Les évènements tragiques dans la capitale financière de l'Inde, Bombay, projettent sur le devant de la scène politique internationale une région du monde devenue incontournable. Regard géostratégique sur ce qui se passe dans un contexte extrêmement complexe.
Un article du New York Times rapporte qu'il existe une "opinion croissante" chez les Pakistanais, dont des membres des forces armées, que les US veulent vraiment démanteler le Pakistan, le seul pays musulman à posséder des armes nucléaires.
"L'une des craintes majeures des planificateurs militaires pakistanais c'est la collaboration entre l'Inde et l'Afghanistan pour détruire le Pakistan" selon un haut responsable du gouvernenemt pakistanais impliqué dans la planification stratégique souhaitant conservé l'anonymat et que le journal cite disant " certaines personnes pensent que les US sont parties prenantes de ce complot".
La correspondante du Times à Islamabad, Jane Perlez, dit que la croyance que les US sont complices a été exacerbée par une carte redessinée d'Asie du Sud qui montre le territoire du Pakistan tronqué, réduit à une longue bande avec à l'Est l'imposante masse de l'Inde et un Afghanistan agrandi à l'Ouest. La carte, qui fait le tour des élites pakistanaises, a circulé à l'origine comme un exercise théorique dans certains cercles néoconservateurs américains.
"C'est un pays où des années de gouvernance faible permettent aux théories de la conspiration de toutes sortes d'avoir prise. Mais ce qui est dit révèle les points sensibles du psyché d'une nation. Les Pakistanais éduqués disent parfois qu'ils sont paranos, mais ajoutent qu'ils croient qu'ils ont de bonnes raisons de l'être, écrit-elle dans un article intitulé " Ringed by Foes, Pakistanis Fear the US, Too'" (Encerclés par des ennemis, les Pakistanais craignent aussi les US).
L'article affirme que pratiquement toutes les frontières pakistanaises, dessinées presque toutes de façon arbitraires au cours des derniers soubresauts de l'Empire Britannique, sont sujettes à dispute avec les voisins, dont l'Inde, rivale beaucoup plus étendue et virulente du Pakistan. "Ces faits, et l' état d'insécurité généré par eux, jettent un éclairage sur un grand nombre de désaccords du Pakistan avec les US, dont des différences de points de vue concernant la nécessité de restreindre les activités militantes d'Al Qaeda et des Talibans" précise l'article.
La correspondante du Times, Perlez a écrit " le nouveau président démocratiquement élu, Asif Ali Zardani, s'est rendu en visite aux USA deux fois depuis qu'il a pris ses fonctions il y a trois mois. Il a généreusement félicité l'Administration Bush. Mais cette attitude a été critiquée chez lui comme de la flatterie et lui vaut peu de sympathie de la part d'un public majoritairement anti américain."
"Alors comment la promesse du président élu Obama d'un nouveau départ dans les relations US Pakistan sera-t-elle perçue ici ? Comment cela peut-il démarrer ?
"Une possibilité, ce serait de faire des efforts pour atténuer les craintes pakistanaises, alors que les US exigent plus du Pakistan. Cela voudra probablement dire une approche régionale à ce qui est de plus en plus perçu comme des problèmes régionaux Sur ce point, les interêts pakistanais et américains pourraient coincider.
"Les commandants militaires américains, dont le general David Petraeus, ont commencé à affirmer que la solution au conflit en Afghanistan, où l'effort de guerre américain semble de plus en plus incertain, doit impliquer un large éventail de voisins.
"Mr Obama a en gros dit la même chose. Plusieurs fois au cours de sa campagne, il a fait connaître le fond de sa pensée. Réduire les tensions entre le Pakistan et l'Inde permettrait aussi au Pakistan de se concentrer sur la véritable menace, Al Qaeda et les militantsTalibans qui déchirent la structure du pays.
"Si le Pakistan peut regarder à l'Est avec confiance, il sera moins enclin de croire que ses interêts sont le mieux préserver par une coopération avec les Talibans" a écrit Obama dans un article du magazine Foreign Affairs de l'année dernière.
"Mais une telle approche est confrontée à des obstacles de taille, le plus important étant le conflit au Cachemire".
Mais l'article dit : " les Pakistanais ont prévenu que les US ne devraient pas paraître trop empressés de jouer les médiateurs. Ils mettent en garde, premièrement, sur le fait que l'Inde a toujours considéré le Cachemire comme une question bilatérale. L'Inde, notent-ils, doit aussi faire face en début d'année prochaine à une election générale, le moment est donc inapproprié pour faire pression sur un tel sujet explosif." Deuxièmenent, certains Pakistanais sont préoccupés sur la crédibilité des US comme mediateur juste."
Zubar Khan, un ancien ministre du commerce extérieur a dit que les US ont ignoré l'importance des manifestations massives non violentes des Musulmans au Cachemire contre l'ordre Indou cet été. "Partout ailleurs cela aurait été considéré comme une révolution orange " a-t-il dit, faisant référence à la vague de protestations qui a conduit au changement de gouvernement en Ukraine en 2004. Cette controverse sur des frontières imaginaires a été exacerbée par ce que les Pakistanais perçoivent comme un soutien de l'Administration Bush à l'Inde, selon le Times, ajoutant que " la preuve pour les Pakistanais c'est l'accord sur le nucléaire civil passé entre les US et l'Inde, qui autorise l'Inde a s'approvisionner en matériaux nucléaires alors que l'Inde n'a jampais signé le TNP. Le Pakistan à cause de son histoire récente de dissémination de technologies nucléaires ne s'est pas vue offert une telle affaire".
"L'accord nucléaire a été conçu à Washington pour positionner l'Inde comme contre poids stratégique à la Chine. C'est ainsi que cela est également perçu au Pakistan, mais sans grand enthousiasme".
"Les Etats Unis ont changé l'équilibre nucléaire avec cet accord faisant cela pour contenir la Chine, seul ami du Pakistan dans la région. " selon ce qu'a dit Talat Masood, un général de l'armée pakistanaise à la retraite. "De plus les Pakistanais sont fâchés concernant les avancées faites en Afghanistan par l'Inde, sans que cela soit contrôler par les US, a-t-il ajouté.
Un article du New York Times rapporte qu'il existe une "opinion croissante" chez les Pakistanais, dont des membres des forces armées, que les US veulent vraiment démanteler le Pakistan, le seul pays musulman à posséder des armes nucléaires.
"L'une des craintes majeures des planificateurs militaires pakistanais c'est la collaboration entre l'Inde et l'Afghanistan pour détruire le Pakistan" selon un haut responsable du gouvernenemt pakistanais impliqué dans la planification stratégique souhaitant conservé l'anonymat et que le journal cite disant " certaines personnes pensent que les US sont parties prenantes de ce complot".
La correspondante du Times à Islamabad, Jane Perlez, dit que la croyance que les US sont complices a été exacerbée par une carte redessinée d'Asie du Sud qui montre le territoire du Pakistan tronqué, réduit à une longue bande avec à l'Est l'imposante masse de l'Inde et un Afghanistan agrandi à l'Ouest. La carte, qui fait le tour des élites pakistanaises, a circulé à l'origine comme un exercise théorique dans certains cercles néoconservateurs américains.
"C'est un pays où des années de gouvernance faible permettent aux théories de la conspiration de toutes sortes d'avoir prise. Mais ce qui est dit révèle les points sensibles du psyché d'une nation. Les Pakistanais éduqués disent parfois qu'ils sont paranos, mais ajoutent qu'ils croient qu'ils ont de bonnes raisons de l'être, écrit-elle dans un article intitulé " Ringed by Foes, Pakistanis Fear the US, Too'" (Encerclés par des ennemis, les Pakistanais craignent aussi les US).
L'article affirme que pratiquement toutes les frontières pakistanaises, dessinées presque toutes de façon arbitraires au cours des derniers soubresauts de l'Empire Britannique, sont sujettes à dispute avec les voisins, dont l'Inde, rivale beaucoup plus étendue et virulente du Pakistan. "Ces faits, et l' état d'insécurité généré par eux, jettent un éclairage sur un grand nombre de désaccords du Pakistan avec les US, dont des différences de points de vue concernant la nécessité de restreindre les activités militantes d'Al Qaeda et des Talibans" précise l'article.
La correspondante du Times, Perlez a écrit " le nouveau président démocratiquement élu, Asif Ali Zardani, s'est rendu en visite aux USA deux fois depuis qu'il a pris ses fonctions il y a trois mois. Il a généreusement félicité l'Administration Bush. Mais cette attitude a été critiquée chez lui comme de la flatterie et lui vaut peu de sympathie de la part d'un public majoritairement anti américain."
"Alors comment la promesse du président élu Obama d'un nouveau départ dans les relations US Pakistan sera-t-elle perçue ici ? Comment cela peut-il démarrer ?
"Une possibilité, ce serait de faire des efforts pour atténuer les craintes pakistanaises, alors que les US exigent plus du Pakistan. Cela voudra probablement dire une approche régionale à ce qui est de plus en plus perçu comme des problèmes régionaux Sur ce point, les interêts pakistanais et américains pourraient coincider.
"Les commandants militaires américains, dont le general David Petraeus, ont commencé à affirmer que la solution au conflit en Afghanistan, où l'effort de guerre américain semble de plus en plus incertain, doit impliquer un large éventail de voisins.
"Mr Obama a en gros dit la même chose. Plusieurs fois au cours de sa campagne, il a fait connaître le fond de sa pensée. Réduire les tensions entre le Pakistan et l'Inde permettrait aussi au Pakistan de se concentrer sur la véritable menace, Al Qaeda et les militantsTalibans qui déchirent la structure du pays.
"Si le Pakistan peut regarder à l'Est avec confiance, il sera moins enclin de croire que ses interêts sont le mieux préserver par une coopération avec les Talibans" a écrit Obama dans un article du magazine Foreign Affairs de l'année dernière.
"Mais une telle approche est confrontée à des obstacles de taille, le plus important étant le conflit au Cachemire".
Mais l'article dit : " les Pakistanais ont prévenu que les US ne devraient pas paraître trop empressés de jouer les médiateurs. Ils mettent en garde, premièrement, sur le fait que l'Inde a toujours considéré le Cachemire comme une question bilatérale. L'Inde, notent-ils, doit aussi faire face en début d'année prochaine à une election générale, le moment est donc inapproprié pour faire pression sur un tel sujet explosif." Deuxièmenent, certains Pakistanais sont préoccupés sur la crédibilité des US comme mediateur juste."
Zubar Khan, un ancien ministre du commerce extérieur a dit que les US ont ignoré l'importance des manifestations massives non violentes des Musulmans au Cachemire contre l'ordre Indou cet été. "Partout ailleurs cela aurait été considéré comme une révolution orange " a-t-il dit, faisant référence à la vague de protestations qui a conduit au changement de gouvernement en Ukraine en 2004. Cette controverse sur des frontières imaginaires a été exacerbée par ce que les Pakistanais perçoivent comme un soutien de l'Administration Bush à l'Inde, selon le Times, ajoutant que " la preuve pour les Pakistanais c'est l'accord sur le nucléaire civil passé entre les US et l'Inde, qui autorise l'Inde a s'approvisionner en matériaux nucléaires alors que l'Inde n'a jampais signé le TNP. Le Pakistan à cause de son histoire récente de dissémination de technologies nucléaires ne s'est pas vue offert une telle affaire".
"L'accord nucléaire a été conçu à Washington pour positionner l'Inde comme contre poids stratégique à la Chine. C'est ainsi que cela est également perçu au Pakistan, mais sans grand enthousiasme".
"Les Etats Unis ont changé l'équilibre nucléaire avec cet accord faisant cela pour contenir la Chine, seul ami du Pakistan dans la région. " selon ce qu'a dit Talat Masood, un général de l'armée pakistanaise à la retraite. "De plus les Pakistanais sont fâchés concernant les avancées faites en Afghanistan par l'Inde, sans que cela soit contrôler par les US, a-t-il ajouté.