Salam,
Vu, que j'avais posté plusieurs articles de presse au sujet de l'Iran et du nucléaire, je créer ce post en sujet unique.
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Nucléaire : la Russie relance son aide à l'Iran
Soufflant le chaud et le froid en direction de Washington, Moscou annonce la mise en route de la centrale de Bouchehr à la fin de l'année.
Le démarrage de la centrale iranienne de Bouchehr devrait finalement avoir lieu avant la fin de l'année, selon le chef de l'Agence fédérale de l'énergie atomique. Hier, Sergueï Kirienko, PDG de Rosatom, qui gère l'industrie et les sites nucléaires russes, a annoncé le lancement «technique» du réacteur, tout en indiquant que l'échéance sera respectée «sauf imprévu», «car nous avons affaire à de vieux équipements».
Au cur du contentieux nucléaire iranien qui oppose Téhéran aux capitales occidentales, la mise en service du site de Bou chehr, dont la fin du chantier était initialement prévue en 1999, a été maintes fois reportée. La Russie invoquant jusqu'ici le retard iranien dans le paiement du combustible. Mais selon une source diplomatique européenne, «la Russie a retardé pendant des mois la livraison de l'uranium pour la centrale de Bouchehr, en prétextant un différend financier, alors qu'il s'agissait, en accord avec les États-Unis et les Européens, de faire pression sur Téhéran qui refusait d'interrompre ses opérations d'enrichissement».
Les Occidentaux accusent Téhéran de chercher à se doter de l'arme atomique, tandis que les Iraniens affirment que leurs ambitions nucléaires sont pacifiques et répondent à un besoin croissant en électricité.
Des missiles capables de frapper partout
Cependant, selon certains experts, la technique joue également un rôle essentiel dans le non-respect des échéances, les Russes ayant hérité d'un projet lancé par les Allemands avant la révolution islamique de 1979. Trois ans avant la chute du régime du Chah, l'entreprise Siemens avait démarré la construction de Bouchehr, pour finalement abandonner le chantier à la suite des crispations irano-occidentales liées à la prise d'otages à l'ambassade américaine et à l'embargo imposé par les États-Unis. En 1995, sept ans après la fin de la guerre Iran-Irak (1980-1988), les Russes signèrent un contrat d'un milliard de dollars portant sur l'achèvement des travaux entamés par l'Allemagne.
Moscou a également promis de livrer un réacteur VVER-1000, de l'alimenter en combustible nucléaire et de former des spécialistes iraniens. Le montant du contrat sur la livraison du réacteur VVER-1000 s'est chiffré à 850 millions de dollars. Un spécialiste européen du nucléaire signale qu'en fait, pour les Russes, l'opération consistant à transformer le réacteur de Bouchehr en un VVER à partir d'un modèle allemand s'est montrée particulièrement délicate.
«Nous avons à plusieurs reprises évoqué les risques liés à notre travail visant à adapter du vieux matériel, car c'est un projet unique au monde. Nous avons dû intégrer au projet de vieux équipements allemands livrés à l'Iran il y a plus de vingt-cinq ans. Pour nous, la sécurité est donc une priorité absolue», déclare, pour sa part, le PDG de Rosatom, dans une interview accordée aux agences de presse russes.
Hasard du calendrier ou message indirect aux Occidentaux, l'annonce du prochain démarrage du réacteur intervient au lendemain d'une concertation à Vienne entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne, où l'Iran reste au cur des inquiétudes. La Russie, qui ne cache pas ses ambitions internationales, voit en Téhéran un allié stratégique, mais également un partenaire économique de taille.
En renforçant son influence au Moyen-Orient, Moscou cherche à contrecarrer les ambitions régionales américaines. La récente affaire des missiles russes S-300 vendus à l'Iran prouve également la volonté de Moscou de ne pas se priver du marché iranien. Au lendemain de la mise sur orbite controversée du satellite iranien, un haut respon sable du secteur spatial russe s'est même enthousiasmé, hier, devant le «succès» de Téhéran. «Je tire mon chapeau aux scientifiques iraniens. Ils ont montré que leurs missiles étaient capables d'atteindre n'importe quel point du globe», a déclaré Vitali Lapota, directeur de la société de construction spatiale RKK Energuia, cité par Interfax.
Delphine Minoui & Fabrice Nodé-Langlois - Le Figaro - Le 6 février 2009
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Source => : http://www.lefigaro.fr/internationa...aire-la-russie-relance-son-aide-a-l-iran-.php