L'Iran annonce l'arrestation de deux "faux journalistes"

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Taza avant Gaza
Deux étrangers ont été arrêtés en Iran après avoir interviewé le fils d'une femme dont la condamnation à mort pour adultère a été récemment suspendue, a déclaré lundi un procureur iranien.

L'information diffusée par l'agence de presse Isna ne précise pas leur nationalité, mais le journal britannique The Guardian rapporte qu'il s'agit de journalistes allemands de l'hebdomadaire Bild am Sonntag.

"Deux étrangers se présentant faussement comme des journalistes ont été arrêtés en Iran", a déclaré le procureur général Gholamhossein Mohseni-Ejei cité par Isna.

"Nous avons été informés (...) qu'ils prévoyaient une interview avec la famille de Sakineh Ashtiani", a ajouté le procureur. "Ils sont entrés en Iran en tant que touristes et ont conduit une interview avec son fils."

Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée en 2006 pour adultère et complicité dans le meurtre de son mari. Les autorités ont suspendu le 8 septembre son exécution par lapidation à la suite d'une mobilisation internationale.

L'adultère est le seul crime passible de la peine de mort par lapidation selon la loi islamique en vigueur en Iran depuis la Révolution de 1979.

Le Comité international contre la lapidation (ICS) rapporte sur son site internet que les Allemands, un reporter et un photographe, ont été arrêtés dimanche avec le fils d'Ashtiani et son avocat lors d'une descente de police dans le cabinet de l'avocat.

"J'étais au téléphone avec l'un des journalistes, au milieu de l'interview, lorsqu'un groupe de fonctionnaires a apparemment fait irruption dans le cabinet et que notre communication a été instantanément interrompue", a déclaré au Guardian Mina Ahadi, d'ICS.

Ejei, qui est aussi porte-parole de la justice, a déclaré que les deux interpellés avaient été placés "en détention", mais il n'a pas précisé où. Il a ajouté qu'ils n'avaient aucun document prouvant leur qualité de journalistes.

Par ailleurs, le journal espagnol El Pais a annoncé lundi que sa correspondante en Iran avait reçu l'ordre de quitter le pays sous deux semaines et que son accréditation avait été annulée.

Selon le quotidien, aucune explication officielle n'a été fournie à Angeles Espinosa, mais la décision de Téhéran pourrait être liée à l'interview du fils du Grand ayatollah Hossein Ali Monazeri qu'elle a menée en juillet dernier.

A la suite de cette interview, elle avait été détenue dans la ville sainte de Qom et s'était vu retirer sa carte de presse.

Les correspondants étrangers doivent obtenir une permission officielle pour se déplacer hors de la capitale et ont l'interdiction de couvrir les manifestations ou autres événements politiques non officiels.

L'Express
 
L'information diffusée par l'agence de presse Isna ne précise pas leur nationalité, mais le journal britannique The Guardian rapporte qu'il s'agit de journalistes allemands de l'hebdomadaire Bild am Sonntag.

Dans les medias allemands aujourd'hui, on confirme cette nouvelle, en precisant que ces journalistes avaient des visas de touristes, et non des visas de journalistes. Il s'agit donc d'un delit de visas.
 
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