La régime de barbarie des mollahs, fidèle à lui-même...
De manière à la fois graduelle et cruelle, la république islamique d’Iran lâche les informations sur le sort du travailleur humanitaire belge arrêté en février 2022. Ce mardi, on apprend qu’il n’a pas été condamné à 28 ans de prison comme annoncé en décembre mais à 40 ans. En outre, il devra aussi subir 74 coups de fouet.
Dans le dossier de ce qu’il faut bien appeler leur « otage belge », à savoir le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, emprisonné depuis le 24 février 2022 en Iran, les autorités iraniennes mettent en œuvre une stratégie de pression graduelle particulièrement raffinée mais surtout bien cruelle pour ses proches. Après l’avoir emprisonné sans donner d’autres informations pendant de nombreux mois, l’Iran a annoncé en décembre sa condamnation à 28 ans de prison sans donner de plus amples explications. Puis, il y a une semaine, l’agence semi-officielle Tasnim lâchait le motif de la condamnation : espionnage, coopération avec les États-Unis contre l'Iran, contrebande de devises et blanchiment d'argent. Ce mardi, la même source ajoutait que le Belge avait aussi été condamné à 74 coups de fouet. Les coups de fouet font partie de l’arsenal pénal dans la république islamique d’Iran. Quelques heures plus tard ce même mardi 10 janvier, la même agence iranienne reprise par Reuters signalait que la peine du Belge était en réalité de 40 ans ! Selon Tasnim, le Belge a le droit de faire appel.
On sait qu’Olivier Vandecasteele est actuellement détenu dans des conditions très difficiles, à l’isolement depuis dix mois. L’ambassadeur belge à Téhéran a pu lui rendre sept visites depuis lors. La dernière, mercredi 4 janvier, a duré 30 minutes au cours desquelles le prisonnier très amaigri a expliqué avoir été forcé de participer à une « probable mise en scène » lors de son jugement.
En Belgique, personne ne croit un instant à la culpabilité du travailleur humanitaire belge. En revanche, tout indique qu’il est victime de la « diplomatie des otages » pratiquée par l’Iran depuis de nombreuses années et qui consiste à arrêter puis condamner des binationaux ou des étrangers et à chercher à les échanger ensuite contre des agents iraniens purgeant des peines de prison dans d’autres pays.
Dans le cas présent, il ne fait guère de doute que l’Iran veut faire rapatrier un diplomate iranien, Assadollah Assadi, condamné le 4 février 2021 en Belgique à 20 ans de prison pour sa participation à un projet d’attentat en 2018 contre un important sommet de l’opposition iranienne exilée près de Paris. La Belgique a négocié l’année dernière avec l’Iran un traité qui prévoit la possibilité d’échanger des prisonniers entre les deux pays, mais la Cour constitutionnelle a suspendu ce traité le mois dernier.
L’Iran n’a pas condamné le Belge Olivier Vandecasteele à 28 ans de prison, mais à 40 ans, assortis de 74 coups de fouet
De manière à la fois graduelle et cruelle, la république islamique d’Iran lâche les informations sur le sort du travailleur humanitaire belge arrêté en février 2022.
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De manière à la fois graduelle et cruelle, la république islamique d’Iran lâche les informations sur le sort du travailleur humanitaire belge arrêté en février 2022. Ce mardi, on apprend qu’il n’a pas été condamné à 28 ans de prison comme annoncé en décembre mais à 40 ans. En outre, il devra aussi subir 74 coups de fouet.
Dans le dossier de ce qu’il faut bien appeler leur « otage belge », à savoir le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, emprisonné depuis le 24 février 2022 en Iran, les autorités iraniennes mettent en œuvre une stratégie de pression graduelle particulièrement raffinée mais surtout bien cruelle pour ses proches. Après l’avoir emprisonné sans donner d’autres informations pendant de nombreux mois, l’Iran a annoncé en décembre sa condamnation à 28 ans de prison sans donner de plus amples explications. Puis, il y a une semaine, l’agence semi-officielle Tasnim lâchait le motif de la condamnation : espionnage, coopération avec les États-Unis contre l'Iran, contrebande de devises et blanchiment d'argent. Ce mardi, la même source ajoutait que le Belge avait aussi été condamné à 74 coups de fouet. Les coups de fouet font partie de l’arsenal pénal dans la république islamique d’Iran. Quelques heures plus tard ce même mardi 10 janvier, la même agence iranienne reprise par Reuters signalait que la peine du Belge était en réalité de 40 ans ! Selon Tasnim, le Belge a le droit de faire appel.
On sait qu’Olivier Vandecasteele est actuellement détenu dans des conditions très difficiles, à l’isolement depuis dix mois. L’ambassadeur belge à Téhéran a pu lui rendre sept visites depuis lors. La dernière, mercredi 4 janvier, a duré 30 minutes au cours desquelles le prisonnier très amaigri a expliqué avoir été forcé de participer à une « probable mise en scène » lors de son jugement.
En Belgique, personne ne croit un instant à la culpabilité du travailleur humanitaire belge. En revanche, tout indique qu’il est victime de la « diplomatie des otages » pratiquée par l’Iran depuis de nombreuses années et qui consiste à arrêter puis condamner des binationaux ou des étrangers et à chercher à les échanger ensuite contre des agents iraniens purgeant des peines de prison dans d’autres pays.
Dans le cas présent, il ne fait guère de doute que l’Iran veut faire rapatrier un diplomate iranien, Assadollah Assadi, condamné le 4 février 2021 en Belgique à 20 ans de prison pour sa participation à un projet d’attentat en 2018 contre un important sommet de l’opposition iranienne exilée près de Paris. La Belgique a négocié l’année dernière avec l’Iran un traité qui prévoit la possibilité d’échanger des prisonniers entre les deux pays, mais la Cour constitutionnelle a suspendu ce traité le mois dernier.