent le climat de situations familiales où les enfants et les adultes sont confrontés à la corruption, la violence, la pauvreté, ainsi qu’à de nouvelles conditions de vie et au changement de leur environnement naturel ou social – La Catastrophe (1988), Un jour, tu verras la mer (1995), L’Étincelle (1991), combat acharné d’une enseignante pour faire renaître une école de village. Dans son dernier film, Je n’ai pas tué Gandhi (2005), le premier tourné en hindi, le cinéaste souligne l’impact de la mondialisation sur les rapports familiaux et met en scène le célèbre acteur Anupam Kher pour incarner un vieux professeur atteint d’une douloureuse maladie de dégénérescence cérébrale.


Adoor Gopalakrishnan
À l’instar de toute son œuvre, ses cinq derniers longs-métrages sont une fresque d’une saisissante beauté, consacrée au Kerala, où l’éclat des couleurs des paysages, la sensibilité à la lumière, l’attention aux détails, l’élégance du cadrage, la grâce de certains personnages féminins, s’impriment dans la mémoire du spectateur. Les récits, déployés dans une rigoureuse mise en scène, sont toujours liés à l’histoire du Kerala. Ainsi, dans The Protagonist (1995), trois personnages sont prétexte à l’évocation de trois générations d’engagement politique – le gandhisme, le communisme et le maoïsme.
 
Ses films sont aussi, à travers une mise en tension de l’individu, un reflet de la société ; en témoignent The Servile (1994), portrait extrême de la soumission, Shadow Kill (Le Serviteur de Kali) (2003), portrait d’un bourreau qui, dans les années 1940, connaît le remords après avoir pendu un innocent, Four Women (2007), portraits types de quatre femmes (la Prostituée, la Vierge, la Ménagère, la Célibataire) dans un village du sud de l’Inde et A Climate for Crime (2008), dernier chapitre de cette fresque, dont le souffle épique consacre le cinéaste comme l’une des figures majeures du cinéma indien.

Programme détaillé er synopsis des films en PDF sur le site.
http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=1536&lieu=1&idImg=1508
 
Ah c'est super ça, j'ai regardé un peu le programme et c'est vrai qu'il y a des films pas mal comme 'La complainte du sentier' du très grand réalisateur Satyajit Ray, 'Mother India' de Mehboob Khan avec la légende du cinéma des années 40/50 Nargis , 'L'assoifé' de Guru Dutt <3 ou encore Je n'ai pas tué Gandhi.
Dommage je serai au Maroc lors de la projection de ces films.
Merci LonelySoldier
 
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